Après de longs mois de négociations, PAI Partners est enfin parvenu à trouver un accord avec ses investisseurs: le fonds PAI Europe V sera réduit de moitié, passant de 5,4 milliards à 2,7 milliards d?euros, dont 840 millions déjà investis (dans la SSII Atos et le fabricant de matériaux Xella). En août, le remplacement de Dominique Mégret par Lionel Zinsou à la présidence de PAI avait déclenché la clause dite du «Key-man», qui permet aux 140 investisseurs de renégocier leurs engagements.
Lionel Zinsou, qui tablait dans un premier temps sur une réduction de la taille du fonds V de 10% et 15%, s?était finalement résolu, devant les attentes de ses partenaires, à réviser son offre. Le 3 novembre, il avait proposé une diminution de 50%. Une offre acceptée, mais de justesse. 81,3% des investisseurs ont voté en faveur des nouveaux termes du fonds, quand le quorum nécessaire était de 80%. Le premier investisseur du véhicule avec 22% des engagements, BNP Paribas, a, comme attendu, voté oui.
Outre la réduction de la taille du fonds, l?accord prévoit aussi une réforme de la gouvernance de la société de gestion. Ainsi, le quorum nécessaire pour la prise de décisions stratégiques comme le changement de la politique d?investissement ou de l?équipe dirigeante est ramené de 80% à 60%. En outre, les commissions de montage perçues par PAI seront intégralement redistribuées aux investisseurs.
Ces derniers mois, des fonds d?investissement anglo-saxons comme Permira et TPG avaient suivi la même voie que PAI, en réduisant la taille de leur véhicule d?investissement.
A noter que selon une source citée par l'agence Reuters, PAI n'a pas l'intention de réduire sa participation dans la SSII Atos Origin. Le Fonds 5 a déjà investi 900 millions d'euros dans Atos et dans le fabricant de matériaux de construction Xella. Or, chaque investissement ne peut dépasser 15% des engagements soit un peu plus de 400 millions d'euros alors que ses 22,6% du capital d'Atos représentent aujourd'hui un peu plus de 500 millions. Mais cette règle n'est pas rétroactive.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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