Le capital-investissement a 3.000 milliards d'euros en poche, un record

Les actifs gérés par le capital-investissement ont grimpé de 9% en 2011, à 3.000 milliards de dollars. L'industrie des hedge funds ne totalise pour sa part "que" 2.000 milliards.
44% des investisseurs institutionnels interrogés par Preqin entendent investir encore dans le private equity, d'ici à la fin 2012. Copyright Reuters

Le capital-investissement semble moins à plaindre qu'il ne le laisse penser. Alors que ses lobbies crient au loup, affirmant que les réglementations Bâle III et Solvabilité II réduiront à la portion congrue les investissements des banques et des assureurs dans le private equity, celui-ci a atteint en 2011 la barre des 3.000 milliards de dollars d'actifs gérés, selon le cabinet Preqin. Jamais l'industrie mondiale du capital-investissement n'avait géré autant d'argent. A titre de comparaison, le secteur des « hedge funds » (fonds spéculatifs) ne gérait « que » 2.000 milliards de dollars, à la fin 2011. Il faut dire qu'avec un repli de 5,5% de l'indice HFRI Fund Composite, l'industrie des hedge funds n'a pas joué son rôle de diversification par rapport aux autres classes d'actifs, en 2011.

Une hausse de 9% en 2011

Certes, ce record de 3.000 milliards de dollars doit beaucoup aux levées de fonds pharaoniques réalisées entre 2004 et 2007, avant la crise financière, à l'époque de l'argent facile : au cours de ces trois années, le montant des actifs gérés par le private equity a bondi de... 136%, tiré par la création de méga-fonds de LBO (Leverage Buy-Out : acquisition par endettement). Mais, même en 2011, en pleine crise financière, les actifs gérés ont encore grimpé de 9%. « Cette croissance soutenue montre que le rendement du private equity reste attractif, aux yeux des investisseurs institutionnels », explique Preqin. Surtout lorsqu'on compare ce rendement avec celui des marchés d'actions.

Un rendement annuel de près de 12%

De fait, au cours des dix dernières années, les fonds de capital-investissement ont généré, en moyenne, un rendement annuel de près de 12%, « supérieur à ceux des indices MSCI Europe et S&P 500 », précise le cabinet. Et, depuis l'éclatement de la crise des subprimes (crédits hypothécaires américains risqués), en 2007, l'indice Preqin Private Equity - qui mesure la performance des fonds de capital-investissement à l'échelle mondiale - a perdu 5% seulement, alors que le S&P500 a dévissé de 23%. Un écart qui tient notamment à la très bonne - et régulière - performance des fonds spécialisés dans le « distressed », c'est-à-dire dans le rachat de dettes décotées d'entreprises en difficultés.

90% des « zinzins » envisagent un maintien ou une hausse de leurs allocations

Conséquence, 44% des fonds de pension, assureurs et autres « zinzins » interrogés par Preqin projettent d'allouer des fonds au private equity, d'ici à la fin 2012. Et ils sont 90% à envisager, sinon une hausse, du moins un maintien de leurs investissements dans cette classe d'actifs, à plus long terme. Pour la bonne raison qu'ils estiment que le capital-investissement leur procurera un rendement supérieur de 400 points de base au moins à celui de la Bourse. Pour la moitié d'entre eux, ce sont les fonds de LBO spécialisés dans le « mid », voire le « small market », qui recèlent le plus de potentiel. Il est vrai que le crédit bancaire reste accessible pour financer des opérations de taille moyenne, ce qui n'est pas le cas pour les grands LBO.


 

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Commentaire 1
à écrit le 07/08/2012 à 2:12
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Encore (et toujours) des tautologies... Mais, encore une fois, cela démontre que la recette à Papa (enfin c'est devenu Papy depuis le temps....) sur l'inflation de la masse monétaire => inflation du nombre de crédit => augmentation de la création de ...

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