Contrôle du télétravail : Laurent Berger (CFDT) dénonce une "petite hypocrisie" du gouvernement

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière le renforcement des sanctions contre les entreprises réticentes à mettre en œuvre le télétravail pour protéger leurs salariés du Covid. Mais le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a des doutes sur le dispositif, eu égard aux effectifs sur le terrain.
(Crédits : CHARLES PLATIAU)

Depuis ce lundi, le télétravail est de nouveau obligatoire dans les entreprises au moins trois jours par semaine. Mais s'agissant du respect des directives gouvernementales par les employeurs, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a des doutes sur le dispositif. Selon lui, il y a une "petite hypocrisie" du gouvernement à annoncer des amendes administratives pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu du télétravail.

"De la part du gouvernement, je crois qu'il y a une petite hypocrisie" sur les contrôles et sanctions en matière de télétravail, a affirmé Laurent Berger sur franceinfo ce soir.

Faiblesse du nombre d'inspecteurs du travail en France

Pour mettre les points sur les "i", le patron de la CFDT argumentait en mettant en exergue la faiblesse des effectifs de l'inspection du travail en France :

"Aujourd'hui, il y a 2.000 inspecteurs du travail pour 20 millions de salariés" (...) Je crois davantage au contrôle syndical dans toutes les entreprises".

Il ajoutait:

"Là où on est présent, lorsque l'employeur ne veut pas jouer le jeu du télétravail, dans cette période particulière d'Omicron très contagieux, ce sont les équipes syndicales qui devront le signaler à l'inspection du travail", a-t-il dit.

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière le renforcement des sanctions contre les entreprises réticentes à mettre en œuvre le télétravail pour protéger leurs salariés du Covid.

Il a déposé un amendement qui prévoit une amende administrative pouvant aller jusqu'à 1.000 euros par salarié concerné, dans la limite de 50.000 euros.

Lire aussi 6 mnTélétravail: Borne annonce jusqu'à 1.000 euros d'amende par salarié, une ardoise plutôt modérée pour les entreprises récalcitrantes

Depuis lundi et pendant trois semaines, les entreprises où cela est possible doivent permettre à leurs salariés de télétravailler trois jours par semaine, voire quatre.

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Commentaires 4
à écrit le 04/01/2022 à 21:32
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"une "petite hypocrisie"", alors si c'est qu'une petite, ça va, ça reste dans les clous, juste histoire d'agiter ses petits bras.

à écrit le 04/01/2022 à 13:20
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Vu le silence sur les demandes d'augmentations d'avantage au moment de la sortie des confinement, ce syndicat comme les autres ferait bien de ce taire... Comment peuvent ils osé encore se montrer après une telle nullité et s'être bêtement courbé deva...

à écrit le 04/01/2022 à 9:18
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"je crois qu'il y a une petite hypocrisie" Bref il ne dit rien.

à écrit le 04/01/2022 à 9:01
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Appel a la délation syndicale, ça sent bon les plus belles heures de notre histoire ça. Ah si j'avais vécu a cette époque, que n'aurai je fais, je n'ose l'imaginer. Bon sérieusement, des postes télétravaillables ,doit pas y en avoir beaucoup, même la...

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