La demande de pétrole toujours à la hausse

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu légèrement à la hausse ce mardi sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2010, qui devrait croître de 2% par rapport à 2009. Une hausse liée une demande chinoise toujours plus importante, tandis que de son côté, l'Europe peine à revenir à ses niveaux d'avant crise.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de nouveau revu légèrement à la hausse, de 30.000 barils par jour, sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2010 qui devrait croître de 2% par rapport à 2009, selon son rapport mensuel publié mardi.

D'après cette agence, qui représente les intérêts des pays industrialisés, le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj) après 84,9 mbj l'an dernier. La demande enregistrée en 2009, revue à la baisse de 70.000 barils par jour, avait diminué de 1,5% par rapport à l'année précédente.

Alors que la reprise économique pourait s'accélérer, "les contrats à terme sur le pétrole ont atteint début avril leurs plus hauts niveaux depuis un an et demi", "ce qui dope les marchés financiers et les cours des matières premières, ainsi que la demande de pétrole", estime l'AIE.

L'Asie gourmande, l'Europe inquiète

Le surplus de demande attendu en 2010, par rapport aux prévisions mensuelles du 12 mars, est dû à la consommation asiatique, une fois de plus revue à la hausse. "La Chine continue de dépasser les attentes", note l'AIE. La demande saoudienne continue de son côté d'être tirée par la production d'énergie.

En revanche, parmi les 30 pays riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une prévision plus haute qu'auparavant en Amérique du Nord et dans le Pacifique est "compensée par des données excessivement faibles en Europe". L'AIE relève que la production industrielle européenne peine à revenir à ses niveaux d'avant la récession historique de l'an dernier, soulignant que la crise financière de la Grèce "a introduit un élément ultérieur d'incertitude économique".

Baisse de la production, liée à l'Irak

Quant à la production, elle a baissé en mars de 220.000 barils par jour, à 86,6 mbj, une diminution imputable presque totalement à une moindre offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Il s'agit selon l'AIE du "premier déclin mensuel significatif depuis plus d'un an" de l'Opep. Néanmoins, cela reflète essentiellement une baisse de près de 10% de la production irakienne plutôt qu'un effort pour contenir une offre qui dépasse les quotas fixés par le cartel.

Enfin, la production globale du raffinage enregistre sa première hausse annuelle depuis le printemps 2008, à 72,5 mbj au premier trimestre, soit 800.000 barils par jour de plus qu'au dernier trimestre de 2009. Si les raffineries de Chine, Inde et Russie ont battu des records en février, les niveaux en Europe sont tombés au plus bas depuis dix-sept ans.

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Commentaire 1
à écrit le 13/04/2010 à 8:15
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des projections pour mieux justifier les spéculations

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