Un site d'Areva en Centrafrique attaqué par des rebelles pillards

Des rebelles ont attaqué et pillé le site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique.
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"Un violent accrochage a mis aux prises dimanche dans l'après-midi à Bakouma" l'armée centrafricaine et "un groupe d'hommes armés non identifiés dans leur tentative de lancer l'assaut contre le site de la société minière Areva ", un grand camp qui comprend entre 15 et 20 baraquements et entouré de grillages, rapporte un communiqué de presse militaire lu à la radio nationale lundi.  Selon les premiers bilans officiels, il n'y a pas eu de morts lors de l'attaque proprement dite dimanche mais un villageois a été tué près du site peu auparavant par les agresseurs, selon une source militaire anonyme. Areva a souligné qu'il ne s'agissait que d'une action de pillage mais c'est la deuxième fois en deux ans qu'un site du géant du nucléaire est attaqué en Afrique, après une prise d'otages en 2010 au Niger.

Selon une source militaire centrafricaine à Bangui, les assaillants "seraient des hommes de la rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) du "général Baba Laddé". Le FPR, venu du Tchad, sévit en Centrafrique depuis 2008. En janvier, l'armée centrafricaine avait attaqué des positions du FPR dans le nord à près de 400 km de Bakouma, affirmant avoir "neutralisé" la rébellion. Selon une autre source proche du dossier, les rebelles "ne sont plus sur le site mais ils sont encore dans la zone de Bakouma. Ils sont chargés (après le pillage) et ils cherchent à recruter des porteurs".

Un précédent en 2007
Une source diplomatique française a affirmé à l'AFP que cinq Français d' Areva qui étaient sur le site étaient en contact avec les autorités françaises qui cherchaient "la solution la plus adaptée" pour eux. En septembre 2010, 7 collaborateurs d' Areva avaient été enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site d'uranium d'Arlit au Niger. Quatre d'entre eux sont encore otages du groupe islamiste. Interrogé, Areva a estimé qu'il s'agissait d'une opération de pillage, lors de laquelle "il y a eu un vol de nourriture et de matériel informatique", ajoutant que "personne n'a été menacé et il n'y a pas eu de blessés". Selon Areva, le site ne compte plus qu'"une quinzaine de personnes". En novembre 2011, Areva avait repoussé d'un à deux ans les travaux pour exploiter Bakouma, en raison de la chute des cours du minerai après la catastrophe de Fukushima au Japon. Environ 170 personnes y travaillaient alors.

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Commentaire 1
à écrit le 26/06/2012 à 7:01
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Qui sont les pillards, déjà ?

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