Galileo : OHB signe jeudi le contrat de satellites supplémentaires

Carton plein pour OHB-System qui va signer un nouveau contrat portant la fourniture à la commission europenne de huit nouveaux satellites de la constellation Galileo.
Michel Cabirol
OHB-System va fournir les 30 satellites de Galileo en configuration opérationnelle (FOC, Full operational capability)

La commission européenne et OHB-System vont signer ce jeudi le contrat portant sur la dernière tranche de la constellation Galileo. Soit huit satellites pour environ 300 millions d'euros. Sans surprise, l'Agence spatiale européenne (ESA) avait sélectionné fin avril le fabricant allemand pour cette commande. Trois constructeurs étaient en compétition pour remporter un appel d'offres lancé au printemps par la Commission pour la construction de huit nouveaux satellites.

Outre OHB-System, qui a déjà fourni les 22 premiers satellites de Galileo en configuration opérationnelle (FOC, Full operational capability), Airbus Space Systems, qui a fabriqué les quatre premiers satellites expérimentaux (IOV, in-orbit validation) et, enfin, Thales Alenia Space (TAS) Italie, ont égamelent concouru. OHB, qui a remporté en 2010 puis en 2012 les deux premiers appels d'offres des satellites FOC (14 et 8), avait été choisi par deux fois à la surprise générale face à Airbus. La question de la double source s'était déjà posée en 2012.

Un seul fournisseur

La Commission avait étudié deux options. La première consistait à confier à nouveau à OHB, la fabrication des huit nouveaux satellites, la seconde à partager le contrat en deux pour le donner à deux constructeurs, dont OHB. Concrètement, elle devait décider si elle poursuivait à se fournir en mono-source avec le groupe installé à Brême ou si pour limiter les risques d'approvisionnement, elle faisait appel à un deuxième fournisseur. Elle a choisi la première solution. L'entreprise allemande devra gérer les obsolescences du programme.

Pour des raisons de coût principalement, l'ESA, qui gère le programme spatial pour le compte de Bruxelles, a recommandé en septembre dernier à la Commission de choisir à nouveau OHB. Au sein de l'ESA, bien noyautée par Berlin, le lobbying allemand est resté également très puissant en dépit du forcing des Italiens pour TAS. Pour Airbus, c'était également tout sauf TAS. Pour certains acteurs de la filière spatiale, une seconde source aurait été justifiée au moment du deuxième appel d'offres en 2012 pour limiter les risques. En revanche, ils estimaient qu'en fin de programme, cela rajoutai un coût inutile. Pour d'autres, si Bruxelles choisissait à nouveau OHB, cela excluait définitivement une deuxième source d'approvisionnement.

Michel Cabirol

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Commentaires 7
à écrit le 22/06/2017 à 13:06
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Inquiétante cette main mise des allemands sur toute la technologie qui était portée par les français (espace, nucléaire, télécoms, informatique ...). JM Quatrepoint dans son livre "le choc des empires" qui montre en détail comment en plusieurs étapes...

le 22/06/2017 à 14:50
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germanophobie appuye sur pas grand chose de concret ! La France etait demandeuse pour la monnaie unique (si vous avez un peut de memoire, vous devez vous rappeler les gemissement a chaque devaluation a propos des montant compensatoire). De meme c es...

le 22/06/2017 à 16:11
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A peine la période des élections finie, vous avez oublié l'essence des programmes électoraux des partis euro-compatibles: assurer le leadership en Europe pour plus efficacement pouvoir protéger les intérêts de la France. Bon exemple: par un petit dét...

à écrit le 22/06/2017 à 10:28
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Heureusement que le programme ARIANE a bénéficié d'un vrai maitre d'oeuvre parcequ'on en serait encore à implorer les américains ou les russes pour mettre nos satellites à poste.

à écrit le 22/06/2017 à 10:06
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Fusée qui explose en raison d'un chiffon, horloges détraquées .... je reste dubitatif !

à écrit le 22/06/2017 à 9:23
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C'est sur qu'au rythme où les défaillances d'horloge se produisent sur les satellites Galileo de OHB, il vaut mieux ne pas trop traîner avant de mettre les suivants en chantier.

à écrit le 22/06/2017 à 8:51
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Des nouveaux coûts pour un système qui devrait être mis en place il y a bien des années. Comme beaucoup de projets européens, ce semble un trou sans fond, dont la rentabilité finale est encore à démontrer.

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