Les immatriculations de voitures neuves en France ont poursuivi en début d'année leur dégringolade de 2012. Et le bout du tunnel semble encore loin. Après un plongeon de près de 14% l'an dernier, les immatriculations de véhicules neufs ont reculé de 15% en janvier à 124.952 unités, selon les chiffres communiqués ce vendredi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). PSA Peugeot Citroën a vu ses immatriculations chuter de 16,7%, à 37.934 véhicules neufs (hors utilitaires). Renault, en incluant sa marque à bas coûts roumaine Dacia, a limité les dégâts, mais affiche tout de même une baisse de 7,4%, à 30.425 unités. C'est toutefois Dacia qui permet au groupe de Boulogne-Billancourt de limiter les dégâts.
Pas de reprise en vue
L'agence de notation financière Fitch ne s'attend pas à une reprise des ventes de voitures en Europe avant la fin de la décennie. Fitch prévoit pour cette année une nouvelle chute du marché de 3% en Europe de l'ouest, soit un recul de 23% depuis 2007. Pour l'agence, compte tenu de la conjoncture en Europe, "il n'est pas certain que les ventes retrouvent un jour leur sommet de 1999", une année record qui avait enregistré la vente de 15,1 millions de voitures en Europe de l'ouest. PSA prévoit une baisse de 3 à 5% des immatriculations totales en Europe et en France cette année. Chez Renault, on table sur un recul de 3% au mieux sur le Vieux continent pour l'année.
Mauvais résultats en Europe
Dans un tel contexte, les constructeurs réduisent la voilure. PSA, qui doit annoncer à la mi-février de très mauvais résultats financiers au titre de 2012, va fermer son site d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) en 2014. En juillet dernier, il avait annoncé 8.000 suppressions de postes. Renault, pour sa part, a annoncé un plan qui prévoit la suppression nette de 7.500 postes d'ici à 2016, soit plus de 15% de ses effectifs français. Ford a affiché une perte avant impôts de 1,75 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros) en 2012 sur le Vieux continent. L'américain avait d'ailleurs annoncé en octobre dernier dernier la prochaine fermeture outre-Manche de son usine d'assemblage de Southampton (utilitaires) ainsi que des ateliers d'emboutissage du site de mécanique de Dagenham. Le constructeur de Dearborn va aussi fermer le site belge de Genk en 2014. Au total, ce sont pas moins de 6.200 postes qui vont disparaître chez Ford en Europe. Opel, filiale allemande déficitaire de GM, allié de PSA, est empêtré également dans les surcapacités et va fermer l'usine de Bochum outre-Rhin. Fiat, dont les sites italiens tournent en sous-régime chronique, a enregistré en Europe l'an dernier perte opérationnelle (EBIT) de 738 millions d'euros.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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