La biotech Advicenne veut lever 30 millions d'euros en Bourse

Cette somme doit servir principalement à Advicenne pour financer la procédure d'enregistrement, puis le lancement commercial en Europe de son médicament-phare, prévu pour "début 2020". La biotech est spécialisée dans le traitements des maladies orphelines.
Plusieurs actionnaires historiques se sont déjà engagés à souscrire à hauteur de 12,5 millions d'euros.

Le laboratoire pharmaceutique français Advicenne, spécialisé dans le traitement des maladies orphelines, a annoncé mardi le lancement de son introduction sur Euronext Paris, espérant lever 30 millions d'euros. Le montant de l'augmentation de capital pourra être porté à environ 39,7 millions d'euros en cas d'exercice de l'option de surallocation.

Cette somme doit servir principalement à financer la procédure d'enregistrement, puis le lancement commercial en Europe de son médicament-phare, prévu pour "début 2020", a expliqué à l'AFP Luc-André Granier, PDG et cofondateur d'Advicenne. Le montant levé doit aussi permettre à Advicenne de financer une étude pivot aux Etats-Unis, ainsi qu'en Europe mais, pour cette dernière, dans le but de traiter une autre maladie orpheline.

Plusieurs actionnaires historiques se sont déjà engagés à souscrire à hauteur de 12,5 millions d'euros.

30.000 patients concernés rien qu'en Europe

La société, créée à Nîmes en 2007, a mis au point un médicament visant à traiter l'acidose tubulaire rénale distale (ATRd), une maladie orpheline se traduisant par une incapacité de l'organisme à éliminer l'acide produit par le corps. L'arrêt de la croissance et le ramollissement des os sont quelques-unes des conséquences engendrées par cette maladie.

Selon Luc-André Granier, le traitement, dont les résultats positifs de phase III ont été présentés en septembre, permettra de pallier ces effets, avec une posologie moins contraignante. Environ 30.000 patients seraient concernés en Europe et 20.000 aux Etats-Unis.

Pour lever les capitaux espérés, l'entreprise mise sur le stade de développement de son traitement. En effet, les biotechs qui se lancent sur les marchés financiers ont rarement atteint l'étape des essais de phase III.

"Il faut qu'on soit suffisamment "dérisqués" pour que cela ne soit pas un danger pour l'investisseur", a fait valoir Luc-André Granier pour justifier le calendrier de cette introduction sur Euronext. Selon lui, si les essais cliniques ne sont pas à la hauteur des attentes "la sanction" boursière est "souvent très dure".

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