Après Orléans et Marseille en janvier, ce devrait être au tour des villes de Rennes, Bordeaux et Strasbourg d?accueillir un bureau régional du fonds stratégique d?investissement (FSI). Ils devraient ouvrir leurs portes avant les éléctions présidentielles. Le fonds souverain à la française est déjà présent dans huit villes : Paris, Lille, Nancy, Dijon, Rouen, Lyon Toulouse et Montpellier.
Interrogé par "la Tribune", Jean-Yves Gilet, le directeur général du FSI a précisé que le maillage complet du territoire pouvait être "envisagé en 2013".
Oseo joue le rôle d'apporteur d'affaires
Pour mémoire, doté d?un budget de 350 millions d?euros, FSI Régions a été lancé le 17 novembre par Nicolas Sarkozy. Sa structure repose sur celles d?Avenir Entreprises, détenu à hauteur de 80% du capital par la Caisse des Dépôts et 20% par la banque publique Oseo qui joue dans cette structure un rôle d?apporteur d?affaires.
L?objectif du FSI Régions est clair : décentraliser les "petits investissements" du FSI dont le montant ne dépasse pas 4 millions d?euros, un montant qui a doublé par rapport à ceux accordés par Avenir Entreprises. "Il doit aussi aider les chefs d?entreprises, en particulier les dirigeants d?ETI à structurer leur haut de bilan pour accélérer leur croissance. Cet enjeu est très important car les ETI sont bien souvent les locomotives économiques régionales", explique Jean-Yves Gilet.
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C?était une des propositions phares des participants des Etats généraux de l?industrie (EGI) organisés en 2010 pour relancer le secteur manufacturier tricolore en perte de vitesse. Mais la structuration de filières prend du temps. Présidé par Jean-François Dehecq, le comité d?orientation stratégique (COS) du fonds stratégique d?investissement (FSI) n?en est pour l?instant qu?au stade de la réalisation d?études de filières. Au total, 18 études ont été finalisées, 300 entreprises ont été ciblées ont précisé les responsables du FSI lors de la présentation des résultats annuels du fonds. Ce retard à l?allumage ne plaide pas en faveur des partisans de ces nouvelles filières, imaginées sur le modèle de celles existants dans les années 60-70. Leurs détracteurs auraient préféré la création d?ecosystèmes industrielles régionaux intégrant à la fois les entreprises, les banques et le monde de la recherche, à l?image de ceux existants outre-Rhin et dont le gouvernement ne cesse par ailleurs de vanter les mérites. |
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