Pourquoi le futur porte-avions de la Marine nationale sera à propulsion nucléaire

Endurance des chaufferies nucléaires, maintien d'une filière industrielle critique et instrument de puissance. Trois arguments qui ont fait pencher la balance pour le lancement d'un programme de porte-avions à propulsion nucléaire.
Michel Cabirol
Le futur porte-avions à propulsion nucléaire de la Marine nationale entrera en service actif en 2038 (ici une vue d'artiste)
Le futur porte-avions à propulsion nucléaire de la Marine nationale entrera en service actif en 2038 (ici une vue d'artiste) (Crédits : min)

Ce n'est pas vraiment une surprise : la France aura bien un futur porte-avions de nouvelle génération (PANG) à propulsion nucléaire à l'horizon 2038, pour remplacer le Charles de Gaulle. Sur les recommandations de la ministre des Armées Florence Parly, le choix de la propulsion nucléaire pour le PANG a été finalement validé par Emmanuel Macron après quelques retards essentiellement liés à la crise de la Covid-19. Le chef de l'État a annoncé mardi sa décision au Creusot sur le site industriel de Framatome : le porte-avions "Charles de Gaulle arrivera à la fin de sa vie en 2038. C'est pourquoi j'ai décidé que le futur porte-avions qui dotera notre pays sera, comme le Charles de Gaulle et notre marine, à propulsion nucléaire".

"Notre avenir stratégique, notre statut de grande puissance passe par la filière nucléaire, a affirmé Emmanuel Macron à l'occasion d'une visite dans une usine de Framatome au Creusot. (...) Opposer nucléaire civil et nucléaire militaire n'a pas de sens pour un pays comme le nôtre. (...) Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique".

Le PANG sera construit à partir de la fin 2025 dès la fin des études de développement. Il devrait effectuer ses premiers essais à la mer en 2036 pour une admission en service actif dans la marine nationale en 2038, date du retrait du Charles de Gaulle. Si la France n'a aujourd'hui qu'un porte-avions, qui sera remplacé en 2038, "il n'est pas exclu qu'il y en ait deux à terminaison", souligne-t-on au ministère.

Un coût du fonctionnement inférieur à un porte-avion classique

Selon nos informations, le coût de ce programme pourrait s'élever au total à 4,5 milliards d'euros. Au ministère des Armées, on n'indique pour le moment que le coût sur la période de 2020-2025. Soit un peu plus de 900 millions d'euros, dont 117 millions dans le projet de budget 2021. En 2018, la ministre avait déjà lancé une phase d'étude, d'un montant de 40 millions d'euros. Pourquoi le ministère ne souhaite pas donner le coût du programme ? "C'est un projet éminemment complexe. Nous avons besoin de savoir précisément de quoi on parle en termes de plan, de difficultés d'emménagement, de compatibilité du bâtiment et de personnes qui seront mobilisées", explique-t-on dans l'entourage de la ministre. Il est également possible que le timing politique ne permette pas au gouvernement d'annoncer le coût à terminaison du programme.

Le programme d'un porte-avions nucléaire "représente un surcoût par rapport à une option classique, explique-t-on dans l'entourage de la ministre. Mais sur les 40 ans de vie du PANG, le coût de fonctionnement du porte-avions nucléaire est plutôt inférieur au coût de fonctionnement d'un porte-avions à propulsion classique. On se base pour cela sur des projections du prix du pétrole. Le facteur prix n'a pas été un déterminant du choix de la propulsion nucléaire. Le choix déterminant, c'est le poids politique, diplomatique que représente une propulsion nucléaire : c'est l'affirmation d'une puissance, une puissance militaire et scientifique".

Un porte-avions de 75.000 tonnes

Pour pouvoir accueillir 30 futurs avions de combat embarqués (NGF) dans le cadre du programme SCAF et 2.000 marins (contre 42 Rafale et 2.000 marins actuellement sur le Charles de Gaulle), le successeur du porte-avions de la marine nationale, qui aura une longueur de 300 mètres et une largeur de 40 mètres, disposera d'un déplacement de 75.000 tonnes. Soit une augmentation de plus de 60% par rapport au Charles de Gaulle (42.500 tonnes). Il bénéficiera d'un pont d'envol de 80 mètres de long

A l'image de son prédécesseur, il naviguera à 27 nœuds (50 km/h) mais avec deux chaufferies nucléaires (K22) nettement plus puissantes que les deux K15 : 220 mégawatts thermiques contre 150 mégawatts à celles du Charles de Gaulle. Le PANG sera également doté de deux catapultes électromagnétiques de conception américaine (General Atomics) et de brin d'arrêt de nouvelle génération. "C'est une dépendance tout à fait consentie, précise-t-on dans l'entourage de la ministre des Armées. C'est dans la foulée de ce que la France a déjà fait sur le Charles de Gaulle, le Foch et le Clémenceau". Ce choix s'est imposé naturellement compte tenu que les catapultes à vapeur ne seront plus maintenues à moyen terme.

