CNES : deux nouveaux candidats en lice

Deux postulants pourraient doubler les candidats de la short-list proposée par le chasseur de tête Eric Salmon & Partners : l'ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, et le PDG de Sodern Franck Poirrier.
Michel Cabirol
Deux nouveaux postulants passés par l'industrie lorgnent la présidence du CNES
Deux nouveaux postulants passés par l'industrie lorgnent la présidence du CNES (Crédits : Regis Duvignau)

Qui va s'installer dans le fauteuil de président du CNES ? L'annonce est-elle imminente ou va être reportée dans le courant du mois de janvier ? Et si finalement la présidence du CNES échappait aux quatre candidats de la short-list des trois ministères - Économie, Enseignement supérieur et Armée - (par ordre alphabétique : Nicolas Chamussy, Stéphane Israël, Jean-Yves Le Gall, Bruno Sainjon) ? Tout reste toujours possible avec Emmanuel Macron. Ainsi, deux postulants pourraient in fine doubler les candidats de la short-list proposée par le chasseur de tête Eric Salmon & Partners : l'ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, et le PDG de Sodern Franck Poirrier, selon des sources concordantes. Deux noms qui pourraient faire office de recours. Leur nom a circulé en petit comité ces dernières semaines mais sans avoir jusqu'ici filtré dans la presse.

Deux candidats passés par l'industrie

Ancien directeur de cabinet entre mai 2017 et avril 2019 de Frédérique Vidal au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Philippe Baptiste est depuis novembre 2019 à Matignon en tant que conseiller éducation, enseignement supérieur, jeunesse et sport. Auparavant, il était directeur scientifique et vice-président du développement scientifique chez Total depuis février 2016. Passé par l'éditeur de logiciels Ilog, Bouygues et IBM, cet ingénieur de formation (ingénieur civil des Mines de Nancy) qu'on dit ambitieux, coche certaines cases pour devenir un président très inattendu du CNES. Notamment celles d'être passé par l'industrie, la recherche (CNRS) et le ministère en charge de l'espace.

C'est également le cas de Franck Poirrier, un ingénieur de l'armement qui a fait ses armes au ministère des Armées, et plus précisément à la Direction générale de l'armement (DGA) : il est successivement passé par le Centre d'essais des Landes (1989-1991), la direction des missiles et de l'espace (1992-1995) et, enfin, la direction espace-Satellites (1995-1998). Il a ensuite rejoint le groupe Aerospatiale, devenu Airbus, en tant que directeur des lanceurs, puis responsable de la réorganisation des activités espace du groupe Airbus. Depuis 2004, il est PDG de Sodern qu'il a redressé pour en faire une PME profitable, présente aussi bien dans des domaines clés de la souveraineté française : dissuasion nucléaire et observation spatiale (Helios, CSO).

Sodern a également su séduire le New Space (OneWeb) avec des viseurs d'étoiles low cost mais performants. Au vu de son expérience, Franck Poirrier n'est donc pas qu'un simple équipementier comme l'a perçu le chasseur de tête même s'il est le représentant des équipementiers au Cospace, le comité interministériel de coordination de l'espace présidé par Bruno Le Maire. Enfin, il a séduit la NASA, en lui fournissant le sismographe du programme Mars Insight.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 28/12/2020 à 17:32
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"Tout reste toujours possible avec Emmanuel Macron" : et ça ne choque personne, encore moins de l'écrire sans autre commentaire ? Dans une démocratie normalement constituée, ça ne s'envisage même pas.

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