Grenelle de l'environnement : l'article polémique sur l'éolien adopté par les députés

L'un des articles clés du Grenelle II de l'environnement portant sur l'énergie éolienne a été adopté ce vendredi par l'Assemblée à l'issue d'un long débat et malgré l'hostilité des associations écologistes et les industriels du secteur qui y voient un frein au développement de la filière.

L'Assemblée nationale a adopté ce vendredi l'un des articles clé du Grenelle II de l'Environnement sur  l'énergie éolienne, à l'issue d'un très long débat.

La majorité UMP a finalement annulé l'une de ses dispositions contestées, qui aurait imposé un seuil énergétique minimum de 15 mégawatts pour les nouvelles implantations de fermes. Pour les partisans de l'éolien, une telle disposition aurait eu "pour conséquence directe l'abandon de plus de la moitié des projets en cours de développement", selon la Fédération des industries mécaniques. En revanche, un autre seuil, celui de cinq mâts par nouvelle installation, pour "limiter le mitage" du paysage, a été maintenu et adopté.

Ce double seuil était dénoncé par les promoteurs de l'énergie éolienne et par les écologistes comme une entrave au développement de cette énergie renouvelable qui, selon eux, pourrait créer 50.000 emplois d'ici 2020. Le recul partiel de la majorité n'a pas permis l'adoption de l'article à l'unanimité. Il été adopté par 41 voix contre 28, l'opposition PS et Verts votant contre.

Eloignement de 500 mètres entre éoliennes et habitations

Le texte prévoit aussi un "éloignement minimal de 500 mètres" entre les éoliennes et les premières habitations. L'ex-ministre de l'Environnement Yves Cochet (Verts) a jugé que cette définition était "inadaptée" car les contraintes de l'éolien "se gèrent au cas par cas". Les nouvelles dispositions vont "freiner le développement de l'éolien en France et favoriser les grands groupes", a-t-il estimé.

L'autre mesure contestée par la filière soumettra les éoliennes au régime des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). "L'ICPE, c'est une procédure [datant] de 1810 qui est parfaitement éprouvée, maîtrisée et sécurisée", a dit le ministre en faisant valoir que même les stations-services et les blanchisseries y sont soumises.

Alors que la gauche et les associations écologistes accusent le gouvernement de renoncer à ses engagements, le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo a promis vendredi devant les députés l'édification d'"au moins 500 machines électrogènes par an" (500 mâts). Après avoir promis ce mercredi de développer les éoliennes en mer, le ministre a annoncé qu'il présenterait au Parlement "un rapport sur le développement de l'énergie éolienne" dans les trois ans, portant entre autres sur la progression des ojectifs d'installation.
 

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Commentaires 3
à écrit le 08/05/2010 à 7:05
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Dommage l'urgence écolo savamment entretenue l'a emportée sur la raison. Borloo a fait ce qu'il a pu, avec toutes les pressions qu'il a reçues. Et puis il a surtout insisté sur l'éolien en mer, avec une acceptabilité plus conciliable par l'esprit fr...

à écrit le 07/05/2010 à 19:48
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Pourquoi ne parle t'on JAMAIS des éoliennes à axe vertical ??? elles tournent à vitesse constante, on peut en placer plusieurs sur un mat, et elles peuvent tourner avec du vent qui arrive de n'importe qu'elle direction. Pourquoi les Allemands ont ils...

à écrit le 07/05/2010 à 12:41
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Jean-Louis Borloo a promis 5OO machines, que nous importeront d'Allemagne en majorité ce qui va augmenter le déficit de la France

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