Chrysler bien parti pour revenir en Bourse

Les titres cotés en Bourse seraient vendus par le fonds de pension Veba qui détient encore plus de 40% du capital du groupe américain. L'opération permettrait de déterminer la valeur de Chrysler et de faciliter un accord entre Veba et Fiat qui prend progressivement possession du constructeur américain.
Chrysler de retour en bourse après 15 ans d'absence ? C'est le chemin que semble prendre le constructeur américain, contrôlé par le groupe italien Fiat. Le groupe américain a publié lundi soir une version préliminaire de son document d'introduction en Bourse. Ce dernier évoque un montant maximum pour l'opération de 100 millions de dollars, mais précise que cette estimation vaut "seulement pour le calcul des frais d'enregistrement".

Chrysler de retour en Bourse après 15 ans d'absence ? C'est le chemin que semble prendre le constructeur américain, contrôlé par le groupe italien Fiat. Le groupe américain a publié ce lundi soir une version préliminaire de son document d'introduction en Bourse. Ce dernier évoque un montant maximum pour l'opération de 100 millions de dollars, mais précise que cette estimation vaut "seulement pour le calcul des frais d'enregistrement".

Dans un communiqué séparé, Chrysler affirme pour sa part que "le nombre d'actions qui sera proposé et la fourchette de prix n'ont pas encore été déterminés".

Une entrée en bourse "possible d'ici à la fin de l'année"

La date de l'opération n'est pas non plus fixée. Sergio Marchionne, le patron de Fiat et Chrysler, avait toutefois estimé il y a une dizaine de jours que l'entrée en Bourse était "possible d'ici la fin de l'année mais plus probable au premier trimestre 2014".

Les titres mis en Bourse seraient vendus par le fonds de pension Veba du syndicat de l'automobile UAW. Ce fonds détient les 41,5% du capital de Chrysler que Fiat ne contrôle pas encore, indique Chrysler dans son communiqué.

Une manoeuvre qui "pourrait juste juste servir de tactique de négociation"

Le lancement de la procédure d'entrée en Bourse "pourrait juste servir de tactique de négociation", n'exclut pas Alec Gutierrez, un analyste du cabinet Kelley Blue Book spécialisé dans les données sur le marché automobile et les prix des véhicules d'occasion.

Veba ne souhaite pas conserver ses parts à long terme, et Fiat ne cache pas son intérêt pour les racheter. Mais les deux actionnaires n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le prix : d'après des chiffres cités récemment par le Financial Times, Fiat évalue la totalité de Chrysler à 4,2 milliards de dollars et Veba à 10,3 milliards.

L'introduction en Bourse n'est pas la solution préférée de Fiat, mais faute d'un accord entre les deux actionnaires, elle permettrait de fixer la valeur de Chrysler. L'opération faciliterait ainsi la sortie de Veba du capital et la fusion du constructeur américain avec sa maison mère italienne.

>> Fiat prend progressivement possession de l'américain Chrysler

Un des "Big Three" de Detroit qui frôle la faillite en 2009

Chrysler, qui avait été fondé en 1925, est l'un des trois grands constructeurs automobiles  : les "Big Three" de Detroit, avec Ford et General Motors. La société avait quitté la Bourse de New York lors de sa fusion en 1998 avec son concurrent allemand Daimler, qui avait donné naissance au groupe DaimlerChrysler.

>> Automobile : peu d'alliances réussies, beaucoup d'échecs

Le mariage n'avait toutefois duré que neuf ans. Chrysler était ensuite passé sous le contrôle du fonds d'investissement Cerberus en 2007. En 2009, le groupe manque d'être emporté par la crise, se déclare officiellement en faillite, puis passe sous le giron de Fiat.

Sous l'impulsion de Sergio Marchionne, Chrysler a énormément renouvelé sa gamme de véhicules, commercialisés sous son nom ainsi que sous les marques Dodge, Jeep ou Ram, et nettement redressé ses résultats.

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"Un moment stratégique pour que la marque entre en bourse"

La société a enregistré sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 33,4 milliards de dollars, pour un bénéfice net de 764 millions de dollars, et employait près de 70.400 personnes fin juin, selon des données fournies dans le document boursier.

"Le constructeur s'approche de quatre années de croissance ininterrompue tout en étant en pointe sur beaucoup de segments de véhicules en termes de technologies et d'économies de carburant", souligne Karl Brauer, un autre analyste du Kelley Blue Book. "C'est un moment stratégique pour que la marque entre en Bourse."

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