GM veut importer en Europe des voitures d'usines à bas coûts

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General Motors devait accroître ses capacités de production dans les pays à bas coûts comme la Pologne, la Russie, la Chine, l'Inde, le Mexique, le Brésil, affirme l'hebdomadaire allemand  Der Spiegel, en citant un document baptisé "Global Assembly Footprint". Selon ce document, présenté lors d'une conférence interne, GM planifie d'importer 300.000 véhicules supplémentaires en Europe depuis le Mexique, la Corée et la Chine en 2016. 

Dans le même temps, le nouvel allié de PSA prévoit de... fermer une ou deux usines en Europe dans le cadre de ses projets de réduction de coûts, assurait à la veille du week-end le Wall Street Journal. Lesdits projets de fermeture pourraient être finalisés et rendus publics au cours des prochaines semaines, ajoutait le quotidien financier, citant des sources proches du dossier. D'après l'agence Reuters, Opel, filiale allemande de GM, présenterait mercredi prochain au conseil de surveillancer un plan d'économies tendant à réduire de 30% les capacités.

Les sites les plus menacés sont ceux de Bochum (3.200 personnes) en Allemagne et d'Ellesmere Port (2.100) en Grande-Bretagne. La presse d'outre-Rhin signalait vendredi qu'Opel avait déjà informé les pouvoirs publics allemands d'une possible fermeture de Bochum, en se fondant sur des sources gouvernementales. "Nous suivons la situation avec attention et sommes en contact avec la direction d'Opel", s'est borné à souligner  ce dimanche une porte-parole du ministère allemand de l'Economie.

Le PDG d'Opel Karl-Friedrich Stracke  affirme certes à  l'hebdomadaire Bild  que des fermetures sont exclues avant fin 2014, conformément aux engagements de GM lorsqu'il avait décidé fin 2009 de conserver finalement sa filiale germanique.  Le PDG indique  toutefois qu'il "n'y a pas de tabous" pour rendre le constructeur plus profitable à l'avenir.

Des fermetures de sites sont attendues en Europe aussi bien du côté de GM que de PSA, même si, en France, les annonces ne seront évidemment pas faites avant les prochaines élections. L'usine d'Aulnay (3.100 salariés), centrée sur  la fabrication d'un seul petit modèle (Citroën C3), est explicitement menacée.  L'usine de Sevelnord (2.700 personnes), à Hordain (Nord), est aussi sur la sellette. Ce site produit des utilitaires avec Fiat ainsi que des monospaces.  Les surcapacités en Europe sont évaluées à 20% environ du potentiel industriel installé (en deux équipes).
 

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