Santander cartonne grâce au Brésil et à l'Espagne

La première banque de la zone euro par la capitalisation a annoncé ce mercredi un bénéfice en hausse de 36% au titre du troisième trimestre, porté par une solide performance au Brésil et sur son marché intérieur espagnol. La baisse de son taux de créances douteuses a également contribué à ces résultats.
Estelle Nguyen
Ana Botin, la présidente du groupe Banco Santander, peut avoir le sourire : le géant bancaire espagnol, très bien implanté au Brésil, a réalisé des résultats en forte hausse.
Ana Botin, la présidente du groupe Banco Santander, peut avoir le sourire : le géant bancaire espagnol, très bien implanté au Brésil, a réalisé des résultats en forte hausse. (Crédits : Santander)

Banco Santander est en pleine forme. Au troisième trimestre, la première banque espagnole a engrangé 1,99 milliard d'euros de bénéfices. Un montant en hausse de 36% et légèrement supérieur aux attentes des analystes qui prévoyaient 1,92 milliard d'euros. La diversification du groupe espagnol à l'étranger, en particulier au Brésil, lui a permis de mieux affronter les conditions difficiles rencontrées par ses concurrents européens depuis la crise financière, notamment l'environnement de taux très bas.

« Le Brésil, le Mexique et l'Espagne maintiennent les tendances positives des derniers trimestres, et le Royaume-Uni montre une amélioration dans un contexte (...) compliqué », a détaillé Ana Botín, la présidente du groupe, dans un communiqué.

Santander a réalisé plus d'un quart de ses bénéfices au Brésil (619 millions d'euros),  en repli de 6% sur un an : en excluant l'impact de la dépréciation du rial brésilien, le profit de la filiale a bondi de 16,7%, tiré par la forte croissance des volumes d'activité.

En Espagne, son deuxième marché, le bénéfice a quasiment triplé, pour atteindre 526 millions d'euros, en raison notamment de la contribution positive de l'acquisition de Banco Popular. Au Royaume-Uni, désormais son troisième marché, la banque est parvenue à dégager 385 millions d'euros, malgré « l'incertitude liée au Brexit [qui] a continué ». Ces bonnes performances ont largement compensé la perte de 169 millions d'euros en Argentine, due à l'hyperinflation dans le pays.

Moins de créances douteuses

La banque espagnole est également parvenue à réduire son ratio de prêts non performants (ou NPL), c'est-à-dire, la proportion de crédits qui risquent de ne pas être remboursés à 3,87% au troisième trimestre, contre 3,92% à la même période en 2017. Depuis 2012, l'Espagne a fortement réduit ses créances douteuses, affichant un taux  de 4,5% en 2017, selon les statistiques du Fonds monétaires international (FMI), reprises par la Banque mondiale. En Europe, le niveau des créances douteuses demeure toutefois élevé par rapport aux Etats-Unis.

Santander, qui affirme être en mesure d'enregistrer une croissance à deux chiffres de son bénéfice par action en 2018, s'apprête à accueillir un nouveau directeur général, Andrea Orcel (patron de la banque d'investissement UBS), qui devra annoncer début 2019 un nouveau plan à moyen terme. La banque espagnole, qui revendique plus de 120 millions de clients dans le monde et près de 30 millions de clients en ligne, avait déjà émis la volonté d'accentuer sa transformation numérique.

A Madrid, les résultats ont été applaudis. Le titre Santander prenait près de 3% vers 17 heures.

Estelle Nguyen

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