La Caisse d'Epargne lance une offre digitale low-cost à 2 euros Enjoy

S'alignant sur le tarif d'Eko du Crédit Agricole, le réseau de l'Ecureuil commercialise à partir du 17 septembre Enjoy by Caisse d'Epargne, un compte et une carte pour 2 euros par mois. Les clients auront accès aux espaces libre service en agence mais à un conseiller seulement par téléphone ou par mail.
Delphine Cuny
L'offre Enjoy by Caisse d'Epargne comprend une carte Visa Classic « à contrôle de solde »
L'offre Enjoy by Caisse d'Epargne comprend une carte Visa Classic « à contrôle de solde » (Crédits : BPCE)

Un peu moins d'un an après l'arrivée d'Orange Bank, à l'offre quasi gratuite et 100.000 clients conquis en quatre mois selon les derniers chiffres non mis à jour depuis, la Caisse d'Épargne se met à son tour au low-cost. Le réseau du groupe BPCE commercialisera à partir du lundi 17 septembre une « nouvelle offre bancaire mobile et 100% digitale », Enjoy by Caisse d'Épargne, au tarif de 2 euros par mois, soit 24 euros par an.

« L'offre Enjoy by Caisse d'Épargne a été conçue pour une clientèle en quête d'une relation digitale, simple et agile », explique la banque dans un communiqué  publié ce mardi 11 septembre. Elle propose « tous les services essentiels de la banque au quotidien : un compte, une carte bancaire, une appli mobile et l'accès à l'ensemble de l'offre de la Caisse d'Epargne en matière de crédit, d'épargne et d'assurance via leur conseiller Enjoy. »

Enjoy arrive relativement tardivement avec un prix aligné sur celui de l'offre Eko lancée en novembre dernier par le Crédit Agricole : présentée comme « très compétitive et imbattable » à l'époque par le directeur général de Crédit Agricole S.A., Philippe Brassac, Eko donne accès à un conseiller dans l'agence de son choix, avait insisté la Banque verte, qui a annoncé plus de 50.000 souscriptions à cette offre à fin juin, dont 69% de nouveaux clients.

Pas de conseiller en agence

Le réseau de l'Écureuil a choisi une autre option : l'offre doit être impérativement souscrite à distance, « depuis sur la page Enjoy du site internet » de la banque et non depuis l'appli mobile selon une porte-parole, les clients pouvant « effectuer des retraits et déposer leurs chèques et espèces » aux guichets automatiques de ses agences. Mais pas de rendez-vous en face à face en agence : « les conseillers bancaires Enjoy sont accessibles par téléphone et par mail pour tous conseils et expertises » explique la Caisse d'Épargne. Si le client Enjoy veut un rendez-vous physique, il lui sera proposé une autre offre. Une façon de ne pas concurrencer les offres existantes, plus complètes et plus rémunératrices.  

Comme Eko et comme le compte Nickel (BNP Paribas) à 20 euros par an, l'offre Enjoy comprend une carte « à contrôle de solde », en l'occurrence une Visa Classic internationale, facturée habituellement dans les 44 euros par an chez les Caisses d'Épargne (moitié prix pour les moins de 25 ans) : pas de risque de découvert, mais pas de paiement différé ni de lissage des dépenses non plus. Cependant, le client pourra disposer d'un chéquier sur demande, sans surcoût, à la différence de Nickel ou du compte C-zam de Carrefour (Eko propose un mini-chéquier).

La banque mutualiste, qui revendique un peu plus de 20 millions de clients, espère ainsi conquérir une clientèle plus jeune que la sienne, mais majeure, les Millenials. La marque sera-t-elle assez attractive pour ce public exigeant avec une offre assez peu différenciante ? Ou bien les parents seront-ils les prescripteurs de cette offre à bas coûts?

Les 18-25 ans sont très courtisés par les néobanques telles que l'allemande N26 ou la britannique Revolut, à l'image plus tendance. La Caisse d'Épargne insiste sur les fonctionnalités de banque mobile comme le pilotage de la carte (activer/désactiver temporairement) et du compte en temps réel depuis une appli sur son smartphone, devenu monnaie courante même chez les établissements traditionnels. Elle souligne que les clients pourront utiliser Apple Pay et Samsung Pay ainsi que la solution de paiement mobile sans contact des banques françaises Paylib.

Delphine Cuny

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Commentaires 6
à écrit le 18/01/2019 à 15:03
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bonjour, je tombe sur vos commentaires qui sont tout à fait justes. J'ai travaillé au sein de cette banque et j'en suis partie avec un grand soulagement. Les conseillers ne sont plus des conseillers mais des vendeurs avec objectifs chiffrés. Il f...

à écrit le 14/09/2018 à 14:18
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banque à éviter, le moindre pb avec eux, de perte à leur tort et ils vous foutent dehors avec préavis d'1 semaine avant blocage des comptes, puis ils ralentissent à l'extrême le processus de communication vers votre nouvelle banque pour le transfert ...

à écrit le 12/09/2018 à 13:52
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Moi j'aime bien "MAX" du Crédit Mutuel sans frais dans le monde entier et Concierge inclus...

à écrit le 12/09/2018 à 13:22
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Les départs en retraite ne sont pas remplacés dans les CE et votre conseillère doit sans doute jongler entre les postes de son agence. Ce n’est pas de sa faute mais le système est ainsi

à écrit le 12/09/2018 à 10:02
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Je confirme Netorilux, je suis d'accord pour payer pour avoir un conseiller compétent et non pistonné mais actuellement les employés de banque sont souvent sans aucune compétence et surtout injoignable entre les RTT, congés à gogo qu'ont les employés...

à écrit le 12/09/2018 à 7:15
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Etant donné que le monde bancaire REVIENT vers une banque pour les plus fortunés avec (enfin) du service (payant donc) que l on espère de qualité (et compétence car on en est très loin) et une banque pour le reste, 2 euros c est encore trop cher pour...

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