Si, si, les LBO sont bons pour l'emploi...

Les entreprises européennes détenues par des fonds de capital-investissement ont vu leurs effectifs progresser de 2,2% par an, depuis 2005, selon Ernst & Young.
La productivité des sociétés françaises détenues par des fonds d'investissement a grimpé de 10,5% par an, au cours des sept dernières années, selon Ernst & Young. Copyright Reuters

Voilà qui tombe à pic, pour le capital-investissement français : alors qu'un alourdissement de sa fiscalité se profile, une étude du cabinet Ernst & Young, publiée ce lundi, souligne à quel point « les fonds de private equity ont permis une amélioration considérable de la productivité des entreprises européennes, entre 2005 et 2011. » Mesurée par l'excédent brut d'exploitation dégagé par chaque employé, la productivité des sociétés européennes détenues par des fonds a grimpé de 6,9% par an, assure Ernst & Young. Et même de 10,5% dans le cas des seules entreprises françaises. Alors que la productivité de l'ensemble des sociétés européennes est, elle, à son plus bas niveau des cinq dernières années, d'après le cabinet PricewaterhouseCoopers. Le message est clair : pourquoi taxer davantage un secteur qui fait tant pour l'économie européenne ?

Des effectifs en hausse de 2,2% par an

Surtout que, toujours selon Ernst & Young, les gains de productivité générés par les sociétés détenues par des fonds ne les auraient pas empêchées d'accroître leurs effectifs. Au contraire, ces derniers ont progressé de 2,2% par an, au cours des sept dernières années. La France est encore la meilleure élève, avec une hausse de 5,8%. Là encore, cette performance tranche avec l'ensemble de la zone euro, où le taux de chômage s'élevait à 11,3% en juillet, contre 10,1% un an plus tôt, d'après Eurostat. Un pied-de-nez à l'idée, largement répandue, selon laquelle les fonds de private equity - et plus particulièrement de LBO (Leverage Buy-Out : acquisition par endettement) - rachètent des sociétés pour les revendre par appartements avec de coquettes plus-values à la clé.

Des « critiques infondées »

L'occasion est donc trop belle pour ne pas égratigner ceux qui mettent des bâtons dans les roues du capital-investissement : « Le private equity continue de faire face à un renforcement de sa réglementation et d'être mal considéré par certains politiques et une partie de l'opinion publique. Notre étude montre que nombre de ces critiques à l'égard du capital-investissement sont infondées », assène Ernst & Young. Le président Hollande, qui avait évoqué la nécessaire réforme des LBO durant sa campagne, appréciera.

 


 

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Commentaires 15
à écrit le 11/09/2012 à 8:27
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Tout est une question de point vue macro/micro economique. Prenons l'exemple d'un groupe A sous LBO avec 1000 salariés. L'effritement de ses marges sur ses marchés le pousse à rechercher des volumes pour ressortir un niveau de rentabilité suffisant a...

à écrit le 10/09/2012 à 23:42
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La question est : qui a payé cette étude ? Sans doute des entreprises de LBO, des fods de private equity... Le cabinet a alors tout fait pour trouver un résultats positif... C'est leur job, contrairement aux universités, ou organismes publics, qui pr...

le 11/09/2012 à 10:49
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Problème de lecture? "une étude du cabinet Ernst & Young"

à écrit le 10/09/2012 à 23:38
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Je vous invite à voir et revoir : - " la mise à mort du travail " - "liquidation totale " Le vrai visage du LBO est là ! Des dizaines de milliers emploi supprimé pour faire la fortune de quelques uns, La paupérisation du plus grand nombre, .....

le 11/09/2012 à 0:11
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je ne l?ai pas vu. mais dans les fonds ou j'ai travaillé j?ai vu les effectifs des entreprises qui faisaient parties de mon portefeuille : en hausse. pas uniformément - certaines on en perdu - , bien sur, mais pour les raisons que que j'évoque plus...

à écrit le 10/09/2012 à 22:48
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le métier d'Ernst & Young est de faire des rapports à prix d'or pour confirmer les "intuitions" de ses clients. L'industrie du Private Equity est sans doute le principal client de la branche conseil et finance de E&Y. Ce rapport, le nième du genre , ...

à écrit le 10/09/2012 à 19:46
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Je ne vois pas comment Charger l'entreprise cible(du LBO)de dette va améliorer l'emploi et l'efficacité de la société(levier fiscal ?) bon d'accord,les boites de LBO mettent un apport(Equity) mais c'est généralement 50% de la valeur du business,et av...

le 10/09/2012 à 20:49
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Une analyse qui devrait vous intéresser, celle de Karl Denninger (à partir de 11:50) http://www.disclose.tv/action/viewvideo/111352/War_Whores__Welfare_Karl_Denninger__KeiserReport/

le 10/09/2012 à 23:51
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, l'effet de levier opérationnel. contraint de rendre des comptes et de surtout assurer des cash flow suffisant pour couvrir la dette (dans le cas du LBO ) il faut "serrer les boulons ": optimisation des comptes clients, des BFR, des stocks..etc......

à écrit le 10/09/2012 à 18:45
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Vous parlez du capital-investissement français... pas de celui qui vient d'ailleurs à qui le gouvernement fait un pont d'or, qui pratiquent l'évasion fiscale et exigent des rendements exorbitants des entreprises qu'elles financent.

le 10/09/2012 à 19:38
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en France on tape sur tout ce qui se rapproche de près ou de loin avec les investisseurs (les riches, appelé ça comme vous voudrez !) et le résultat, il est là :http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20120910trib000...

à écrit le 10/09/2012 à 18:06
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l'entreprise n'est qu'un créateur de richesses et d'emplois et en tant que tels, ne devrait pas être imposer : en revanche, les bénéfices distribués et les plus values, elles, devraient rester taxées !! là l'économie, l'investissement et l'emploi rep...

le 10/09/2012 à 18:41
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Tout à fait d'accord. Il faut taxer la rente et non la création de richesse, mais on fait exactement le contraire!

le 10/09/2012 à 19:56
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L'équation est plus complexe : comment selon vous motiver l'investissement si à l'arrivée ce pour quoi on investit, à savoir tirer des bénéfices de son investissement (dividendes ou capital gains), est taxé? J'entends votre argument visant à soulager...

le 10/09/2012 à 23:08
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"en revanche, les bénéfices distribués et les plus values, elles, devraient rester taxées !! là l'économie, l'investissement et l'emploi repartiraient en flèche ! et donc, l'investissement repartirait grâce à des investisseurs qui apporteraient de...

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