Longtemps uni dans la tempête, le couple euro-dollar divorce

Avis de gros temps sur l'euro : il est tombé en dessous du seuil de 1,27 dollar.
Infograpghie La Tribune

Une avalanche de mauvaises nouvelles a mis fin à la trêve qu'avait connue l'euro au cours des premières séances suivant le nouvel an. Attaqué dès jeudi, il a amplifié sa chute à la veille du congé de fin de semaine, chutant à un nouveau plancher de seize mois face au dollar, pour enfoncer le seuil de 1,27. Vis-à-vis de la livre sterling, la monnaie unique a dérivé à un point bas de quinze mois, à 0,8240, tandis qu'elle crevait un record de faiblesse de onze ans face au yen à 97,90. Si l'on en croit l'analyse chartite, l'euro pourrait chuter rapidement jusqu'à 1,2530 dollar, son prochain seuil de support après avoir fait céder celui de 1,2860, avec en ligne de mire le niveau de 1,2080 à l'horizon de trois mois, qui correspond à sa moyenne mobile à deux cents jours.

Le vent a tourné sur tous les fronts pour l'euro, malmené par les décalages conjoncturels grandissants de part et d'autre de l'Atlantique, les blocages tenaces du marché interbancaire de la zone euro et les menaces des agences de notation, Standard & Poor's ayant même pris un malin plaisir vendredi en faisant sadiquement durer le suspense sur la pérennité des triple A des pays du noyau dur, à commencer par la France. En outre, une combinaison très défavorable à l'euro commence à prendre forme : l'euro souffre d'une faiblesse intrinsèque, au moment où le dollar reprend des couleurs pour des raisons elles aussi intrinsèques, qui ont permis à son indice pondéré face aux monnaies des grands partenaires commerciaux des États-Unis de monter à son plus haut niveau depuis un an vendredi.

Le dollar a renforcé son avance après l'annonce d'une nouvelle baisse du taux de chômage aux États-Unis en décembre, revenu de 8,7 % à 8,5 % des actifs et de la création de 200.000 nouveaux emplois. Un rapport qui fait suite à une série de statistiques favorables.

Dégradation de la confiance

Par contraste, la zone euro a annoncé le même jour que son chômage restait accroché à son record de 10,3 %, dans un contexte de poursuite de la dégradation de l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs, tombé au plus bas depuis deux ans.

Sur le front des banques, un record chasse l'autre : les banques de la zone euro, qui répugnent à se prêter entre elles, ont déposé 455 milliards d'euros entre jeudi et vendredi auprès de la Banque centrale européenne, un nouveau record, qui montre que la situation est loin d'être normalisée en pleine crise de la dette. Autant d'éléments qui laissent penser que la BCE va poursuivre le cycle de baisse des taux amorcé dès son arrivée à la présidence par Mario Draghi, début novembre.

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Commentaires 16
à écrit le 09/01/2012 à 16:32
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Voilà une bonne nouvelle rien à voir avec nos politiciens français et leur TVA pas sociale car la TVA n'est jamais sociale. Maintenant j'attends de Mme Parisot quelle donne un autre discours que ses sempiternelles larmes de crocodiles etr nev parlons...

à écrit le 09/01/2012 à 16:10
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Il serait temps de s'apercevoir que le SMI ne peut plus durer très longtemps de cette façon là ! LE RETOUR DE L'ETALON/OR n'est qu'une question de temps ... A suivre

à écrit le 09/01/2012 à 15:46
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L'Euro fort pousse à la délocalisation. Au-delà de 1.20 ce n'est pas raisonnable en dessous de 1.15 voir un 1.10 il faudra s'inquiéter. Toutefois nous sommes en dessous de 100 Yen ce qui montre malgré tout un affaiblissement durable du couple euro-do...

le 09/01/2012 à 16:34
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ça fera moins d'importation de produits coûteux dont on peut parfaitement se passer .. plutôt une bonne chose.

à écrit le 09/01/2012 à 14:21
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C'est vrai: le juste milieu est sans doute 1,20$. Pour le moment, la baisse est une bonne nouvelle. Si l'euro tombe sous les 1$, là, on pourra commencer à craindre le coût trop élevé des importations, en particulier du pétrole.

à écrit le 09/01/2012 à 14:03
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je ne comprend pas pourquoi on ne positive pas la baisse de l'?uros ? alors que cela devrait être bon pour la ré-industrialisation de la France et conforter les exportations .

à écrit le 09/01/2012 à 13:58
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enfin une excellente nouvelle l'économie européenne et française. En revanche cet article n'est pas digne d'un journaliste de La tribune car le dollar et l'euro n'ont jamais été unis, ce sont les USA qui ont pour avoir un dollar bas par rapport à l'e...

à écrit le 09/01/2012 à 13:27
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Le américains sont trop forts pour nous pauvres européens; eux quand ils ont besoin de cash, ils en créent et pas qu'un peu (plus de 800 M de dollars). Ca ne génère même pas d'inflation"sous-jacente" en plus. La seule bonne nouvelle c'est que la chut...

à écrit le 09/01/2012 à 12:05
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L'euro à 1,20 $ est une excellente nouvelle pour les exportations, le tourisme et pour faire repartir la croissance. Quant aux importations d'énergie en dollars l'impact est faible car la croissance est faible en France. Est-ce que la Trfibune s'est ...

à écrit le 09/01/2012 à 10:56
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C'est sans compter sur l'oncle Sam.

à écrit le 09/01/2012 à 10:11
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L'euro et le dollar ne divorcent pas ils se remettent ensemble!!!! L'euro est beaucoup trop cher depuis trop longtemps

à écrit le 09/01/2012 à 10:05
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C'est une bonne nouvelle pour nos entreprises, il y aurait un "journaliste" (dur de les appeler par ce nom aujourd'hui, on ne voit que du factuel sans aucune analyse poussée...) pour en parler ???

à écrit le 09/01/2012 à 9:47
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Où l'on voit que les cambistes ne se placent pas sur le même terrain que les exportateurs.

à écrit le 09/01/2012 à 9:28
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faudrait savoir. On n?a entendu que des plaintes sur le fait que l?Euro ne pouvait dévaluer en confondant son système avec les devises des pays pieds nickelés. maintenant que l?Euro tombe vis à vis du dollar, les mêmes viennent râler pour leurs vacan...

à écrit le 09/01/2012 à 9:01
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l'euro est une monnaie surévaluer, maintenant il va jouer à jeux égal avec le dollar

à écrit le 09/01/2012 à 8:32
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Les vacances aux USA où hors zone euro vont coûter plus chers....

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