
Le régulateur vient de proposer une hausse significative (+ 6%) des tarifs réglementés de l'électricité. Une annonce qui risque d'avoir du mal à passer en pleine crise des "Gilets jaunes", et que le gouvernement souhaite d'ailleurs décaler après l'hiver. Mais à terme, tout le monde s'accorde sur une nécessaire augmentation de ces tarifs.
Sur le long terme, il pourrait pourtant y avoir un moyen de maîtriser les factures. C'est en tous cas ce que pense François Brottes, qui place beaucoup d'espoir dans un déploiement massif de la voiture électrique.
Pour le patron du réseau de transport RTE (qui, dans ses scenarii, table sur un parc de 16 millions de véhicules en circulation à l'horizon 2035), « le véhicule électrique à usage massif peut être une vraie chance pour le système électrique dans sa globalité, mais aussi un vrai bénéfice pour chacun, automobiliste ou consommateur d'électricité. »
Le « vehicule to grid », qui consiste à raccorder au réseau les batteries des voitures électriques afin qu'elles se rechargent aux heures creuses et de façon étalée dans le temps, mais aussi qu'elles puissent stocker l'énergie renouvelable produite lors des creux de consommation, voire ré-injecter de l'électricité dans le réseau aux heures de pointe, peut en effet bénéficier largement à l'équilibre du réseau.
Anticiper correctement le pilotage
« Les batteries de voitures électriques peuvent devenir un outil de flexibilité et de gestion du système électrique qui permette d'éviter certains investissements et donc de maîtriser la facture pour le consommateur », résume François Brottes.
À condition toutefois d'éviter que ce développement se fasse de façon anarchique. « Ce qui pourrait nous poser problème, ce serait une concentration de bornes de recharge autour d'un même poste, que tout le monde se recharge à la même heure, ou encore qu'il y ait des bornes de recharge rapide incompatibles avec l'équilibre du système. »
C'est pourquoi RTE veille au grain. Pour s'assurer que les choses seront correctement anticipées en matière de pilotage, l'opérateur de réseau planche actuellement sur des simulations, qu'il remettra d'ici à la fin du mois de mars. Bien sûr, le « smart charging » ou recharge intelligente, fait l'objet de multiples recherches et projets pilotes. « Mais seul RTE a la vision d'ensemble du système électrique français », insiste François Brottes.
Jusqu'à 1,5 milliard de gains pour la collectivité
Si l'opérateur multiplie les simulations sur l'impact du véhicule électrique sur le réseau, c'est aussi pour « démontrer de façon rationnelle ce qui est aujourd'hui déjà notre intuition, et énoncer des prescriptions précises », détaille son patron.
« Nous ne sommes que prescripteurs, reconnaît-il. Mais dans notre position, nous souhaitons convaincre les pouvoirs publics des bienfaits d'un tel développement à la fois pour la collectivité et pour l'automobiliste et/ou le consommateur. » Des bienfaits que RTE estime entre 1 et 1,5 milliard d'euros dans l'hypothèse d'un parc de 16 millions de véhicules électriques en circulation en 2035.
La question du modèle économique, et notamment la façon dont cela rémunère la collectivité, est encore sur la table. Mais pour François Brottes, l'équation est claire :
« Un déploiement massif pourrait représenter une solution alternative à des capacités de production supplémentaires. »
Cette déclaration, qui reflète l'indépendance affichée par la filiale d'EDF, pourrait froisser dans le même temps les fournisseurs de pétrole et ceux d'électricité... à l'inverse des résultats d'un sondage réalisé par Odoxa pour RTE et rendus publics par ce dernier le 29 janvier.
Des Français encore très frileux
En effet, on y apprend que seuls 6 Français sur 10 ont une bonne image des véhicules électriques. 8 sur 10 estiment, par exemple, qu'ils ne sont pas écologiques. Pourtant, les études d'analyse de cycle de vie démontrent que le coût écologique de la fabrication des batteries se trouve compensé au fil du temps par le moindre impact environnemental, à condition d'être un gros rouleur (ou, mieux encore, un véhicule partagé).
Même problématique sur le coût réel de détention d'un véhicule électrique, en dépit des aides à la conversion de véhicules récemment annoncées et du différentiel de coût de détention. En effet, alors que le coût du plein s'élève en moyenne à 1.100 euros par an pour une voiture diesel, il n'est que de 380 euros pour une voiture électrique sans pilotage de la recharge, et de 140 euros seulement avec pilotage et stockage. Mais en raison de prix d'achat qui restent élevés, 73% des Français continuent de penser que les véhicules électriques ne sont pas économiques.
