Le "sage d'Omaha", Warren Buffett, prudent pour 2009

Au cours de l'assemblée générale de sa société, Berkshire Hathaway, Warren Buffett a dressé un bilan mitigé de son groupe pour l'année 2008 mais s'est montré très prudent pour 2009

Elle s?attendait le samedi 2 mai à accueillir 35.000 personnes à Omaha (Nebraska). Berkshire Hathaway, société d?investissement et compagnie d?assurance de Warren Buffett a vu juste. Le centre d'affaires de Qwest s'est trouvé plein à craquer au cours de l'assemblée générale ordinaire du groupe. Une grand-messe à l'ambiance morose présidée par le deuxième homme le plus riche de la planète (30 milliards de dollars, d'après le magazine Forbes) et au cours de laquelle il a montré une grande prudence vis-à-vis de l'avenir de l'économie mondiale.

Après avoir annoncé des licenciements au sein de son groupe, il s'est voulu optimiste quant aux décisions prises par les autorités fédérales américaines qui devraient, selon lui, avoir une influence positive sur la conjoncture. Il a tout de même évoqué des perspectives économiques peu encourageantes, voir sombres.

Au premier trimestre 2009, le président a annoncé que le bénéfice d'exploitation de Berkshire avait baissé de 12%, soit de 1,7 milliard de dollars. Sa valeur comptable ayant quant à elle diminué de 6%. Le total de la perte de la valeur boursière du groupe depuis 2007 est de 39%.

Concernant le secteur assurance de son groupe, Buffet a sobrement déclaré que "le potentiel de profit n'a pas été aussi bon dernier qu'en temps normal" et que l'année 2009 s'annonçait encore moins bonne que 2008.

Contrairement aux années précédentes, Berkshire Hathaway n?a pas communiqué ses revenus trimestriels à la veille de la réunion du 2 mai, qui seront publiés dans un rapport le 8 mai.

Un groupe pour trois successeurs potentiels et une confiance dans Wells Fargo renouvelée

Quand est venu le temps de parler de sa succession, le milliardaire de 78 ans a martelé que trois candidats étaient susceptibles de le remplacer. L?un d'eux pourrait être nommé à la tête du groupe en cas de vacance urgente de la direction générale, mais, en dépit de questions insistantes, aucun nom n'a été prononcé.

Malgré la baisse des cours des sociétés dont Berkshire est actionnaire, son directeur général a réaffirmé sa confiance vis-à-vis de la banque Wells Fargo, jugeant qu'elle "disposait de loin de la meilleure situation concurrentielle" des grandes banques américaines.

Un ton résolument optimiste repris par le vice-président Charlie Munger, âgé de 85 ans, qui n'a pas hésité à dire que "la stupidité des pratiques de gestion des entreprises du reste du monde" devrait être profitable à Berkshire dans l'avenir.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.