Caddie cherche de nouveaux actionnaires

Le fabricant de chariots de supermarché va déposer son bilan, tout en espérant trouver de nouveaux actionnaires

Le fabricant de chariots de supermarchés Caddie, qui s'apprête à déposer son bilan, espère ainsi gagner "un peu de temps" pour rechercher de nouveaux actionnaires, a déclaré le directeur général de la maison mère Altia aux Dernières Nouvelles d'Alsace de samedi.

"Nous sommes prêts" à faire entrer de nouveaux actionnaires dans le capital de Caddie, a déclaré dans cet entretien Michel Rességuier, arrivé le 4 juin aux commandes d'Altia Industry.

Le dépôt d'une demande de placement en redressement judiciaire, qui pourrait intervenir dès lundi selon les syndicats, est une "mesure de sauvetage" destinée à "donner une bouffée d'oxygène à l'entreprise" pour sauver ce qui peut encore l'être, a ajouté M. Rességuier.

De graves problèmes de trésorerie

Malgré une injection de quelque 2,5 millions d'euros par la banque publique d'investissement Bpifrance dans Altia pour soutenir Caddie, le fabricant de chariots est en effet toujours confronté à de graves problèmes de trésorerie.

Il faudrait "un gros multiple de cinq" de cette somme pour que Caddie puisse faire face à ses échéances, a estimé M. Rességuier, tout en saluant le soutien "extrêmement important" de Bpifrance pour gagner du temps et trouver des solutions.

Cependant, "il est faux de dire que le sauvetage passera par l'injection d'argent", a-t-il prévenu. Autrement dit, Caddie, qui emploie 400 salariés à Drusenheim (Bas-Rhin) devra passer par une restructuration.

 Des ventes à perte

Caddie "consomme de l'argent mais n'en gagne pas", selon M. Rességuier. L'entreprise a remporté beaucoup de marchés ces derniers mois, mais "en vendant à perte" et en accumulant les dettes, a-t-il affirmé.

Selon des documents obtenus vendredi par l'AFP, l'entreprise accumule depuis fin février des dettes auprès de l'Urssaf, des caisses de retraites et du trésor public pour charges sociales impayées, de l'ordre de 1,439 million d'euros.

Déjà racheté en juin 2012

D'autres créanciers privés, fournisseurs et transporteurs, ont également commencé à se signaler auprès de la justice. En raison de ses nombreux impayés, Caddie a été convoqué au tribunal de grande instance de Strasbourg le 30 juin. Les salariés de Caddie plaideront leur cause lundi à Paris, où une délégation sera reçue au ministère du Redressement productif d'Arnaud Montebourg, avant une réunion du comité de groupe mardi à Lyon.

Caddie avait déjà été placé en redressement judiciaire début 2012, puis racheté en juin de la même année par le groupe français Altia Industry (détenu à 20% par l'Etat via Bpifrance), qui avait supprimé 124 emplois.

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Commentaires 4
à écrit le 23/06/2014 à 10:32
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Ajoutons des malversations, des perquisitions, des gardes à vue, une comptabilité olé-olé, de fort soupçons d' évasion... bref..

à écrit le 22/06/2014 à 23:01
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Ils n'ont qu'à demander à Montebourde, il a un budget illimité pour des entreprises non-rentables. En plus il s'agit d'une entreprise d'importance nationale (fierté nationale) donc pas de raison que l'état s'y engage.

à écrit le 22/06/2014 à 14:17
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un audit sur les ventes a perte.... ensuite faire régulariser tout ces RACKETTEURS ...responsables de la situation de trop nombreuses entreprises

à écrit le 22/06/2014 à 3:18
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Une preuve de plus que l'état actionnaire est un mauvais gestionnaire...

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