Crise financière et ouragans ne font pas bon ménage. Le réassureur français Scor en a fait les frais, avec un fort repli de 67% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 38 millions d'euros. Dans son communiqué, le groupe explique ainsi que ses résultats ont "été fortement impactés par un environnement financier difficile et une ampleur des catastrophes naturelles très supérieure à la moyenne".
Les ouragans Ike et Gustav, qui ont frappé les Etats-Unis en septembre, ont ainsi coûté au réassureur 50 millions d'euros après impôts. Scor estime qu'avec un coût global de 20 milliards de dollars, Ike est "probablement le deuxième ouragan américain le plus important après Katrina".
Outre les ouragans, les résultats de Scor ont également pâti d'un autre sinistre, l'incendie survenu début septembre dans le tunnel sous la Manche. Pour le réassureur, la charge s'élève à 35 millions d'euros avant impôts.
A cela est venu s'ajouter la crise financière. Les dépréciations d'actifs atteignent désormais 127 millions sur neuf mois. Ces dépréciations sont partiellement compensées par des plus-values nettes réalisées de 62 millions d'euros.
Du côté des performances commerciales, le chiffre d'affaires de Scor (primes brutes émises) est en hausse de 25% par rapport à la même période de 2007, à 1,577 milliard d'euros, et de 8% en pro forma.
Enfin, pour l'avenir, le PDG de Scor, Denis Kessler, cité dans le communiqué, admet que "les turbulences des marchés financiers peuvent continuer à peser sur les performances du portefeuille d'investissement du groupe au cours des prochains trimestres".
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