
François Hollande persiste et signe. Le candidat socialiste à la présidentielle - qui avait déjà dit tout le mal qu?il pensait des LBO (Leverage Buy-Out : acquisition par endettement) lors de la présentation de son programme, en début d?année - a déclaré, mercredi, que « le législateur devra revenir sur cette procédure (des LBO). » Des propos tenus aux représentants du personnel de l?usine de chariots-élévateurs Still-Saxby, à Montataire, dans l?Oise. Détenue par le groupe allemand Kion, lui-même propriété du fonds de LBO américain KKR et de la banque Goldman Sachs, l?usine procèdera à des licenciements à partir de septembre.
Réduire la déductibilité des intérêts
En janvier, François Hollande avait indiqué que l?une des mesures-phares de son programme résiderait dans la réduction de la déductibilité des intérêts des emprunts contractés par une entreprise - ou un fonds - pour en acquérir une autre. Or la déductibilité - du résultat imposable - des intérêts de la dette d?acquisition constitue un pilier de la rentabilité des fonds de LBO. Destinée à décourager les investissements purement financiers et à faire la chasse aux niches fiscales, cette mesure rapporterait quatre milliards d?euros à l?Etat.
« Des financiers qui prennent la substance d?une entreprise »
Si François Hollande veut remettre à plat la technique du LBO, c?est parce que « vous n?en êtes pas les seules victimes », a insisté le candidat PS à l?Elysée, en s?adressant aux salariés de Still-Saxby. Et d?expliciter : « C?est toujours le même processus : un groupe financier vient, reprend pour une somme modique les capitaux d?une entreprise, et se rémunère en se faisant rembourser ses emprunts par les bénéfices de l?entreprise. (?) Le législateur aura à revenir sur le LBO, de façon à le réserver exclusivement aux salariés et aux cadres d?une entreprise, et pas à des financiers qui viennent prendre la substance d?une entreprise et la vendre après. »
Les effectifs des PME détenues par des fonds ont augmenté de 4,2% en 2010
Une vision quelque peu caricaturale des LBO, sachant que les fonds ne rachètent pas forcément les sociétés à l?encan, loin de là. Au second semestre, dans la zone euro, les fonds de LBO ont en moyenne payé leurs cibles 7,5 fois l?excédent brut d?exploitation, un multiple identique à celui offert par les acquéreurs industriels, selon le baromètre établi par la société de private equity Argos Soditic. Les fonds de LBO ne sont pas non plus forcément synonymes de destructions d?emplois : les sociétés françaises appartenant à des fonds, lesquelles sont à près de 80% des PME, ont vu leurs effectifs croître de 4,2%, en moyenne, en 2010, alors que l?emploi dans l?ensemble des PME de l?Hexagone a augmenté de 1,9% seulement cette même année, selon une enquête publiée fin 2011 par l?Association française des investisseurs en capital et le cabinet Ernst & Young.
Le pire est que pour rembourser la première personne elle a du faire de gros efforts dans des conditions difficiles et par conséquent son physique se dégrade.
conclusion: Après 2 reventes, la femme n'est plus en mesure de rembourser, elle est abandonnée à son triste sort.
Le coup de gueule est surtout pour dénoncer un procédé qui est puni quand on l'applique à une personne car c'est du proxénétisme mais qui est légal quand une entreprise est la proie de ce système.
La dette est intégralement mise sur le dos des salariés, l'argent est intégralement pompé pour rembourser au plus vite la dette, de plus via une holding des montages financiers sont possibles pour payer le moins d'impôts.
Le contribuable paye ces défiscalisations à travers ses impôts...
Ce système est totalement pervers, les gens qui l'on mis au point sont de prédateurs en liberté, le salarié trinque en silence sans pouvoir rien faire face à ces loups !!!
Je pense qu'il serait temps de reprendre le pouvoir et de mettre hors d'état de nuire ces pingouins en costards cravates, qui n'ont que leurs certitudes pour leur bonne morale.
Résumé de l'histoire : en 2,5 ans la valeur de l'action de l'entreprise dans laquelle je travaille a été multipliée par 6,5, en étant passée par un LBO.
Comment?
Primo en faisant en sorte que l'EBITDA soit la capacité de génération de cash produite par l'entreprise soit elle-même multipliée et surtout que les perspectives soient formidables.
Secundo, via la désendettement ou plutôt l'amélioration du B.F.R..
Tertio, encore une fois générer du cash théorique via la cession de tout le parc immobilier et ensuite la cession des créance détenues sur les clients par le système de titrisation. Heureusement la société a trouvé un acquéreur avant que ces 2 derniers point aient pu être mis en oeuvre.
Comment la rentabilité s' est elle grandement améliorée ? En 2,5 ans 10% de l'effectif a disparu. Il y a eu un turn over de 25% .
Conclusion : LBO dans ce cas précis veut dire presser le citron jusqu'à ce tout ce qui constitue la vie de l'entreprise soit aussi sec que possible mais encore vivant pour être vendable.
Bien de courage à tous ceux qui subissent ce genre de traitement, et honte à tous ceux qui considère l'entreprise comme un machine à Cash, le métier de celle-là ne les intéresse pas et les gens qui y travaillent encore moins.
. Et por si nuove.....
Derniers exemples en date : l?entreprise suisse qui a racheté la raffinerie de Petit-Couronne, qui a déjà fait ça, ou bien la société St Jean qui a racheté hier les fonderies du Poitou, etc?
Ne faites pas semblant de ne pas comprendre, il en va du maintien des emplois industriels de notre pays. En clair, si un projet est valable et protecteur de l?emploi, même F. Hollande verra qu?on doit aider l?entreprise candidate au rachat !! Sinon à quoi servirait d?avoir la gauche à la tête de tous les échelons administratifs du pays (Elysée, Parlement, régions, etc?).
"C?est toujours le même processus : un groupe financier vient, reprend pour une somme modique les capitaux d?une entreprise, et se rémunère en se faisant rembourser ses emprunts par les bénéfices de l?entreprise".
Ce qui serait normal, c'est que les entreprises remboursent leurs emprunts à l'aide de pertes !?! Ou comment faire des raccourcis simplistes sur des procédures complexes parfois 'souvent) destinées à égarer les legislateurs frise le ridicule.