EADS : le marché inquiet après l'accord sur l'A400M

Le groupe européen d'aéronautique et de défense a trouvé un accord sur le financement du programme de l'avion militaire A400M avec les pays clients de l'appareil. Mais EADS va toutefois devoir passer une nouvelle provision dans ses comptes 2009, qui vont de fait tomber dans le rouge.

Après un début de séance dans le vert, le titre EADS s'inscrit nettement dans le rouge ce lundi, en repli de 0,47% à 15,88 euros à la clôture.

Pourtant les facteurs de soutien ne manquent pas. A commencer par l'accord enfin trouvé pour sauver l'avion de transport militaire Airbus A400M du groupe européen d'aéronautique et de défense qui accumule retards et surcoûts.

Ce dernier a annoncé vendredi que les pays clients de l'appareil ont accepté d'apporter 3,5 milliards d'euros supplémentaires au programme. Cette annonce permet ainsi de lever les doutes sur la poursuite du projet, en retard de près de quatre ans.

Saluant l'accord, le courtier Bernstein a relevé de 17 à 20 euros son objectif sur EADS, tout en maintenant son opinion positive. Le bureau d'études pense que cet écueil d'un échec de l'A400M franchi, les investisseurs vont désormais se concentrer sur le cycle aéronautique civil et l'affaiblissement de l'euro contre le dollar, porteurs pour le groupe.

Mais cette bonne nouvelle s'accompagne toutefois d'éléments plus négatifs puisqu'EADS a précisé qu'il devrait passer une nouvelle provision liée au programme A400M de 1,7 milliard d'euros. En conséquence, le groupe publiera mardi avant Bourse des résultats annuels en perte.

Par ailleurs, l'accord entre le groupe et les pays clients de l'A400M doit encore être finalisé. Le groupe a ainsi précisé vendredi que le flux de trésorerie des années à venir fait toujours l'objet d'une négociation. Les pays clients devraient apporter une enveloppe de 1,5 milliard d'euros en échange d'une part des recettes futures de l'avion à l'export, ce qui porte leur effort total à 3,5 milliards.  Ils vont en outre accélérer les paiements avant livraisons sur la période 2010-2014.

Ce lundi, le ministre français de la Défense Hervé Morin a déclaré que la France maintenait sa commande de 50 A400M alors que les Etats clients se sont engagés à ne pas baisser leur commande de plus de 10 avions. Paris compte recevoir un premier exemplaire de l'appareil début 2013. Selon lui, les surcoûts du programme s'élèvent à 550 millions d'euros pour la France. Un nouveau contrat A400M doit être prêt en juin.

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