Volailles : la reprise de Doux validée par le gendarme de la concurrence

Un mois après avoir notifié son projet de prise de contrôle exclusif de la société bretonne Doux, la coopérative agricole Terrena a obtenu l'approbation de l'Autorité de la concurrence.
"L'Autorité a pris en compte le contre-pouvoir significatif de la grande distribution, susceptible de compenser l'accroissement de part de marché de la nouvelle entité", indique le gendarme de la concurrence dans un communiqué.

L'Autorité de la concurrence a annoncé, jeudi 18 février, qu'elle autorisait la prise de contrôle du volailler breton Doux par Terrena, le deuxième groupe coopératif agricole français.

"Au terme de son analyse, l'Autorité a considéré que l'opération n'était pas de nature à porter atteinte à la concurrence", déclare le gendarme français dans un communiqué.

A l'issue de l'opération, Terrena -poids lourd des huiles et protéines végétales- devrait détenir la majorité du capital de Doux, aux côtés des actionnaires de référence actuels: le groupe saoudien Almunajem, principal client du volailler, qui en conservera 25%, et la famille Doux (22,5%).

Pas d'entrave à la concurrence

Dans son communiqué, l'organisme de régulation précise qu'"en dépit de parts de marché élevées" dans le secteur des panés de volaille à destination des grandes et moyennes surfaces, "l'Autorité a considéré que les concurrents seraient en mesure de concurrencer efficacement la nouvelle entité".

En effet, poursuit-elle, les distributeurs consultés considèrent "avoir suffisamment de fournisseurs à l'issue de l'opération" tandis que les concurrents du futur Terrena-Doux disposent "de capacités de production excédentaires pour répondre à un éventuel report de la demande".

Elle constate également que, sur le segment des marques de distributeur, "de nouveaux entrants pourraient facilement pénétrer sur le marché", tandis que sur celui des marques de fabricants, Terrena est "un acteur de taille limitée, qui ne jou[e] pas un rôle majeur dans l'animation concurrentielle" et "les parties subiss[ent] également une pression concurrentielle forte des marques de distributeurs". Enfin, l'Autorité souligne avoir "pris en compte le contre-pouvoir significatif de la grande distribution, susceptible de compenser l'accroissement de part de marché de la nouvelle entité".

"Pas d'impact social"

Doux, spécialisé dans l'export, notamment vers le Moyen-Orient, et les produits élaborés, avec la marque Père Dodu, avait annoncé en mai le projet de reprise par Terrena. Ce dernier a assuré en août qu'il n'y aurait "pas d'impact social" pour les 2.200 salariés du groupe.

Sorti du redressement judiciaire en 2013, le troisième acteur français de la volaille était jusqu'ici détenu majoritairement (52,5%) par la holding de la famille Calmels. Dans la foulée de son placement en redressement judiciaire, le groupe avait supprimé près d'un millier d'emplois dans sa branche frais, qu'il avait arrêtée, puis recréé par la suite, avec 500 emplois dont 112 en CDI.

Doux "aujourd'hui redressé"

Le volailler a bouclé l'année 2015 avec un chiffre d'affaires de 516 millions d'euros et un excédent brut d'exploitation de 30 millions d'euros, générant 24 millions d'euros de flux de trésorerie et retrouvant "des fonds propres positifs à hauteur de 45 millions d'euros" pour la première fois depuis quatre ans, a indiqué jeudi à l'AFP Arnaud Marion, président du directoire.

Le groupe Doux "aujourd'hui est redressé et on laisse la main pour son développement et pour l'asseoir encore davantage à Terrena, une entreprise extrêmement solide", a-t-il ajouté.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 19/02/2016 à 2:56
Signaler
à quoi elle sert cette "autorité" ??????????????????????

à écrit le 18/02/2016 à 19:34
Signaler
Ha bon , c'est les poulets qui s'occupent de la volaille ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.