Mauvaise passe pour EADS

Pertes en 2009, chute en Bourse, contrat des ravitailleurs américaines qui s'envole, révélations de La Tribune sur les problèmes de l'A380, le groupe EADS, maison-mère d'Airbus a connu une journée noire ce mardi. Mais son patron, Louis Gallois (photo) reste serein.

Le groupe européen d'aéronautique, d'espace et d'armement EADS, maison-mère d'Airbus, a connu ce mardi une journée plus que morose.

Elle a commencé en fait dès lundi soir avec l'annonce du retrait de son partenaire américain Northrop Grumman du contrat géant des avions ravitailleurs pour l'US Air Force face à leur rival Boeing. Du coup, EADS a lui aussi décidé de se retirer de la compétition qu'il avait pourtant emporté en 2008 avant que Boeing ne fasse casser cette décision. Une commande de plusieurs dizaines de milliards de dollars s'envole d'un coup. Mais la polémique monte sur l'attitude de Washington dans le dossier, fortement soupçonné par Paris et Bruxelles de protectionnisme.

Puis ce mardi, EADS a dévoilé ses comptes 2009. On savait depuis vendredi dernier qu'ils seraient dans le rouge à cause d'une énorme provision (annoncée à 1,7 milliard d'euros, elle atteint finalement 1,8 milliard) sur le programme d'avion de transport militaire européen A400M. Effectivement, EADS a perdu l'an passé 763 millions d'euros contre un bénéfice de 1,6 milliard un an plus tôt. Et les perspectives 2010 et 2011 ne sont pas des plus riantes. Même si le groupe reste solide avec un impressionnant carnet de commandes qui lui donne plusieurs années de visibilité et des records de production et de livraison. Son patron, Louis Gallois (photo) reste d'ailleurs serein.

Pour ne rien arranger, la Tribune a révélé ce mardi que le groupe comptait d'autres problèmes à régler, notamment sur le très gros porteur A380 qui lui vaut encore 240 millions d'euros de provisions dans ses comptes 2009 et dont le processus industriel est loin d'être encore consolidé.

Du coup, le titre a souffert en Bourse. Déjà affecté lundi par les annonces sur l'A400M, il a reculé encore ce mardi après l'annonce de ces pertes et a signé la plus forte baisse du CAC 40 : - 2,8% à 15,43 euros après avoir chuté de 5% en séance.

 

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Commentaires 2
à écrit le 10/03/2010 à 13:19
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Nous sommes bien Naïfs, les Américains feront toujours ce qu'ils veulent. Arrêtons d'être leurs valets, arrêtons de leur obéir comme des garçonnets. J'espère sans y croire qu'il y aur des conséquences lourdes à cette décision. Travaillons entre Europ...

à écrit le 10/03/2010 à 7:35
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Normal, nommé à la tete d'une société européenne d'armement , qui se veut performante, un fonctionnaire français qui n'a jamais fait ses preuves dans les bastions socialo communistes de la SNCF est déjà une erreur en soi pour l'avenir de cette sociét...

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