Ce programme d'envergure va mobiliser 2.000 personnes en équivalent temps plein sur toute la durée du projet, selon l'entourage de la ministre : 400 personnes à Saint-Nazaire aux Chantiers Atlantiques sur les aspects coque et propulsion, 1.400 personnes chez Naval Group sur les sites de Lorient, Nantes, Ruelle, Ollioules, ainsi que ses partenaires, 300 personnes chez TechnicAtome, principalement dans le bassin d'Aix-en-Provence, pour la partie nucléaire (chaufferies embarquées). Par région, le PANG va mobiliser 650 personnes dans les Pays de la Loire, 430 en Bretagne et 710 dans le sud de la France. Enfin, c'est le port de Toulon, qui accueillera le PANG. Il fera donc l'objet de travaux d'infrastructure pour qu'il puisse accoster à quai.

Pourquoi une propulsion nucléaire

En mai, quand le ministère des Armées a transmis ses recommandations en faveur d'une propulsion nucléaire au président de la République, il l'a fait après avoir réalisé "un travail extrêmement dense et abouti sur les avantages et le comparatif" entre une propulsion nucléaire et une propulsion classique. Qu'est-ce qui a fait pencher la balance pour la propulsion nucléaire ? Essentiellement son endurance. Ainsi, la marine n'a pas besoin de ravitailler le porte-avions trop longtemps en mer (deux heures contre 6/8 heures pour un porte-avions classique), une opération où il est très vulnérable.

En outre, le futur porte-avions à propulsion nucléaire devrait être beaucoup plus disponible opérationnellement que le Charles de Gaulle. Ce porte-avions de nouvelle génération sera conçu pour effectuer un grand carénage et un changement de la chaufferie (arrêt technique majeur ) tous les dix ans (contre tous les 7/8 ans). La marine devrait bénéficier d'une disponibilité de 65% sur la durée de la vie totale du navire.

Le maintien d'une filière industrielle critique

Avec le choix de la propulsion nucléaire, l'État assure également le maintien des compétences et des savoir-faire dans une filière industrielle critique, qui permet de concevoir et de produire des chaufferies embarquées. Un choix "tout à fait assumé, assure-t-on à l'Hôtel de Brienne. Ce n'est pas un sport de masse, c'est un sport extrêmement compliqué. Notre dissuasion nucléaire est fondée sur des chaufferies nucléaires embarquées. On a donc un besoin viscéral de maintenir une capacité industrielle et une capacité ingénierie pour développer et fabriquer sur le temps long des chaufferies".

Résultat, la France a choisi de développer une nouvelle version dérivée (K22) des chaufferies nucléaires de type K15. "Une sorte d'homothétie de la K15", souligne-t-on au ministère. Les sous-marins nucléaire d'attaque (SNA) de la classe Barracuda sont déjà équipés de ce type de chaufferie de type K15. Tout comme d'ailleurs l'actuel porte-avions (deux chaufferies K15). Enfin, les sous-marins nucléaire lanceur d'engins (SNLE) de 3e génération, qui seront opérationnels au milieu de la décennie 2030, seront également dotés chacun de chaufferie dérivée de la K15. Ce choix est donc "assumé" mais "cela reste compliqué de redimensionner une chaufferie", rappelle-t-on au ministère.

Pour bien entretenir la flotte actuelle et développer les prochaines générations de chaufferie nucléaire, le ministère a besoin de personnels hautement qualifiés, qui ont déjà conçu ce type d'équipement et qui savent comment sont faites les tuyauteries, comment a été fait le dimensionnement du réacteur, pourquoi telle pompe et pas telle autre. "Nous avons besoin de préparer aujourd'hui la génération d'ingénieurs, qui concevra les chaufferies, qui seront à bord des successeurs des Barracuda", explique--on au ministère.

"C'est une ligne de crête entre maintenir et développer des compétences et prendre le moins de risques sur la tenue du calendrier" du programme, explique-t-on dans l'entourage de Florence Parly.

Les porte-avions, instruments de puissance

Enfin, les grandes puissances navales s'équipent de plus en plus de porte-avions. Selon le ministère, 28 porte-aéronefs, qui embarquent chacun plus de plus de 15 avions au moins, ont été identifiés en 2020. En 2040, il y aura à peu près 36 plateformes. Soit une augmentation de près de 30% "La France ne pouvait pas rester à côté de ce mouvement compte tenu du poids politique massif que représente aujourd'hui un porte-avions", estime-t-on dans l'entourage de Florence Parly.

