Agriculture : comment le gouvernement compte soutenir le secteur en crise

L'Etat va se porter caution à hauteur de 50% des prêts des agriculteurs en difficulté, a promis Manuel Valls. Il va également augmenter l'enveloppe attribuée aux aides à la reconversion professionnelle des agriculteurs.
Entre 50.000 et 80.000 exploitants devraient bénéficier de la mesure, selon l'exécutif.

Les agriculteurs attendaient depuis la fin juillet. Le gouvernement, face à une récolte céréalière en chute de près de 30% après les intempéries catastrophiques du printemps, venue s'ajouter à une crise persistante de l'élevage et du secteur laitier, leur avait promis un plan de soutien. Ils en savent aujourd'hui un peu plus: l'exécutif vient de dévoiler comment il compte intervenir.

Principale mesure du nouveau "plan de consolidation et de refinancement de l'agriculture", le troisième plan d'aide présenté depuis l'été 2015: l'Etat va se porter caution à hauteur de 50% des prêts des agriculteurs en difficulté, via la banque publique d'investissement Bpifrance, afin de leur permettre d'emprunter auprès de leurs banques aux mêmes taux que s'ils étaient en bonne santé financière, a annoncé mardi 4 octobre Manuel Valls.

Un fonds de garantie, où l'Etat verserait selon Matignon de 50 à 100 millions d'euros, doit permettre de débloquer 1,5 milliard d'euros de prêts des banques privées. Entre 50.000 et 80.000 exploitants devraient bénéficier de la mesure, selon l'exécutif.  En raison de la crise, de nombreux agriculteurs sont étranglés de dettes.

Davantage de retraites anticipées

Autre mesure financière: l'"année blanche", c'est-à-dire le report de remboursement de prêts, va être prolongée de deux mois, jusqu'à fin décembre. Et les céréaliers pourront bénéficier d'un dégrèvement supplémentaire, sur les prairies, de leur taxe foncière.

Le gouvernement va également augmenter l'enveloppe attribuée aux aides à la reconversion professionnelle des agriculteurs et mettre en place avec la Sécurité sociale agricole (MSA) des possibilités de remplacement gratuit pour les exploitants victimes d'épuisement professionnel, mais aussi davantage de retraites anticipées, a précisé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

(Avec AFP)

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Commentaires 7
à écrit le 04/10/2016 à 17:50
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la confiance est mere de dépit .... une agriculture abandonnée sauf pour les grands céréaliers.. les projets de fermes de 1000 vaches .. mille veaux ??? DANS 6 MOIS !!!il faut espérer un ministre responsable a plein temps

à écrit le 04/10/2016 à 16:03
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Bref on accélère l’accaparement des terres par les gros producteurs alliés de l'agro-industrie et du cancer généralisé qui lui est lié. On subventionne massivement et de plus en plus les soldats de l'empoisonnement généralisé et les actionnaires ...

à écrit le 04/10/2016 à 13:51
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Toujours la même recette: le contribuable paiera ! Trop de soleil, des aides; trop de pluie, des aides; pas assez de profits, des aides encore. Et pendant ce temps-là, le contribuable est saigné à blanc. Pas difficile d'être socialiste, surtout en pé...

à écrit le 04/10/2016 à 11:43
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L'agriculture doit subir sa réforme naturelle par rapport aux marchés et non être à la charge des salariés et de la société . On ne peut pas rester chez soi si cela n'est pas rentable , les autre salariés dans le pays et les Entreprises ne sont pas p...

le 04/10/2016 à 13:43
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Lol. Les entreprises comme Alstom, areva...ne sont pas prises en charge peut-être?!

le 04/10/2016 à 18:11
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Sauf qu'une grande partie des secteurs économiques de notre pays, d'Europe et même des USA vivent de subventions ....sinon .comment expliquez vous que le coton produit aux usa soit vendu moins cher que celui du Mali ? En ce qui concerne notre agr...

le 04/10/2016 à 18:14
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Alstom et la commande miracle de ces derniers jours vous appelez ça comment ?

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