
«L'hypothèse est à l'étude: PSA reprendrait Opel», la filiale allemande de GM, affirme à La Tribune une source proche du dossier. Un plan politiquement très présentable, puisque c'est le groupe français qui reprendrait la marque de Rüsselsheim. «GM veut s'en débarrasser», contrairement à ses déclarations officielles, indiquent nos informateurs. «GM donnerait même de l'argent, quelques milliards d'euros, pour accompagner cette reprise, faire en sorte qu'elle soit possible et attractive pour le repreneur». Et «l'Etat français pourrait faciliter l'opération», voire éventuellement prendre une participation. Tel est le dernier schéma envisagé en «haut lieu».
Arnaud Montebourg inquiet
Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, avait déclaré le 6 janvier dernier que PSA devrait «sans doute aller plus loin» dans les mesures engagées depuis quelques mois pour assurer sa survie. L'ex-président de la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard -où se trouve Sochaux, la plus importante usine de PSA Peugeot Citroën- a une certaine proximité avec les Peugeot , dont le groupe familial détient 25,3% du capital du constructeur français et exerce 37,9% des droits de vote. GM détient, lui, 7% aujourd'hui de PSA. Le ministre de l'Economie pourrait se laisser convaincre par un tel schéma, soutenu par une partie de la famille Peugeot.
Arnaud Montebourg, ministre de Redressement productif, paraît, lui, conscient des risques d'une telle opération pour l'avenir de PSA, parce qu'elle ne lève aucune des hypothèques pesant sur le groupe tricolore. On sait que le ministre du Redressement productif s'inquiète des éventuelles conséquences que pourraient avoir les surcapacités d'Opel sur l'emploi en France. Et un tel rapprochement accentuerait encore davantage l'européocentrisme de PSA, Opel étant quasi-exclusivement centré sur le Vieux continent!
Si ce schéma était retenu, l'alliance GM-PSA, nouée fin fevrier 2012, se réduirait donc à un rapprochement PSA-Opel. L'alliance mondiale, destinée à faciliter le déploiement intercontinental qui manque tant à PSA, se rétrécirait à... l'Europe.
Chevrolet, marque mondiale de GM
GM avait renoncé début novembre à un projet de fusion entre Opel et la division auto de PSA, selon nos sources. Ce projet entre la filiale allemande du consortium américain et les activités auto du groupe français -révélé en octobre dernier par La Tribune- prévoyait des participations paritaires de GM et PSA dans cet ensemble (autour de 40% chacun) ainsi que -à priori- des Etats français et allemand (à hauteur de 10% chacun) ! Le schéma aujourd'hui envisagé est totalement différent, puisque GM ne serait plus vraiment partie prenante de l'ensemble, la partie française restant seule pilote, pour le meilleur et pour le pire.
Dans ce cas, GM -qui avait déjà failli céder Opel en 2009 à un équipementier canadien, Magna, allié à des intérêts russes avant de faire volte-face in extremis au grand dam de Berlin pris au dépourvu- se replierait sur Chevrolet, sa marque à vocation mondiale, dont la plupart des produits vendus hors d'Amérique du nord sont fabriqués en Corée. Chevrolet taille d'ailleurs des croupières en Europe à Opel, avec des véhicules sur les mêmes plates-formes mais bénéficiant d'un meilleur rapport prestations-équipements-prix. La marque Chevrolet détenait (sur onze mois 2012) 1,4% du marché de l'Union européenne (contre 1,3% un an auparavant) alors même qu'Opel et sa marque-s?ur britannique Vauxhall chutaient à 6,8% de pénétration (contre 7,4% en 2011... et plus de 10% il y a dix ans). Un comble.
Déficit chronique
Piégé par des surcapacités chroniques malgré des plans de restructuration répétés, dont le dernier en date prévoit l'arrêt des fabrications sur le site allemand de Bochum, Opel est en chute libre sur le marché d'outre-Rhin, absent des pays émergents, avec une médiocre image et des retards technologiques faute d'investissements. Opel ne bénéficie pas de la flatteuse réputation «germanique» attachée aux produits Volkswagen, BMW, Mercedes. Malgré ses efforts publicitaires pour le faire croire. Opel est structurellement déficitaire puis plus de dix ans. GM prévoit rien de moins que 1,5 à 1,8 milliard de dollars (1,1 à 1,4 milliard d'euros) de perte opérationnelle sur le Vieux continent cette année! Et 2013 sera "un peu meilleur", sans plus, affirmait récemment le groupe du Michigan. Le retour à l'équilibre en Europe, maintes fois reporté, est carrément renvoyé cette fois au «milieu de la décennie», sans autre précision. Sur le troisième trimestre, GM a perdu sur le Vieux continent 0,5 milliard de dollars (380 millions d'euros).