Plus étonnant encore, un Français sur deux pense qu'ils ont (ou risqueraient d'avoir) un impact négatif sur l'équilibre électrique.
« 16 millions de voitures électriques en 2035, cela représente moins de 10% de la consommation nationale, et en tout état de cause, moins que le chauffage », rappelle pourtant François Brottes.
Grâce au stockage et au pilotage de la recharge, neuf jours de production photovoltaïque suffiraient d'ailleurs à alimenter ces 16 millions de voitures électriques.
Pour l'heure, on en compte que 163.000 en circulation sur les routes françaises. Pour espérer atteindre l'objectif de 4,8 millions en 2028 fixé par la programmation pluriannuelle de l'énergie, pourtant encore loin des 16 millions espérés par RTE en 2035, il faudra toute la force de persuasion d'un RTE pour convaincre les pouvoirs publics de faire la démonstration de leurs bienfaits pour la collectivité et pour chaque automobiliste, et surmonter les résistances de l'écosystème de la voiture thermique, que François Brottes compare à « Kodak face à la photographie numérique ».
Dans cet article, il voudrait que les batteries des véhicules à la recharge servent d'outil de stockage d'électricité pour le réseau. Tous les ingénieurs et scientifiques réfutent cette fausse solution pour plusieurs raisons :
- quand on prend sa voiture après l'avoir mise à la recharge, on attend que la batterie soit pleine, et non pas vidée pour les besoins du réseau
- les batteries Li-ion coûtent très cher (50 % du prix du véhicule) et leur durée de vie est directement liée au nombre de charges-décharges subies : une utilisation pour les besoins du réseau reviendrait à les user prématurément
- et surtout : pour développer les énergies intermittentes (et arrêter le nucléaire !), qui sont au cœur de l'idéologie de ce monsieur, il faut d'énormes capacités de stockage. Le stockage chimique par batteries n'est pas à la hauteur des besoins pour ce qu'on appelle le stockage intersaisonnier, nécessaire pour "passer les hivers".
En bref, les batteries ne pourraient servir qu'à lisser un peu des variations rapides d'une production éolienne, en aucun cas à éviter des coupures en période de pointe (hiver). Et feraient payer très cher aux automobilistes "à l'insu de leur plein gré", une toute petite amélioration de l'équilibre du réseau.
M. Brottes, SVP, questionnez vos experts, il y en a des tas au RTE.
C'est dans la nature des choses. A force de dramatiser des évènements qui ne se produisent pas, les gens commencent à douter. La certitude fait place au scepticisme puis, réflexion et information aidant, le doute se transforme en certitude. On nous a berné une fois de plus. Les éoliennes n'ont plus "le vent en poupe" et, de toutes façons, leur production est et restera marginale. Et puis, électricité pour électricité, ne vaut-il pas mieux produire de l'hydrogène, qui est le carburant du futur pour les véhicules? Cela résoudra l'épineux problème de l'autonomie et celui du traitement des batteries en fin de vie
l'avertissement des répétitions caniculaires de cet été particulièrement inédites et intenses est deja oublié ?
On parle plus de poisson rouge là...
Celle de la facture d'électricité...
Eh bien moi , je vais vous parler de celle de l'énergie nécessaire pour charger vos 16 millions de voitures électriques qui engendreront une consommation supplémentaire de près de 8% à l'échelle de la France.
Autrement dit, cette surconsommation est équivalente à celle d'un pays comme L'Irlande
De plus, l'orsqu'en 2035, on aura fermé 14 de nos réacteurs nucléaires, nos 4 centrales au charbon, qui seront remplacés par des centaines de parc d'éoliennes et de fermes photovoltaiques qui ne produiront de l'électricité par intermittence lorsque le vent souffle ou que le soleil brille et qu'il faudra de surcroît charger vos 16 millions de voitures électriques, je crains que votre facture d'électricité risque d'avoir un très mauvais goût.
Par ailleurs, je crains également que durant les longues nuits froides d' hiver, il faudra choisir entre chauffer sa maison ou charger son véhicule pour aller bosser le lendemain...
A bon entendeur , salut.
Et on a une chance énorme, le marché automobile marche encore à l'ancienne cad
Une Zoé Renault coûte 28000 neuve, on trouve sans problème une de 4 ans 100/120000 km 7/8000€ , sauf qu'elle n'est qu'au quart de son kilomêtrage et l'a c'est une super affaire car quand le marché aura évolué faudra compter 12/14000€ le prix moyen.
En prime le silence, la fin de la peur du premier cylindre, de l'embrayage ou de la boîte automatique, des plaquettes de freins tous les 25000km, le passage au garage divisé par deux ou trois. Ma soeur en possède une et en est ravie.
