
Après l'annonce à Téhéran, dimanche, d'une série de partenariats dans le domaine de l'environnement, la ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal, a critiqué les banques françaises qui refusent de venir en Iran.
"C'est un vrai problème. La question a été soulevée bien évidemment par les ministres iraniens mais aussi les sociétés françaises", a affirmé Mme Royal, expliquant que "d'un côté les sanctions ont été levées et en fait on se rend compte que dans les faits il y a encore des sanctions financières".
"Les banques françaises qui sont liées aux banques américaines n'osent pas intervenir en Iran. C'est tout à fait inadmissible", a déclaré la ministre lors d'une rencontre avec la presse française."D'autant que par exemple en Italie il y a des banques de taille moyenne qui accompagnent les entreprises italiennes en Iran. Donc on va trouver des solutions", a-t-elle ajouté.
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Parmi les solutions envisagées, Ségolène Royal laisse entendre qu'elle n'exclut pas que la France fasse appel à des établissements bancaires étrangers.
"Si les grandes banques françaises ne veulent pas venir en Iran, et bien on fera appel à des banques de taille moyenne dans d'autres pays européens".
"L'effet BNP Paribas"
Depuis l'amende record de 8,97 milliards de dollars infligée en juin 2014 par la justice américaine à la BNP Paribas (accusée d'avoir réalisé des transactions en dollar avec des pays soumis à un embargo économique des Etats-Unis, comme l'Iran et le Soudan), les établissements bancaires sont frileux. Et ne veulent courir aucun risque.
Malgré la levée des sanctions internationales en janvier, les Etats-Unis ont maintenu une série de sanctions contre l'Iran liées aux droits de l'Homme, au terrorisme ou visant les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime.
(Avec AFP)
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