Fiat 500 Dualogic : une séductrice décontractée

Avec sa boîte de vitesses robotisée, la charmante 500 renforce son pouvoir de séduction en ville. Les adeptes de conduite facile n'y trouveront que des avantages. Cette transmission n'est pourtant pas sans défauts.

On ne voit qu'elle dans les grandes villes d'Europe. Il y en a déjà tellement qu'on croit l'avoir toujours connue. On en oublierait même sa glorieuse devancière de 1957. Pourtant, la belle effrontée ne promène son joli et sympathique minois que depuis un an et demi à peine. Quel succès dans les beaux quartiers, où elle marche sur les plates-bandes de la Mini dont elle a repris sans fausse pudeur les ingrédients "néo-rétro" ! D'une conception beaucoup moins sophistiquée, fabriquée à bas coûts en Pologne, elle s'offre même, la garce, à des tarifs plus démocratiques, qui renforcent sa popularité.

Et le succès devrait se poursuivre. Car, Fiat nous concocte pour bientôt de nouvelles déclinaisons de carrosserie tout aussi adorables (décapotable, break). En attendant, la petite italienne s'est déjà complétée d'une version sportive Abarth, et, dernièrement, d'une variante automatique à boîte robotisée Dualogic qui vient renforcer sa vocation urbaine. C'est cette dernière que nous venons d'essayer.

Nous retrouvons avec plaisir cette inimitable ambiance intérieure, qui rappelle avec un rare bon goût la 500 originelle, tout en intégrant habilement toutes les fonctions modernes. Le mariage des coloris est un exemple de raffinement et de chaleur. Bravo. Les japonaises, françaises, coréennes, allemandes, ont des leçons à prendre. En plus, cette 500 est plutôt bien finie. Seuls quelques plastiques bas de gamme autour du volant et au pied de la console détonnent. C'est certainement la mieux fabriquée des Fiat. Elle fait beaucoup mieux que les Punto ou Bravo de catégorie supérieure. Vraiment, le groupe piémontais a fait des efforts. Comme quoi, quand il veut...

La position de conduite haute sera aussi appréciée en ville, où l'on ne sent pas dominé par les autres voitures. Ce qui est rassurant sur un si petit modèle. Maniable, avec une direction adoucie si l'on appuie sur la touche "City", la 500 se conduit en outre facilement. Et, avec ses dimensions réduites, se gare partout. Alors, sans défauts cette petite turinoise ?

Eh non, malheureusement ! Car, malgré son attractivité et sitôt passée la phase de séduction, on découvre quelques travers, qui font un peu déchanter. La boîte robotisée (une boîte manuelle avec fonction automatique et embrayage piloté) est ainsi très agréable et précise, rétrogradant à bon escient, tant qu'on ne la brusque pas et que l'on anticipe soigneusement les passages de vitesses. Il faut impérativement alléger la pression sur l'accélérateur dès que la transmission veut changer de rapport. Au conducteur d'en deviner le moment. Sinon, gare.

Celui qui se laisse surprendre ou veut relancer brusquement la mécanique en sera pour ses frais. Dans ce cas, la boîte s'affole et, comme elle réagit lentement, intervient à contretemps. Alors là, la belle fait part de son mécontentement, secouant ses passagers et leur prodiguant de vigoureux à-coups réprobateurs. Si une boîte robotisée coûte moins cher qu'une véritable automatique et préserve mieux les consommations, elle ne fait pas preuve de la même fluidité, loin de là.

Compte tenu de ces inconvénients, communs à la plupart desdites boîtes robotisées, nous préférons personnellement la transmission manuelle classique. A moins d'être rétif à la manipulation de l'embrayage, elle sera un choix plus judicieux qui permet d'économiser au passage 900 euros. Par ailleurs, les suspensions de la 500 ne sont guère prévenantes et les sièges trop plats maintiennent toujours mal le dos. Quant à l'habitabilité, excellente à l'avant, elle devient symbolique à l'arrière.

Le prix n'est pas non plus si amical que ça. Notre version Lounge bien équipée coûtait 13.990 euros sans options. Avec l'anti-dérapage ESP (500 euros), la climatisation automatique (400 euros), les rétroviseurs chromés (200 euros), la peinture spéciale bleu-violet (420 euros) et quelques autres équipements supplémentaires, le modèle d'essai que nous avions entre les mains atteignait les 15.960 euros. Pas donné pour une si petite auto. Mais, bon. Finalement, on lui pardonne ses défauts et son tarif. Parce qu'on l'aime bien, cette 500.
 


Modèle d'essai : Fiat 500 1,2 Dualogic Lounge :13.990 euros (700 euros de bonus)
Puissance du moteur : 69 chevaux (essence)
Dimensions : 3,54 mètres (long) x 1,62 (large) x 1,48 (haut)
Qualités : charme incontestable, présentation chaleureuse, position de conduite, maniabilité
Défauts : boîte robotisée n'aimant pas être brusquée, suspensions fermes, sièges trop plats
Concurrentes : Peugeot 107 1,0 Trendy 2-Tronic: 10.600 euros; Renault Twingo 1,2 16v Quickshift Dynamique: 13.050 euros; Mini One Steptronic: 17.750 euros

Note : 13,5 sur 20
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Belle petite voiture mais évidemment TROP CHERE !! 14 000 euros pour une 2 places, faut pas abuser non plus !!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
je suis pas d'accord !!! j ai une 500 1.2 dualogic et c est génial !!! la boite marche super bien et c est très décontracte. j ai essayé une 500 manuelle et l on est toujours en train de changer de rapport en ville. c'est pénible la dualogic est un ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
la renault ne produce pas la twingo dans la slovenie ou la megane dans l'espagne etc.?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.