Ainsi, la Chine en possède déjà deux et en construit deux autres. Les Etats-Unis, qui ont une flotte de 11 porte-avions de la classe de 100.000 tonnes, vont renouveler leur flotte à compter de 2024. L'Inde, qui a déjà acheté deux porte-avions à la Russie, en construirait un. La Russie a quant à elle lancé un programme de très gros porte-avions (100.000 tonnes). Plus près de la France, la Grande-Bretagne s'est dotée de deux porte-aéronefs de type Queen Elisabeth (65.000 tonnes).

"Il y a vraiment un contexte stratégique qui met le porte-aéronef sur le devant de la scène et permet aux puissances qui en sont dotées d'avoir un outil à la fois de souveraineté diplomatique et politique absolument massif. C'est dans ce mouvement-là que la France s'inscrit", fait-on valoir au ministère

Michel Cabirol

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Commentaires 36
à écrit le 13/09/2021 à 18:21
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C'est bien beau , mais 2 x Porte-avions aurait été mieux. Aussi pourquoi les navires accompagnateurs ne sont pas nucléarisés? Ou serait-ce que nos sous-marins assument ce rôle désormais..?

à écrit le 10/12/2020 à 7:59
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"Pourquoi le futur porte-avions de la Marine nationale sera à propulsion nucléaire". La réponse est dans la question; parce que le nucléaire, sauf preuve du contraire, est l'énergie la plus "propre" (ou la moins polluante), la moins énergivore et do...

le 11/12/2020 à 0:01
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Et la force d'occupation de 5000 (jeunes) hommes au Mali proche des mines d'uranium d'Orano (ex-Areva) c'est gratuit? Aujourd'hui il règne un grande hypocrisie sur le néo-colonialisme français en Afrique... bonjour l'Eco (aka neo-CFA)!

à écrit le 09/12/2020 à 16:01
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Belle cible dans un contexte de missiles hyper-véloces tueurs de gros machins. Existe t-il un plan B pour deux PA plus modeste qui utiliserait des chaufferies existantes ? Étonnant.

à écrit le 09/12/2020 à 15:27
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Donc on laisse tomber l'option de la propulsion classique, comme les Anglais avec leurs QE-II's. Quid des catapultes electro-magnétiques ? Tonnage minimum ; 65000 tonnes ou plus ? Appareils embarqués , version navale du SCAF ? Pas question de F-35B !...

le 10/12/2020 à 13:05
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Surtout pas le F35B: 'furtif' certes (quoi que face aux radars LF de la défense aérienne russes la furtivité soit probablement très relative), mais avec une charge offensive et un rayon d'action ridicules (sauf à utiliser les points d'emport externes...

le 10/12/2020 à 16:06
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@ Polaris Eh, oui ! Je ne défend surtout pas le F-35B, pompeusement baptisé "Lightning-II". Les Anglais se sont bien fourvoyé en le choisissant pour leurs "Q-E-II"'s. Une solution de facilité pour éviter les catapultes et les appontages à haute vi...

à écrit le 09/12/2020 à 11:36
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Les seules nouveautés technologiques de ce Pa sont le système de signalisation d'appontage et la catapulte électromagnétique, tous deux achetés sur étagère aux US !

le 09/12/2020 à 16:09
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comme si nous n'étions pas capables de réaliser ces équipements nous mêmes !

à écrit le 09/12/2020 à 10:35
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Le problème c'est qu'il en faut au moins 2... Plus tout ce qui va autour. Faisable mais ça demande de l'ambition

à écrit le 09/12/2020 à 10:05
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Un PA c'est une belle tache blanche depuis l'espace, il faut travailler sur l'invisible!

à écrit le 09/12/2020 à 9:41
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et aussi un porte avion pour les ecolos avec des rames et rien que des ecolos a bord puisqu'il souhaite etre au pouvoir il faut qu'ils puisse y participer et montrer l'exemple

à écrit le 09/12/2020 à 9:26
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Pourquoi le futur porte-avions de la Marine nationale sera à propulsion nucléaire 2038. Question anticipation, nous avons pu voir cette année ce qu'il en était ! Et puis le nucléaire, on va demander au chinois pour l'EPR ou quoi ? flamanville vous...

à écrit le 09/12/2020 à 5:08
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Ce PA est dimensionné pour l'arrivée du SCAF, avion futur franco allemand. Nos "amis" allemands devraient participer à son financement en mutualisant les couts et en développant 2 exemplaires , ce qui permettrait une permanence à la mer. Ce serait u...

