CFM compte livrer plus de 1.200 moteurs en 2010

CFM, coentreprise entre Snecma, filiale du groupe français Safran, et de l'américain General Electric, assemble les moteurs des avions monocouloirs de la famille 737 du constructeur américain Boeing et de plusieurs modèles de l'européen Airbus.

Le motoriste CFM International espère livrer plus de 1.200 réacteurs en 2010 et estime que le niveau de ses prises de commandes est satisfaisant à ce stade de l'exercice, a déclaré le PDG de Snecma, Philippe Petitcolin.

CFM, coentreprise entre Snecma, filiale du groupe français Safran, et de l'américain General Electric, assemble les moteurs des monocouloirs de la famille 737 du constructeur Boeing. La société participe également à plusieurs grands programmes de l'européen Airbus.

"Les livraisons sont en ligne avec les objectifs. A ce stade de l'exercice, nous serons en mesure de livrer plus de 1.200 moteurs CFM en 2010. Les prises de commandes sont quant à elles tout à fait satisfaisantes en dépit de la crise", a souligné Philippe Petitcolin au cours d'une interview accordée à Reuters.

En 2009, CFM a remis 1.263 moteurs à ses clients. L'exercice 2008 avait constitué un record avec 1.268 livraisons.

Au terme de deux années jugées difficiles par les spécialistes sur le terrain des commandes, Boeing et Airbus ont constaté une reprise de la demande des compagnies aériennes au cours de derniers mois.

Boeing envisage d'ailleurs de relever les cadences de production de ses 737 à partir de 2012. Airbus prévoit pour sa part d'augmenter la production de ses monocouloirs A320 à partir de décembre prochain.

Interrogé sur la remotorisation attendue des 737 et des A320, Philippe Petitcolin a répondu que le dialogue entre ses équipes et les constructeurs se poursuivait mais qu'il appartenait à Boeing et Airbus de se prononcer sur le sujet.

Philippe Petitcolin a ajouté espérer que le constructeur russe Sukhoï signerait au moins 400 commandes pour son bimoteur régional Superjet 100, une performance qui lui permettrait de placer 800 moteurs avec son partenaire local NPO Saturn.

Snecma a développé avec NPO Saturn le réacteur SaM146 du Superjet. Sa certification par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a été validée mercredi après-midi à Cologne en Allemagne.

"Nous aurons fait correctement notre travail si nous fabriquons au moins 800 moteurs sur ce programme", a expliqué Philippe Petitcolin.

Le Superjet 100, dont les premières livraisons sont programmées pour le quatrième trimestre 2010, soit avec près de deux ans de retard, a enregistré 122 commandes à ce jour, selon Snecma.

VITRINE

Aeroflot sera la compagnie de lancement de cet appareil qui pourra transporter 75 à 95 passagers et qui se présente comme la vitrine du renouveau technologique russe dans l'aéronautique civile.

United Aviation Corporation (UAC), propriétaire de Sukhoi, avait annoncé en décembre 2009 le report du calendrier de livraisons des Superjet 100 au motif de retards dans la fabrication des moteurs.

Jean-Paul Ebanga, PDG de Powerjet, la coentreprise formée entre Snecma et Saturn pour le programme Superjet, n'a pas souhaité endosser cette responsabilité.

"Tous les grands rendez-vous de ce programme ont été respectés. Comme beaucoup d'entreprises russes, Saturn a éprouvé des difficultés de refinancement, sa structure a évolué (la société a été nationalisée en décembre 2008, ndlr) et son équipe dirigeante a été remaniée, tout cela prend du temps", a-t-il fait valoir.

"La certification du moteur obtenue aujourd'hui constitue néanmoins une première dans le cadre d'un partenariat franco-russe, ce dont nous pouvons être très fier", a-t-il ajouté.

Philippe Petitcolin a rappelé que la priorité numéro un de Snecma restait d'assurer l'avenir de CFM mais que ses équipes chercheraient également à se positionner sur les futurs grands programmes d'avions régionaux et de jets d'affaires pour lesquels il prépare un nouveau moteur dédié, le Silvercrest.

"S'il y a des possibilités dans le régional et que l'on nous sollicite pour des appels d'offres, nous répondrons. Avec le SaM146, un dérivé ou un autre moteur, nous ne nous interdisons rien", a-t-il dit.

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