Salaires : le patron d'AIG menace de démissionner

En poste depuis trois mois à la tête de l'ancien premier assureur mondial, Robert Benmosche envisage de quitter ses fonctions en raison des restrictions salariales imposées par l'Etat américain.

Robert Benmosche première victime du Kenneth Feinberg, le "M. Rémunérations" de l'administration Obama, surnommé le "tsar" par les marchés ? Selon le Wall Street Journal, le tout nouveau patron d'American International Group (AIG), arrivé il y a à peine trois mois, aurait "informé le conseil d'administration qu'il envisageait de démissionner". L'ancien de MetLife, le numéro un américain de l'assurance-vie, a cependant accepté de s'accorder du temps pour reconsidérer sa position devant le choc provoqué par ses propos, poursuit le quotidien américain.

Comme onze autres dirigeants d'AIG, Robert Benmosche a vu sa rémunération directe réduite de 91%, conformément aux exigences de l'administration américaine. La semaine dernière, le patron et les autres administrateurs d'AIG ont rencontré Kenneth Feinberg, lui faisant part des difficultés qu'allaient rencontrer l'assureur pour conserver ses meilleurs éléments en raison des restrictions salariales qui lui sont imposées.

Fin octobre, le Trésor américain avait annoncé une réduction de plus de 50% des plus gros salaires des groupes ayant reçu des aides publiques massives depuis le début de la crise. La rémunération globale des 25 salariés les mieux payés de chacune des sept entreprises concernées ( les banques Citigroup et Bank of America, l'assureur AIG, ainsi que les constructeurs automobiles General Motors et Chrysler et leurs filiales de crédit respectives GMAC et Chrysler Financial) serait en outre réduite de plus de 90% cette année par rapport à 2008.

AIG a reçu environ 180 milliards de dollars depuis septembre 2008 de la part de l'Etat américain afin de lui éviter la faillite. En contrepartie, il a été quasiment nationalisé et doit s'acquitter d'importants dividendes. Il souhaite donc rembourser ses sommes au plus vite pour échapper à la tutelle de l'Etat et a engagé pour cela un vaste programme de restructuration et de cessions d'actifs. En pleine tempête, le groupe avait versé 165 millions de primes à ses dirigeants, suscitant l'indignation de l'opinion publique.

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Commentaire 1
à écrit le 11/11/2009 à 15:33
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Un grand bravo, Cher Président Obama...! Antoine GED

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