Les résultats du Crédit du Nord boostés par la Marseillaise de Crédit

Pépite du groupe Société Générale, Crédit du Nord affiche des résultats très satisfaisants. Ils doivent néanmoins être relativisés, car ils bénéficient largement de l'intégration de la Société Marseillaise de Crédit.
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A première vue, 2011 a été une année faste pour le Crédit du Nord, avec un produit net bancaire (PNB) en hausse de 16.8% et un résultat net part du groupe qui croît de 19.5% à 314.8 millions d'euros.
"'Rappelons que les comptes consolidés du Crédit du Nord au titre des 9 premiers mois de 2010 n'incluaient pas le résultat de la Société Marseillaise de Crédit (SMC), acquise en septembre 2010 et consolidée au quatrième trimestre", précise la banque dans un communiqué. D'où ces insolentes variations entre les années 2011 et 2010, dont les périmètres d'activité ne sont pas comparables. La banque compte désormais près de 2 millions de clients, dont 171.000 clients apportés par la Marseillaise de Crédit.

Un coût du risque en hausse

Hors intégration de la SMC, le PNB augmente de 5% et le résultat net part du groupe de 0.2%. La banque a donc accusé le coup au deuxième semestre 2012, comme pour la majorité des acteurs du secteur financier. Car la banque avait réalisé de très bons résultats au premier semestre (qui n'incluaient pas non plus la SMC), avec un PNB en hausse de 20.1% et un résultat net part du groupe en croissance de 33.4%. Avec l'intégration de la SMC, le coût du risque de la banque a par ailleurs mécaniquement augmenté : +8.3%, contre +5.9% hors SMC.

L'épargne de bilan compense les rachats d'OPCVM

Crédit du Nord observe également une croissance de ses encours de dépôts à vue de 2.8% sur le marché des particuliers et de 5.5% sur le marché des professionnels et des entreprises. Des particuliers qui ont notamment alimenté leurs comptes à vue et leurs comptes d'épargne liquide. "Au total, les mesures de promotion de l'épargne bilantielle et la bonne tenue de l'activité d'assurance vie ont permis de compenser les rachats d'OPCVM", constate la banque. Celle-ci atteint ainsi un ratio crédits sur dépôts de 121% à fin 2011. Au final, et contrairement à Société Générale, leur maison-mère, qui a publié un PNB en baisse de 3% et un résultat net part du groupe en baisse de 39.1%, Crédit du Nord et Boursorama, ont quant à elle réussi à rester dans le vert en 2011.

Pas de changement de cap

Malgré un changement de direction en début d'année, Société Générale a fait savoir que le positionnement stratégique de sa filiale ne changerait pas outre mesure. Vincent Taupin a en effet démissionné début janvier "pour poursuivre un projet entrepreneurial en dehors du groupe", avait communiqué la banque à l'époque. C'est aujourd'hui Philippe Aymerich, auparavant directeur délégué des risques de Société Générale, qui dirige la banque.
 

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Commentaires 3
à écrit le 28/02/2012 à 14:45
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Sans enlever à V Taupin ses qualités (qu'au CDN nous n'avons pas eu le temps d'apprécier vu son court passage), je dirais plutôt que l'action effectuée depuis 10 ans au cdn rapporte ses fruits (le programme d'ouverture d'agences date du président Py...

à écrit le 20/02/2012 à 15:11
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Merci de relire vos commentaires...vous écrivez "la banque a donc accusé le coup au deuxième semestre 2012....."

à écrit le 20/02/2012 à 12:41
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C'est Vincent Taupin qui est à saluer dans cette affaire. Il a su faire preuve de beaucoup de professionalisme comme pour Boursorama. Gageons qu'il faudra suivre de près ce qu'il entreprend. Bravo à lui.

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