L'effet Trump dope les résultats de Natixis et BPCE

La baisse des activités des banques mutualistes a été presque compensée par la très bonne performance de celles de marchés, portées par le "rally" qui a suivi l'élection américaine. Un ex-Goldman Sachs et Alcatel, Jean Raby, rejoint Natixis.
Delphine Cuny
La maison-mère des Banques populaires et des Caisses d'épargne a souffert dans la banque de proximité mais enregistré d'excellentes performances sur les marchés avec Natixis.

La banque d'investissement de BPCE a donné un sacré coup de pouce  aux résultats du deuxième groupe bancaire français au quatrième trimestre : Natixis a en effet annoncé jeudi soir un un bénéfice net en hausse de 57% au quatrième trimestre, à 496 millions d'euros, pour un produit net bancaire de 2,5 milliards, en hausse de 12%. La forte hausse des marchés actions dans la foulée de l'élection présidentielle américaine, l'effet Trump", explique en grande partie ces bons résultats.

"En equity, nous avons gagné des parts de marché, avec une croissance de 10% sur l'année, et en fixed income [marchés obligataires et montéaires, ndlr] nous avons connu une croissance de 18%, supérieure au marché" s'est félicité Laurent Mignon, le directeur général de Natixis, lors d'une conférence téléphonique.

En revanche, dans la banque de détail, les deux réseaux de banques mutualistes Banques Populaires et Caisses d'Epargne ont souffert du contexte "très défavorable" de taux bas "persistant".  Le produit net bancaire de la banque commerciale et assurances a progressé au dernier trimestre de 2% mais baissé de 2,4% à 14,9 milliards d'euros sur l'année. Un plan de transformation et d'excellence opérationnelle de la banque de proximité, axé sur le numérique, sera présenté le 21 février.

BPCE resultats 2016

Apple Pay plaît

Tenu par des clauses de confidentialité, François Pérol a tout de même révélé quelques tendances sur l'accueil d'Apple Pay, la solution de paiement sur iPhone, que les banques du groupe proposent en exclusivité pour l'instant en France.

"Les clients des banques populaires et des caisses d'épargne apprécient Apple Pay : sur les 6 premiers mois d'utilisation, le montant moyen de leurs transactions atteint 24 euros, soit un peu plus que le plafond actuel des cartes de paiement sans contact. Nos clients ont très vite adopté le service de paiement Apple Pay : déjà 1 de nos clients équipés sur 3 a ajouté une ou plusieurs de ses cartes de paiement à Apple Pay" a déclaré François Pérol, le président du directoire de BPCE.

Arrivée de Jean Raby chez Natixis

Le groupe a également annoncé l'arrivée chez Natixis du banquier d'affaires franco-canadien Jean Raby (52 ans), un ancien de Goldman Sachs, qui fut directeur financier d'Alcatel-Lucent, et artisan de sa vente à Nokia, et fit un bref passage à SFR, dans le sillage de Michel Combes. Il sera membre du comité de Direction générale, en charge des métiers de gestion d'actifs, de banque privée et de private equity, en remplacement de Pierre Servant (62 ans), nommé senior advisor de Laurent Mignon, le DG de Natixis. Ce dernier a relevé que "son expérience dans le monde financier exigeant de Goldman Sachs et sa vision stratégique" seraient précieuses pour Natixis.

Delphine Cuny

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Commentaires 2
à écrit le 10/02/2017 à 12:30
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Deux petites corrections à apporter 1/ BPCE, comme l'indique d'ailleurs le schéma du haut de l'article, n'est pas la maison mère des CE et des BP mais l'organe central, ce qui n'est pas la même chose. Ce sont les BP et les CE qui sont les maisons mè...

à écrit le 10/02/2017 à 8:41
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Des anciens de GS infiltrés un peu partout dans la finance mondiale, cette dernière craint bien un nouveau 2008 mais elle est tellement tentée par cet énorme gâteau devant elle qu'elle va quand même se jeter dessus pour le dévorer. Bref dans moin...

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