Concurrence frontale
Un ensemble PSA-Opel aurait sans doute des effets bénéfiques, à moyen terme, en termes d'économies d'échelle... Mais les vraies synergies se font avec de nouveaux produits, qui ne peuvent être mis sur le marché avant quatre ans dans le meilleur des cas. Un laps de temps bien long, quand PSA consomme 200 millions d'euros de cash par mois et doit recourir à l'Etat français pour garantier sa banque PSA Finance... Produire des véhicules sur les mêmes plates-formes ne nécessite d'ailleurs pas un rapprochement aussi intime. Pour le reste, les deux firmes sont en concurrence frontale avec le même type de voitures, sur les mêmes marchés. Ce n'est pas Opel qui va aider PSA hors d'Europe! En outre, le nouveau groupe passerait le plus clair de son temps à se restructurer et supprimer des emplois. Avec, à la clé, de complexes et ardues négociations avec le gouvernement allemand, peu enclin à laisser fermer des usines outre-Rhin sans broncher. Additionner PSA et Opel -qui aura consommé la bagatelle de quatre patrons en trois ans- ne constituerait donc pas de facto un groupe sain, avec une stratégie cohérente, des produits attractifs et une vision internationale. Pas de quoi faire trembler les deux groupes les plus offensifs du moment, l'allemand Volkswagen et le coréen Hyundai-Kia.
Pas de vision industrielle, juste une approche économique, qui ne doit sa survie que grace au renflouement par l'état américains, et confère une concurrence déloyale voir pire (voir plainte de SAAB). Toyota et son honneteté repasse premier, tant mieux. De plus il ont leur site de Valenciennes en France.
Que GM tombe et personne au monde ne s'en plaindra, notamment depuis leur spécialisation en voiture en cagette.
Cela permettrait aussi de résorber le chômage des jeunes (plus de 50%) dans d'autres pays de l'Union Européenne. Ce qui serait bien plus intelligent et plus rationnel que d'obliger ces jeunes à quitter leur famille et l'Europe.
«Opel n?est pas à vendre» et «n?est pas à donner non plus». La réaction du PDG de General Motors (GM), Dan Akerson, aux informations du site d?informations économiques latribune.fr est sans équivoque. LaTribune.fr ce lundi matin qu?un rachat par PSA Peugeot Citroën d?Opel avec l?aide de son allié américain depuis onze mois General Motors, et de l?État français était à l?étude. «Selon le schéma envisagé ?en haut lieu?, le groupe américain mettrait au pot pour faciliter l?opération. Et l?État français pourrait même aussi apporter sa contribution», a écrit ce matin le site d?informations, citant une source proche du dossier.
«GM veut se débarrasser» d?Opel, disent les informateurs de latribune.fr, sa filiale européenne qui voit ses parts de marché fondre d?année en année sur le Vieux continent, qui accumule des pertes abyssales depuis des années et dont les comptes ne devraient pas retrouver l?équilibre «au moins jusqu?en 2014». L?Europe est en effet un boulet pour le géant américain: en 2012, GM a vendu 9,2 millions de véhicules en hausse de 2,9 % dans le monde, mais sur le marché européen, le constructeur a vendu 8,2 % d?unités en moins en 2012 que l?année précédente. Un décrochage qui ne lui permettra pas de se hisser à la première place mondiale des constructeurs automobiles, Toyota étant sur le point d?annoncer des ventes annuelles supérieures, d?au moins 9,7 millions (+22 %). GM a fait toutefois mieux que son concurrent allemand Volkswagen en 2012.
«GM donnerait même de l?argent»
«GM donnerait même de l?argent, quelques milliards d?euros, pour accompagner cette reprise, faire en sorte qu?elle soit possible et attractive pour le repreneur». L?État français pourrait prendre une participation dans le nouvel ensemble, peut-on encore lire sur latribune.fr. General Motors pourrait dès lors se concentrer sur sa marque Chevrolet, dont 4,9 millions de modèles ont été vendus en 2012. En effet, lors de la publication de ses ventes annuelles ce lundi après-midi, la direction a clairement orienté sa stratégie sur la poursuite de l?internationalisation de Chevrolet.
