PALMARES Les rois des fusions et acquisitions en France

Découvrez le classement réalisé par "Fusions & Acquisitions Magazine" du marché français du conseil en fusions et acquisitions.
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La Société Générale semble bien partie pour réussir son pari de devenir l'une des dix premières banques d'affaires européennes, au cours des prochaines années. La banque dirigée par Frédéric Oudéa s'est propulsée en 2011 dans le trio de tête des banques-conseils en fusions et acquisitions, pour les opérations impliquant au moins une société française, selon le classement réalisé par « Fusions & Acquisitions Magazine » et publié en exclusivité par « La Tribune ». Avec 49 transactions conseillées, pour un montant global de 65,3 milliards d'euros, la Société Générale grimpe de la septième à la troisième place. La banque n'est plus devancée que par l'américaine Morgan Stanley et par BNP Paribas, qui demeure numéro un pour la troisième année d'affilée, avec 71 opérations conseillées, pour 72 milliards d'euros. À noter que la « league table » élaborée par le cabinet Dealogic, qui adopte une méthodologie un peu différente, place la Société Généralecute; Générale à la deuxième place, derrière BNP Paribas et devant Morgan Stanley.

Certes, la banque au logo rouge et noir, comme d'ailleurs BNP Paribas, Rothschild (6e), Goldman Sachs (5e) et HSBC (4e), peut remercier GDF Suez. Le groupe d'énergie les avait toutes mandatées pour l'épauler dans le cadre du rachat du britannique International Power, une opération de plus de... 21 milliards d'euros.

Tandem gagnant

Plus largement, la Société Générale récolte les fruits d'une stratégie amorcée en 2009, lors du remplacement de Daniel Bouton par Frédéric Oudéa, et visant à donner un nouvel élan à l'activité de conseil en M&A (« Mergers and acquisitions »), alors abonnée aux dernières places du « Top dix » des banques-conseils en fusions et acquisitions, en France.

Dans cette optique, l'établissement de La Défense a recruté une cinquantaine de banquiers d'affaires au cours des deux dernières années, à commencer par le tandem gagnant de JP Morgan à Paris, Thierry d'Argent et Hubert Preschez, respectivement responsable mondial des fusions et acquisitions à la Société Généralecute; Générale et « managing director. »

« Nous sommes dans une dynamique de prise de parts de marché, en France et à l'étranger. Notre activité a augmenté de façon très importante cette année, et il en sera de même en 2012 », se félicite Thierry d'Argent. De fait, outre le rachat d'International Power par GDF Suez, la banque s'est illustrée sur d'autres très grosses opérations, comme la fusion entre Deutsche Börse et Nyse Euronext, un deal à 7 milliards d'euros, l'acquisition de l'italien Parmalat par Lactalis (4,5 milliards), la main mise de l'américain General Electric sur Converteam (2,3 milliards), ou bien encore la vente de Yoplait à General Mills (810 millions d'euros). Des fusions qui ont en commun d'être transnationales. Or les M&A « cross-borders », dont la Société Générale veut se faire une spécialité, ont bien résisté à la tempête provoquée par la crise de la dette dans la zone euro. En effet, si la Société Générale a réalisé une bonne année, il n'en va pas de même pour le marché français des fusions et acquisitions. Celui-ci a chuté de 9 % en 2011, à 152,7 milliards de dollars (116,8 milliards d'euros), selon les premières estimations de Thomson Reuters. En cause : la volatilité boursière et les difficultés de financement provoquées par la crise des dettes souveraines, qui décourage vendeurs et acheteurs potentiels. Ces derniers disposent d'une visibilité d'autant plus faible que l'horizon macroéconomique s'assombrit.

Certes, « il y aura sans doute moins d'opérations proactives - comme le rachat de Parmalat par Lactalis - au cours des prochains mois », reconnaît Thierry d'Argent, mais « nous verrons davantage de sociétés qui chercheront à s'alléger de certains actifs, pour se désendetter ou par prudence. » L'espoir fait vivre.

 

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Commentaires 8
à écrit le 03/01/2012 à 18:42
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Ce classement est effectivement faux et totalement incomplet, effectivement il en manque un sacré paquet : Aforge, Banca Leonardo, Axcior, Mandel...etc qui ont tous fait plus de 64 M? de transactions en 2011 !

à écrit le 27/12/2011 à 17:47
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ces méthodes de classement sont limites. Non seulement nombre de boutiques / banques ne répondent pas (ou sont les messier maris, les sodica, les banca leonardo, ...), mais surtout cette approche purement quantitative permet à des conseils intervenus...

à écrit le 27/12/2011 à 10:32
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On parle uniquement du marché français là.... Une goutte d'eau en somme.

à écrit le 27/12/2011 à 0:30
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Article étrangement tourné vers la SG uniquement... Ressemble plus à un coup de publicité qu'autre chose. De plus le titre mentionne "les rois" mais ne fait en fait référence qu'aux banques en oubliant totalement les autres intervenants (ex.: les ...

à écrit le 26/12/2011 à 16:13
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et après, on entend venir de Bruxelles le credo libéral du "tout privatiser pour plus de concurrence" quelle bande de faux c...

à écrit le 26/12/2011 à 10:32
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Curieuse performance au moment où l'on constate les effets de la concentration des entreprises sur la marche du monde!Décidément, la terre peut se disloquer mais la Société Générale et les autres continuent!

le 26/12/2011 à 13:28
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Bonjour, La concentration des entreprises que vous soulignez est en partie alimentée par les opérations de M&A...et il faut bien des professionnels pour travailler dessus

à écrit le 26/12/2011 à 9:03
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Vous parler de la SG mais BNPP?

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