Une bourse low-cost lancée par Morgan Stanley, Fidelity et UBS

Members Exchange a pour but de développer la concurrence face au Nasdaq et au NYSE, réduire les coûts et améliorer la transparence dans les transactions boursières aux États-Unis. La plateforme est détenue par neuf banques, fonds et courtiers de premier plan, dont Merrill Lynch, Charles Schwab et Citadel.
Delphine Cuny
La particularité de cette nouvelle plateforme boursière MEMX, qui entend rivaliser avec le Nasdaq et le New York Stock Exchange, est d'être détenue par ses membres : Bank of America, Morgan Stanley, UBS, Fidelity, Citadel, E*Trade, Charles Schwab, Virtu, TD Ameritrade.
La particularité de cette nouvelle plateforme boursière MEMX, qui entend rivaliser avec le Nasdaq et le New York Stock Exchange, est d'être détenue par ses membres : Bank of America, Morgan Stanley, UBS, Fidelity, Citadel, E*Trade, Charles Schwab, Virtu, TD Ameritrade. (Crédits : Memx)

Même les grandes firmes de Wall Street se mettent au low-cost. Neuf grandes institutions financières, les banques Morgan Stanley, Bank of America, Merrill Lynch et UBS, le gestionnaire de fonds Fidelity, le market-maker du hedge fund Citadel, la firme de trading à haute fréquence Virtu ainsi que les courtiers Charles Schwab, TD Ameritrade et E*Trade, se sont alliées pour créer Members Exchange (MEMX), une nouvelle plateforme boursière pour les actions qui entend rivaliser avec le Nasdaq, le New York Stock Exchange et le Cboe de Chicago.

« La mission de MEMX est d'accroître la concurrence, d'améliorer la transparence opérationnelle, de réduire davantage les coûts fixes et de simplifier l'exécution des transactions boursières sur les actions aux États-Unis », expliquent les membres fondateurs dans un communiqué publié lundi 7 janvier. « En outre, MEMX représentera les intérêts collectifs de la base de clients, comprenant des investisseurs particuliers et institutionnels, de ses membres fondateurs, sur les sujets de structure de place de marchés », insistent-ils.

La plateforme indique qu'elle va déposer un dossier auprès du gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), début 2019, afin d'obtenir le statut de bourse d'actions nationale. Une procédure longue, qui peut prendre plus d'un an. MEMX a déjà levé 70 millions de dollars lors de sa première levée de fonds et pourrait faire entrer d'autres investisseurs par la suite, selon Bloomberg.

Concentration et hausse des prix

Les marchés boursiers américains sont aujourd'hui très concentrés. Trois entreprises américaines, l'Intercontinental Exchange (ICE), qui détient le New York Stock Exchange (NYSE), le Nasdaq, et le Chicago Board Options Exchange (Cboe) concentrent plus de 60% des volumes des échanges boursiers dans le pays, rappelle le Wall Street Journal. Les professionnels leur reprochent d'avoir considérablement augmenté leurs tarifs pour des services tels que les flux de données.

La SEC avait demandé l'an passé aux plateformes boursières de faire des efforts de clarification de la manière dont elles calculaient leurs commissions et frais sur la fourniture de données de marchés publics. Il existe 13 bouses aux Etats-Unis dont une  seule indépendante, IEX Group, qui gère un peu plus de 2,5% du volume transactionnel. Autorisé comme bourse officielle par la SEC en juin 2016, elle n'avait été autorisée à commencer les cotations qu'en octobre 2017.

Delphine Cuny

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Commentaire 1
à écrit le 08/01/2019 à 9:45
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Une décision aussi cruciale ne peut pas être prise sans l'accord de l'état profond américain ce qui ne peut que générer de nombreuses stratégies et pensées à long termes. Contempler l’Amérique régner pendant que Juncker cuve. Vite un frexit.

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