Safran, une entreprise française qui embauche à tout va...en France

Le groupe d'aéronautique, de défense et de sécurité, table sur 6 à 7.000 embauches par an au cours des trois à cinq prochaines années, dont la moitié en France.
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Une entreprise française qui embauche aujourd'hui par milliers dans l'industrie, notamment en France ... : dans le contexte économique actuel et en plein débat sur la désindustrialisation, la performance relève de l'exploit. C'est pourtant ce que fait Safran qui surfe sur la bonne santé du secteur aéronautique pour gonfler ses carnets de commandes. Le groupe d'aéronautique, de défense et de sécurité , qui a déjà annoncé l'embauche de 6.000 personnes en 2012, dont plus ou moins la moitié en France (autant qu'en 2011), prévoit « 6 à 7.000 embauches par an au cours des trois à cinq prochaines années », a déclaré ce lundi Philippe Petitcolin, PDG de Sagem, la filiale défense et sécurité de Safran, à l'occasion de la présentation d'une campagne de recrutements avec le DRH Jean-Luc Bérard. Là aussi, la moitié de ces nouvelles embauches concernera l'Hexagone.

Responsabilité sociale dans la réindustrialisation de la France

« Safran a une responsabilité sociale dans la réindustrialisation de la France », explique Philippe Petitcolin. Début février, lors de l'inauguration de l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), le président de Safran, Jean-Paul Herteman, avait mis l'accent sur ce thème. « Nous sommes une entreprise par essence mondiale puisque nous exportons 80 % de notre activité mais nos racines industrielles et technologiques sont françaises et le resteront », avait-il dit. Le groupe a ouvert six usines en deux ans en France, et va en annoncer une nouvelle dans quelques semaines. 40.000 de de ces 60.000 emplois sont en France.

Dans la mesure où les départs naturels sont inférieurs aux embauches, les effectifs du groupe vont donc grossir. « Le solde net est aujourd'hui de 500 à 700 personnes par an. Cela peut s'accélérer », confirme Jean-Luc Bérard.
 

Tensions sur le marché du travail

A la recherche aujourd'hui d'ingénieurs, Safran est confronté à « une tension sur le marché du travail pour la plupart des profils», selon Jean-Luc Bérard. Outre la concurrence du secteur automobile, du monde bancaire ou encore des assurances, le groupe doit également compter avec Airbus, lui aussi dans la même situation. L'avionneur prévoit en effet d'embaucher 4.000 personnes en 2012. Mais outre les ingénieurs, les thésards ou docteurs, Safran commence à recruter à nouveau des compagnons. Mais là aussi les tensions sont grandes sur le marché du travail. Jean-Luc Bérard reconnaît avoir beaucoup de mal à recruter des techniciens et des compagnons.


 

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