A400M : un accord définitif pourrait être signé le 8 mars

Après des mois de négociations, EADS et les sept pays clients de l'avion militaire devraient se réunir à Paris le 8 mars pour la signature d'un accord définitif sur le refinancement du programme.

L'issue du bras de fer entre EADS et les pays clients de l'avion militaire A400M est proche. Selon des sources citées par l'agence Reuters, la signature d'un accord définitif pourrait intervenir le 8 mars lors d'une réunion entre les différentes parties à Paris. Le lendemain, mardi 9 mars, le groupe européen publiera ses résultats annuels.

"La signature d'un accord avec EADS à cette date est dans l'ordre du possible même si la vraie question reste de savoir avec exactitude ce qui sera signé", précise la source, en marge d'une réunion informelle des ministres de la Défense de l'Union européenne à Palma de Majorque.

Les sept pays -Allemagne, Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Royaume Uni, Turquie- à l'origine du lancement de l'avion de transport militaire négocient depuis plusieurs mois le partage des surcoûts du programme avec les dirigeants du groupe européen d'aéronautique et de défense et d'Airbus, constructeur de l'appareil. Le coût du développement des 180 premiers A400M était initialement estimé à 20 milliards d'euros mais un audit a établi que 11,2 milliards d'euros supplémentaires seraient nécessaires.

Accord de 3,5 milliards d'euros

Du coup, les négociations sur le refinancement du programme ont été serrées et durent depuis plusieurs mois. Mercredi, la ministre espagnole de la Défense, Carme Chacon a confirmé que les pays clients de l'A400M étaient parvenus à un accord de principe avec EADS. "Lors de la réunion des ministres de la Défense demain matin, quelques détails techniques qui restent ouverts seront concrétisés et, lors de réunions ultérieures, au niveau des secrétaires d'Etat, d'autres détails seront arrêtés", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse.

Les détails de l'accord ne sont donc pas encore connus. Mais selon des sources proches du dossier, l'accord porterait sur 3,5 milliards d'euros pour sauver le programme de l'avion de transport militaire européen qui acculume déboires et retards. Le compromis prévoit que les pays clients acceptent une augmentation d'environ 10% du prix unitaire de l'appareil, soit une hausse totale de la facture de deux milliards d'euros. Le reste de l'enveloppe, soit 1,5 milliard d'euros, serait rendu disponible de manière à ce qu'EADS puisse l'utiliser, comme les deux premiers milliards, pour réduire ses pertes liées au programme et limiter ainsi les provisions supplémentaires qu'il devra inscrire dans ses comptes au titre de 2009.

Au final, le groupe d'aéronautique et de défense devrait donc encore supporter 1,7 milliard d'euros de pertes en plus des 2,4 milliards déjà passées dans ses comptes.

Une conférence de presse consacrée à l' A400M pourrait se tenir ce jeudi. Mais si rien n'est encore officiel, un abandon du projet, évoqué depuis plusieurs semaines par les dirigeants même d'EADS et de sa filiale Airbus, semble être définitivement écarté. Il aurait menacé quelque 10.000 emplois. 

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