« Fonctionnalité, simplicité, authenticité, intemporalité ». Ce sont les mots par lesquels Volkswagen définit sa nouvelle citadine Up. A l'heure des voitures de mode hyper-sophistiquées, le constructeur allemand lancera, en décembre outre-Rhin et en janvier 2012 dans l'Hexagone, un modèle économique, pratique, sans chichis, aux lignes carrées pour un maximum d'habitabilité. Rafraîchissant dans un monde automobile futile, où les gourous du marketing ne savent plus quoi inventer pour répondre aux prétendus fantasmes de populations cibles qui n'existent souvent que dans leur tête... Avec une longueur équivalente à celle d'une Fiat 500, inférieure de 6 centimètres à celle d'une Renault Twingo, de 18 centimètres à une « Mini », la Up a pour objectif d'occuper environ 10% du segment des voitures d'entrée de gamme estimé à 1,4 million d'unités annuelles en Europe de l'ouest. Un segment qui devrait progresser de 20% d'ici à 2016, selon le premier constructeur auto européen. Prix de départ : moins de 10.000 euros. Les Twingo, Peugeot 107, Citroën C1, Fiat Panda, Ford Ka et quelques japonaises comme la Nissan Micra ou la Toyota Aygo sont visées. Sans oublier les coréennes comme la Kia Picanto.

Cette citadine vise notamment « les jeunes et les seniors », affirme Luca de Meo, Directeur du marketing du consortium germanique. Volkswagen ne lésine pas sur les moyens pour s'imposer, puisque « ce sera l'une des campagnes de publicité les plus importantes de l'industrie automobile », ciblant « 200 chaînes de télévision et plus de 200 journaux ou magazines ». Les ambitions sont mondiales, puisque cette sympathique automobile produite aujourd'hui à Bratislava, en Slovaquie, devrait être aussi fabriquée en Amérique du sud et en Chine ! Des petites s?urs verront également le jour sous les autres marques du groupe, comme l'espagnole Seat et la tchèque Skoda.

Avec un design géométrique, un pare-brise presque plat, de grandes portières favorisant l'accessibilité, une planche de bord droite, claire et nette, des commandes identifiables sans lire un indigeste manuel, des plastiques costauds et soigneusement assemblés comme nous avons pu le constater, ce véhicule se veut « durable, facile à utiliser, facile à revendre ». Volkswagen insiste lourdement sur la qualité de sa Up, livrable au départ en trois portes, puis déclinée en cinq portes à la mi-2012. De fait, sur les deux exemplaires de pré-série que nous avons testés successivement mercredi en avant-première, la qualité était tout à fait au rendez-vous.

Ce modèle de 3,54 mètres de long est mû par un moteur trois cylindres de 1 litre à peine de cylindrée, développant 60 ou 75 chevaux selon les versions. Une version au gaz naturel arrivera ensuite. Signe des temps : aucun diesel n'est prévu. Les émissions de C02 vont de 79 à 108 grammes de C02 au kilomètre selon les versions. Soit des valeurs très basses.

Au terme de quelques dizaines de kilomètres d'essai autour de Wolfsburg, siège du groupe de Basse-Saxe, avouons que nous avons apprécié cette petite voiture habitable aux places avant, sûre, maniable et assez performante (en 75 chevaux). Le moteur trois cylindres vibre au ralenti, mais il demeure souple et docile. Dommage, il reste bruyant. Sur les petites routes ou sur l'autoroute, on ne se sent jamais en insécurité. Contrairement à la plupart de ses rivales, sauf la Twingo. On a l'impression de conduire une voiture du segment au-dessus, celui des Volkswagen Polo. Nous avons aimé cette Up, facile à vivre, pleine de bonnes idées et bien finie, mieux que toutes les concurrentes, françaises en particulier. Et, pour les allergiques à la traditionnelle austérité germanique, Volkswagen a prévu des intérieurs de couleur. La planche de bord comprend notamment un grand bandeau de plastique qui peut s'harmoniser avec les teintes extérieures. Une inspiration typiquement Fiat (500)!