Bourse de Milan : tout le monde veut sa (part de) Moncler

Le fabricant de vêtements d'origine française Moncler a triomphalement passé lundi son examen d'entrée à la Bourse de Milan où ses titres se sont arrachés, confirmant l'attrait du secteur du luxe alors que l'Italie reste profondément en crise.
La cérémonie à la Bourse de Milan a attiré de grands noms du gotha italien de la mode et de la finance, dont beaucoup figurent désormais au capital du fabricant de doudounes.

Moncler a la cote. Le célèbre fabricant de doudounes de luxe a en effet remporté un franc succès lundi, jour de son introduction à la Bourse de Milan. Dès les premières minutes de sa cotation, le titre affichait une hausse de plus de 40%, qui ne s'est pas démentie de toute la journée. Il a terminé la séance en hausse de 46,76% à 14,97 euros dans d'intenses volumes d'échanges, un succès encore plus marqué qu'attendu.

Une capitalisation à 3,5 milliards d'euros

Il faut dire que les titres avaient été très recherchés dès leur mise en vente: la demande institutionnelle a été 31 fois supérieure à l'offre et celle de détail 14 fois supérieure. L'action a ainsi été vendue à la limite supérieure de la fourchette (10,2 euros), valorisant sa capitalisation initiale à 2,5 milliards d'euros. Sachant qu'au prix actuel du titre, elle dépasse désormais les 3,5 milliards d'euros.

De quoi réjouir le président et principal actionnaire de Moncler, qui avait racheté en 2003 la marque française née en 1952 à Monestier-de-Clermont (d'où son nom) en Isère, alors en difficultés, avant de la relancer et de l'internationaliser. Les titres ont d'ailleurs été distribués dans "le monde entier", a détaillé Remo Ruffini, qui a été salué par une ovation debout du public: un tiers aux investisseurs européens, un tiers à leurs homologues asiatiques et le reste aux Américains.

Avec les plus grands noms de la mode et de la finance à son capital

Avec en prime, tout le gratin du milieu, ou presque: "les plus beaux noms de la mode italienne sont nos actionnaires", s'est félicité Remo Ruffini. Des familles Ferragamo, Loro Piana, Zegna, au patron de Diesel Renzo Rosso, en passant par Bernard Arnault, patron du géant du luxe LVMH, selon l'agence financière Radiocor, qui cite des sources proches du dossier, de grands noms du gotha italien de la mode et de la finance figurent notamment dans le tour de table.

Les fonds souverains de grands pays, tels que la Chine, Singapour, Abou Dhabi et le Qatar, ne sont pas en reste. Ils ont également fait leur entrée à son capital.

Désormais, environ 66,8 millions d'actions ordinaires, soit 26,7% du capital de Moncler, sont cotées à Milan. Ce, deux ans après une première tentative avortée en 2011, la marque avait déjà préparé une introduction en Bourse. Mais elle avait dû y renoncer à cause de la crise financière qui sévissait en Europe.

Une belle victoire donc. Moncler semble ainsi marcher dans les traces des autres groupes de luxe italiens Salvatore Ferragamo (2011) et Brunello Cucinelli (avril 2012), également cotés à Milan, et Prada qui a choisi Hong Kong (2011). En avril, le fabricant italien de carnets et agendas Moleskine était également entré à la Bourse de Milan, mais a depuis cédé beaucoup de terrain.

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