
L'épidémie du Covid-19 ne sera pas maîtrisée avant l'été 2022, a avancé jeudi l'épidémiologiste Didier Pittet, ajoutant toutefois que l'"on retournerait au théâtre" et que l'on retrouverait "d'autres activités sociales" avant cette échéance.
"C'est en été 2022 qu'on pourra réellement faire un véritable bilan de la situation et tout sera beaucoup plus facile", a déclaré sur France Inter le professeur Pittet, inventeur du gel hydroalcoolique et président de la mission indépendante nationale sur l'évaluation de la gestion de la crise Covid-19 en France. "Mais on retournera au théâtre avant et il y aura d'autres activités sociales agréables".
Le printemps 2020 va être un moment critique
Les deux prochains mois vont être délicats car "on est encore en hiver et on sait que les virus respiratoires aiment cette période", a-t-il dit. Il y aura "ensuite la campagne de vaccination" et on pourra faire "un premier bilan au début de l'été".
"Mais on va ensuite se propulser vers l'automne et il y aura certainement d'autres variants, peut-être qu'il faudra d'autres vaccins, il faudra encore pouvoir passer un automne qui ne sera pas un automne normal", a poursuivi l'épidémiologiste.
Optimisme relatif
Également chef du service de contrôle des infections aux Hôpitaux Universitaires de Genève, Didier Pittet s'est pourtant dit "optimiste" face aux derniers chiffres de l'épidémie en France.
"On est dans un plateau stable, relativement élevé avec un nombre de transmissions qui continue à se faire, mais c'est tout de même un plateau", a déclaré le médecin. "On est dans une sorte de vigilance armée, de manière à éviter de devoir payer avec un retour de l'épidémie à des taux plus élevés".
En France et dans tous les pays occidentaux c'est la loi de celui qui vote bref la loi du vieux. En gros nous sommes en train de nous suicider on est vraiment devenu des nuls.
Paternité :
Dans les années 1960, un jeune interne en cardiologie de l'hôpital de Hambourg, Peter Kalmár, constate que la solution au formaldéhyde dans laquelle les internes trempent leurs mains entre deux visites de malades contient des bactéries. Le lavage des mains à l'alcool par les chirurgiens ne maintient pas la stérilité sur toute la durée des opérations. De nombreux malades meurent d'infections post-opératoires. Il entre alors en contact avec Rolf Steinhagen, un chimiste de la société Dr. Bode & Co (de) spécialisée en produits désinfectants. Il cherche à créer un produit qu'on puisse appliquer directement sur les mains avec un distributeur, à action désinfectante rapide en quelques minutes et dont l'effet bactéricide agisse en profondeur et perdure sans abîmer pour autant la peau des mains. Après une série d'essais et une autorisation de mise sur le marché, en juin 1965, la première solution hydro-alcoolique est commercialisée à Hambourg sous le nom de Sterillium12,13. Ce produit figure encore actuellement dans la liste des désinfectants agréés par l'Institut Robert-Koch14.Walter Koller et Manfred Rotter publient dans les années 1970 des travaux mesurant l'efficacité antimicrobienne remarquable des SHA15,16.Selon un article de Vanity Fair paru en 2020, le premier désinfectant en gel aurait été introduit en 1988 par la firme américaine Gojo Industries (en), qui a finalement commercialisé le produit auprès des consommateurs sous le nom de Purell.En 1995, Didier Pittet en rend populaire la formulation, en particulier auprès de l'OMS, et en empêche sa privatisation.
Ah ben si on est dans un plateau stable alors... Une raison crédible d'avoir précipité la population française dans la pauvreté ya pas à dire ! ^^