Accord en vue entre Chrysler et Fiat

Les salariés de Chrysler ont voté mercredi en faveur d'un accord d'alliance entre leur société et l'Italien Fiat, ouvrant la voie au plan de restructuration du 3e constructeur automobile américain.

Le constructeur automobile italien Fiat doit signer ce jeudi un accord de travail en vue de devenir le partenaire économique de Chrysler, selon trois sources proches de la transaction, citées par l'agence Associated Press. 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le syndicat des salariés de l'automobile américain (UAW) a massivement ratifié un accord avec Chrysler, qui prendra effet le 4 mai et va dans le sens voulu par le Trésor américain. Il satisfait les exigences de prêts, nécessaires à la survie de Chrysler, qui emploie 54.000 personnes et inclut le partenariat avec Fiat.

Ce partenariat est le dernier d'une longue série, pris dans le cadre du vaste plan de restructuration nécessaire pour éviter la faillite au constructeur américain, alors que la date limite fixée par le gouvernement américain pour la présentation d'un plan de relance crédible -baisse des coûts du travail, diminution de la dette et partenariats solides- était justement fixée à ce jeudi. Fiat pourrait prendre jusqu'à 35% des parts du constructeur américain et apporter de l'argent mais à une date ultérieure.

Cependant, certaines sources affirmaient mercredi que Chrysler pourrait tout de même être placé en situation de faillite pendant une courte période, pour le protéger, dans le cas où certains créanciers refuseraient de réduire la dette du constructeur automobile. Mais le gouvernement resterait d'accord pour financer la restructuration du groupe, plutôt que de couper ses aides et de laisser Chrysler se diriger vers une liquidation.

Barack Obama s'est dit "plein d'espoir" sur une résolution qui permette à Chrysler de rester une compagnie automobile viable, lors de la conférence de presse organisée mercredi à la Maison Blanche pour ses 100 jours à la présidence américaine. Il s'est dit plus confiant qu'il y a un mois, sans préciser sur quels éléments il s'appuyait.

Les "syndicats et créanciers ont pu faire des concessions, sans toutefois se mettre en danger", a dit Barack Obama, ajoutant que "tout cela permet d'envisager qu'il puisse y avoir une fusion Chrysler-Fiat".

Mardi, le Trésor américain est parvenu à un projet d'accord avec quatre des principaux créanciers du constructeur automobile Chrysler. Les quatre banques accepteraient 2 milliards de dollars en numéraire et renonceraient à leur part des 6,9 milliards de dollars de dettes de Chrysler. Le Trésor devait encore persuader 46 banques et fonds d'investissement de faire de même.


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