La direction de PSA, elle, avait déjà récusé la semaine dernière les rumeurs de rachat d?Opel. Interrogé sur la possibilité d?un tel scénario, le directeur des marques du numéro un automobile français, Frédéric Saint-Geours, avait assuré que «le sujet n?(était) pas à l?ordre du jour» puisque «nous (GM et PSA, ndlr) avons présenté mi-décembre ce que nous faisions avec GM». Les deux groupes ont signé des accords pour trois projets communs de plateformes ou de véhicules, et «c?est là dessus que nous travaillons», avait-il assuré.
PSA serait bien sotte si elle se laissait fourguer Opel sans le retour de ces brevets, ou au moins l'accord de licences gratuites et transférables sur leur ensemble. Autrement elle se retrouverait obligée à payer des centaines de millions par an, avec toujours l'épée de Damoclès d'un retrait des licences.
Le patron de GM vient de démentier une nouvelle fois la Tribune.
Ses deux moteurs opels (1500, 1600 16s)dédiés sont sans défaut.
Il y a tout un marché à prendre en France et en Algérie (gpl environ 18 cmes le l), et sans doute les pays du nord Europe. Je possède une daewoo llanos, bien sur c'est une Opel de base, avec ce folklore opel ,des petits trucs qui lachent de façon ahurissantes, mais j'en suis content,carte grise zéro euro, vidange si j'y pense conso 7/8l aux 100 à 78 centimes et dépassements sur route tout à fait honorables.
Mais le gouvernement doit revenir de ses idées idiotes sur le gpl,(ou gnv) l'avenir ne nous dit pas d'ou il va provenir.(gaz de lisier, de fumier, de centrales d'épuration, de bois) donc l'empreinte co² doit être calculée dans sa globalité, alors que le gasole est un carburant fossile et le sera toujours.
D'ailleurs je ne pige pas la méthode de calcul puisque 50% du gpl se tranforme en vapeur d'eau à la combustion ce qui ramène à 3,9 l de conso vs co².
Il faudrais donc que PSA-Citroen-opel fasse de meme, en designant une marque "low-cost", une gamme moyenne et une gamme prestige, on pourrait donc penser a Opel en bas du tableau, Peugeot au milieu et Citroen avec sa gamme DS en haut
PSA doit soit aller dans le haut de gamme, soit dans le bas de gamme mais prendre une autre marque moyenne gamme ???
Je récidive...
Info sans aucun fondement, comme le reste des infos de la Tribune sur PSA...
bref suicide en vue.....
Par ex qui connait en France Vauxhall? A part moi et quelques passionnés, peu de français savent que ce sont des OPEL rebadgées. En même temps il suffit d'être un peu observtaeur pour le voir vu le nombre d'anglais en vacances en france, avant vauxhall changeait le nom des modèles, plus maintenant. Donc ce sont exactement les mêmes voitures, à part le logo et le volant à droite.
OPEL a ete par ls uite canibilisée par lamaison mère en mettant des rigolos aux commandes . Le plus grand tort a été d´interdire a Opel de vendre hors de Europe, jus qu a aujour hui. Nous syavons tous que le succes commercial des autres firmes allemandes est justement du a l´expansion massive dans les marchés emmergeants.
.
J´ai du mal a croite a cette histoire de cadeau au groupe PSA.
Lors des negociatins avec le groupe MAGNA en 2009 il y a eu un forte opposition contre cette option, meme au niveau de la chancellerie a Berlin ....
Se debarasser d´OPEL pour fermer les usines de Rüsselseim, Bochum etc. est assez impensable
Et Holden comme GM au Brésil, Argentine, ou Mexique est loin d'avoir une part de marché ridicule.Par contre en Chine, ce sont les buicks ,en déclin aux usa, qui se vendent très bien (numéro trois je crois derrière vw/audi et toyota).
On n'est pas obligé d'accpeter les héritages et à la place de PSA, je me poserais desquestions sur l'alliance avec GM qui leur coute plus qu'elle ne leur rapporte
Dans ces conditions qu'est ce qu'Opel peut apporter à PSA ?
En affaires il n'y a jamais de cadeaux, il y a juste des opportunités de profiter de ceux en situation de faiblesse( comme PSA depuis qu'il a perdu son marché iranien).