L'administration de l'aviation civile américaine (FAA) a indiqué vendredi aux compagnies aériennes américaines exploitant le MAX (American Airlines, Southwest Airlines et United Airlines) qu'elle pourrait approuver la remise en service du 737 MAX avant la date prévue par Boeing, mi-2020. C'est, selon des sources proches du dossier citées par Reuters et l'AFP, ce qu'a indiqué par téléphone aux compagnies le directeur de la FAA, Steve Dickson. Une personne informée de la teneur de l'un des appels a déclaré que le directeur de la FAA avait indiqué que le calendrier annoncé Boeing était "très prudent La FAA et Boeing évoquent depuis la fin d'année dernière des calendriers différents sur la remise en service du 737 MAX, cloué au sol depuis mars dernier suite à deux catastrophes aériennes en l'espace de cinq mois.
La FAA change de ton
Sollicitée, la FAA a confirmé que Dickson avait passé des appels téléphoniques pour "répéter que la FAA n'avait fixé aucun délai pour la finalisation des travaux de certification de l'appareil". Pour autant, dans un communiqué publié le même jour, la FAA a calmé le jeu par rapport à Boeing et s'est déclarée satisfaite des progrès réalisés par l'avionneur.
"Alors que la FAA continue de suivre un processus minutieux, l'agence est satisfaite des progrès de Boeing ces dernières semaines en vue de la réalisation d'étapes clé", a-t-elle déclaré. Un changement de ton qui a fait remonter le cours de l'action de Boeing, chahuté par la crainte des investisseurs de voir baisser la production d'un autre appareil, le 787 Dreamliner.
La facture dépasse les 9 milliards de dollars
Le 737 MAX est cloué au sol depuis le 13 mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts. Le système anti-décrochage MCAS a été mis en cause et Boeing travaille actuellement sur un correctif. Le géant de Seattle (nord-ouest) a suspendu les livraisons et la production et remplacé son directeur général.
David Calhoun, le nouveau patron, a pris les rênes le 13 janvier et a promis un changement de culture interne pour restaurer la réputation de l'entreprise ternie par cette crise dont la facture dépasse déjà 9 milliards de dollars.
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