Les parfumeries et instituts de beauté veulent rouvrir dans quinze jours

Les professionnels de la beauté et du bien-être, métiers des ongles, des cils et du maquillage, bronzage en cabine, qui représentent plus de 65.000 salariés, ont rencontré ce jour la ministre du Travail. Une urgence quand la plupart réalise le tiers de son chiffre d'affaires annuel avant Noël.
(Crédits : <small>Reuters</small>)

Les professionnels de l'esthétique et des cosmétiques, dont les instituts et parfumeries sont fermés car considérés comme "non-essentiels", réclament au gouvernement de pouvoir rouvrir d'ici quinze jours, dénonçant les dégâts économiques et sociaux pour une filière beauté "qui n'a plus de débouchés".

Mardi, des membres du cabinet de la ministre du Travail Elisabeth Borne ont reçu des représentants de la Confédération nationale de l'esthétique parfumerie (Cnep), qui regroupe plusieurs syndicats - professionnels de la beauté et du bien-être, métiers des ongles, des cils et du maquillage, bronzage en cabine - et représente pour plus de 65.000 salariés.

Lire aussi : Fermeture des commerces et rayons non essentiels : la colère de l'UFC-Que Choisir contre le gouvernement

"Nous avons demandé à travailler sur une réouverture le 13 novembre", soit la date fixée par le président Emmanuel Macron pour "réévaluer" la situation des commerces fermés depuis le début du reconfinement, a indiqué à l'AFP Régine Ferrere, présidente de la Cnep.

Le tiers du chiffre d'affaires avant Noël

L'Hexagone compte 62.000 instituts de beauté et de bien-être, de spa ou de lieux dédiés au bronzage en cabine, ainsi que 2.500 parfumeries.

"On parle beaucoup des coiffeurs, mais on oublie les instituts de beauté et les parfumeries! Nous n'avons eu aucune contamination, aucun cluster, et à l'issue du confinement nous avons mis en place dans les instituts une norme Afnor spécifique, on est presque des salles blanches tellement les règles sanitaires sont strictes", déplore Mme Ferrere.

Elle dénonce aussi le fait qu'"Emmanuel Macron veut que les usines restent ouvertes, mais où vont être vendus les produits fabriqués? Il n'y a plus de débouchés".

Lundi soir, la filière Beauté dans son ensemble - fabricants de cosmétiques, coiffeurs, professionnels de l'esthétique - a demandé la réouverture "la plus rapide possible" des points de vente et des instituts.

Ces commerces de proximité sont "essentiels au lien social et au bien-être des Français", jugent la Fédération des entreprises de la beauté (Febea), la Fédération de la parfumerie sélective, le Syndicat des fournisseurs pour coiffeurs ou encore le Syndicat des produits de beauté.

Ils soulignent que ces points de vente "réalisent a minima le tiers de leur chiffre d'affaires avant Noël".

"C'est une injustice totale qu'on soit fermés, novembre est un mois fort et lors du premier confinement, on a déjà perdu du chiffre d'affaires. Ce n'est pas en vendant des produits de beauté en ligne qu'on va se rattraper", a également réagi auprès de l'AFP Edouard Falguieres, directeur du développement international des instituts Guinot et Marie Cohr.

Lire aussi : La fermeture des petits commerces favorise trop Amazon, il faut taxer les GAFA, dit Olivier Faure (PS)

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