à écrit le 09/12/2020 à 3:08
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Deja aujourd'hui ce type d'equipement est vulnerable. Un simple missille subsonique qui touche et c'est le fond assure, micron se gourre. Promettre pour 2038, ca ne l'engage a rien. Qui peut dire ce que sera l'avenir ?

le 09/12/2020 à 12:13
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Avec la crise du covid,il ne verra jamais le jour!

à écrit le 09/12/2020 à 0:59
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Très mauvais investissement. Pour le prix d'un PA nucléaire l'on peut avoir 5 sous-marins SNA ou SNLE et plus encore de Frégates, toutes choses qui seraient BEAUCOUP plus utiles à La Royale qu'un 2 ème porte-avions...

le 09/12/2020 à 11:25
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Pour faire décoller des avions un PA est quand même plus pratique qu'un sous-marin !

à écrit le 08/12/2020 à 21:35
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Une seule interrogation En 2038 le porte avion sera t il encore une arme crédible ?

le 08/12/2020 à 22:25
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Un porte-avion une arme? Un bateau de transport oui une arme non. Connaissant la logique française nous aurons droit à un cachalot des mers à l'instar du bombardier rafale que Dassault n'arrive pas à vendre sans commande publique française tandis ...

à écrit le 08/12/2020 à 19:36
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Encore une subvention à la filière nucléaire (cf. dette d'Areva reprise par EDF) tandis que les océans ne sont pas suffisamment pollués de déchets radioactifs issus de la catastrophe de Fukushima...

à écrit le 08/12/2020 à 19:32
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Simple question ; à quoi ça serT pour le français ordinaire que je suis ? Ces millions ne seraient ils pas mieux utlisés ailleurs pour notre santé , notre bien etre quotidien ?

le 09/12/2020 à 11:22
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La défense nationale, çà vous parle ?

le 09/12/2020 à 11:48
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Si je ne dis pas de bêtise (à vérifier donc), le budget de la sécu (santé et retraite) tourne autour des 400 Mds€/an, donc c'est pas mal pourvu déjà ;)

à écrit le 08/12/2020 à 18:21
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Pour être écolo pourrait on travailler sur le principe d’un PA à voiles ?

à écrit le 08/12/2020 à 17:55
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Voilà une décision qui mérite d'être salué ,la France seconde puissance maritime du monde a besoin d'une marine presente sur tous les océans et un PA est l'outil diplomatique d'une importance majeure, soutien au savoir faire de notre industrie naval...

le 08/12/2020 à 19:34
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un employé de la marine ou habitant de Toulon ? Ce qui est pareil .

le 09/12/2020 à 3:15
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@ Muru. Militaire a la retraite ? Muru, comme Mururoa dans les iles sous le vent, bien polluee par les essais atomique durant plus de vingt annees. La marine francaise en 2nd place mondiale, , connaissez-vous vu la marine chinoise, japonaise, ...

à écrit le 08/12/2020 à 17:48
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le temps est bien long comme la justice pour juger tout ce temps passer raporte a certains intrvenants au plus c est gros au plus ont se regale il a qu a voir dansle nucleaire et en fin de programe la facture est multiplie par 2 ou 3 au diable l av...

à écrit le 08/12/2020 à 17:47
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On avait deux options pour être en adéquation avec "nos valeurs" sur la baisse de GES.. soit le nucléaire, soit la voile!

à écrit le 08/12/2020 à 17:45
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N'en déplaise aux Bisounours, voilà de l'argent bien dépensé ! A comparer aux 1,6 milliards qui seront consacrés l'année prochaine à l'AME (Aide médicale d’État pour les étrangers en situation irrégulière).

le 08/12/2020 à 18:33
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Tout à fait d'accord avec vous Pepito ! La guerre plutôt que la solidarité !

le 08/12/2020 à 19:36
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électeur du RN ?

le 08/12/2020 à 20:52
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Tout à fait en ligne Pepito. Et ceux qui ne sont pas d'accord n'ont rien compris à l'économie (on se demande ce qu'ils font à La Tribune). D'abord, cela va faire travailler des gens dans la R&D, cela va supporter le développement technologique et le ...

le 08/12/2020 à 22:57
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Monsieur Leon: 1- La France est le pays au Monde le plus redistributeur. Basta ! 2- Vos commentaires doivent probablemenent faire mourir de rire les chinois, les américains et les russes. 3- Je n'ai jamais voté RN ces 30 dernières années, mais il...

le 08/12/2020 à 22:59
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Messieurs Leon et Jarod: 1- La France est le pays au Monde le plus redistributeur. Basta ! 2- Vos commentaires doivent probablemenent faire mourir de rire les chinois, les américains et les russes. 3- Je n'ai jamais voté RN ces 30 dernières année...

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