Chrysler : la justice américaine suspend la vente à Fiat, qui ne renonce pas

La Cour suprême des Etats-Unis a annoncé lundi sa décision de geler jusqu'à nouvel avis la cession des actifs les plus importants du constructeur automobile américain Chrysler à un consortium mené par l'italien Fiat. Le constructeur italien annonce ce mardi qu'il ne se retirera pas du processus de reprise.

La Cour suprême des Etats-Unis a annoncé lundi sa décision de geler jusqu'à nouvel avis la cession des actifs les plus importants du constructeur automobile américain Chrysler à un consortium mené par l'italien Fiat. La Cour n'a fourni aucune explication sur sa décision et n'a pas non plus fixé de nouvelle échéance. Fiat a fait savoir ce mardi qu'il ne se retirera pas du processus de reprise.

Le principal plaignant, le trésorier républicain de l'Etat de l'Indiana (nord des Etats-Unis) Richard Mourdock, s'est dit "enchanté" de ce nouveau développement. "C'est la première fois dans l'histoire des Etats-Unis que des créanciers possédant des titres de dette garantie n'étaient pas traités en tant que tel", a-t-il souligné, répétant l'un de ses principaux arguments lors d'une interview sur la chaîne de télévision CNBC. Richard Mourdock gère trois fonds d'investissement qui ensemble possèdent pour quelque 42 millions de dollars de titres de dette Chrysler.

Le "nouveau Chrysler" qui doit sortir du processus judiciaire doit être détenu par un consortium mené par le constructeur italien Fiat, qui en possédera 20% (35% à terme). Les Etats américain et canadien détiendront 10%, et un fonds à gestion syndicale 55%. Ce plan de reprise, élaboré avec la forte implication de l'administration Obama, a déjà été accepté par un juge des faillites et une Cour d'appel la semaine dernière, ce qui semblait ouvrir à la voie à une sortie très rapide du constructeur de la procédure de redressement sous contrôle judiciaire, six semaines après son dépôt de bilan.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Fiat devrait laisser Chrysler disparaitre. Idem pour Opel, Saab, Volvo. Crise de surproduction : si les états s'impliquent trop à "sauver" les branches mortes, c'est tout l'arbre qui va crever à terme. Résultat : depuis un mois, les constructeurs s...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Très bel exemple de l'action de la justice américaine qu'il serait bon quelques fois de le voir appliquer en France.

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