Qu'il s'agisse de l'auteur de cet article comme du président de RTE , il faut reconnaitre à la lecture des commentaires qu'ils en prennent pour leur grade. Ces mouvements d'humeur ressemblent à s'y méprendre ce qui se disait dans les années 90 concernant le développement d'Internet, le télétravail, le e-commerce.
La chronique proposée le 17 janvier dernier sur la webradio webtv indépendante AWI consultable sur http://www.awi1.com sous le titre : "MOBILITE ELECTRIQUE : POURQUOI NE PAS S’INSPIRER DU MODELE ECO-LOGIQUE CHINOIS ?" risque de valoir quelques critiques.
Une voiture, son intérêt est qu'elle soit disponible quand on en a besoin et avec l'autonomie dont on a besoin. Sinon autant compter sur les transports en commun.
Et on produit l’hydrogène à partir d’électricité...
pour le reste, il veut des grandes infrastructures payees par qui?
et quand on va se rendre compte que les batteries ont besoin de metaux lourds, que ca cree plein d'acide a recycler ( en jettant sa batterie en foret), qu'il y a des pbs sur les metaux rares, donc que le projet sera 100% dependant de la chine, he ben quelqu'un levera le doigt pour dire que ca sera bien d'avoir un mix equilibre, avec de l'electrique la ou il faut et autre chose ailleurs ( ne serait ce que pour ne pas etre 100% dependant d'un seul pays!)
A cet égard, c'est surtout le coût augmenté du nucléaire qui l'explique (coûts des mesures de sécurités supplémentaires, coût du démantèlement et du retraitement et stockage des déchets, etc.
Pourtant de nouvelles solutions techniques sont désormais envisageables pour réduire à court terme de maniére tres significatives les coûts de production de l'électricité et ceci de maniére écologique.
Mais aussi pour améliorer les batteries et piles à combustibles pour les des voitures électriques. Si celles-ci ne font pas l'unanimité actuellement, c'est pour plusieurs raisons pratiques essentielles. L'autonomie est encore bien trop faible. Les temps de recharge des batteries encore trop longs( malgré de réels progrès déjà accomplis). Les prix sont trop élevés ( les productions en série encore trop réduites). Et enfin que fait-on quand on se retrouve en "panne sèche" ?
L'autonomie réelle dans la pratique est que 30% de l'autonomie théorique, quand on tient compte de la vitesse, de la fréquence et intensité des cycles d'accélération/freinage, des essuie-glaces, du chauffage, de l'éclairage et de la dégradation des batteries avec le nombre de cycles de charge/décharge.
Soit actuellement 100 à 150 km dans la pratique de ce qui a été annoncé pour les modéles plus récents
Au moins 500km seraient nécessaires, d'où l'intérêt pour les hybrides rechargeables.
On voit ici le rôle et la place que l'énergie d'origine solaire peut à court terme occuper d'ici cinq à dix ans, quand celle-ci peut encore devenir trois fois moins cheres, et au moins deux fois plus efficace. On constate que la planification énergétique(PPE) ne tient pas encore beaucoup compte de cela.
Des panneaux solaires plus performants, anti-réfléchissants réalisés en materiaux plus stables et plus durables, permettent d'envisager une prolongation d'autonomie plus significative et qui permettraient de pourvoir aux besoins pour les véhicules ne devant couvrir que de faibles distances et de recharger les batteries en cas de "panne sèche". (Voir par exemple les premiers véhicules commercialisés par LIGHT YEAR) Des systèmes de stockage et de conversion d'énergie plus performants, permettraient de donner beaucoup plus d'autonomie. Le stockage de l'énergie dans les batteries électriques permet de répondre en partie à celui du stockage général de l'énergie produite par les champs solaires. Sans compter aussi les autres innovations par exemple dans les domaines de la production photo-catalytique de l'hydrogène.
Et donc de beaux jours pour la production autonome des énergies renouvelables, et aussi pour la voiture électrique et ce faisant pouvant réduire de beaucoup le socle de production d'électricité que l'on doit distribuer à travers les réseaux électriques.
Seul intérêt provisoire de l'énergie nucléaire c'est de ne pas produire de gaz à effets de serre, mais on n'en connait que trop les autres inconvénients à commencer par celui de leurs coûts global beaucoup plus élevés que celui des autres sources d'énergie. Certes de nouvelles filières nucléaires plus sûres et moins dangereuses pour l'environnement et bien moins chères sont aujourd'hui envisageables. Mais difficile de croire que cela pourrait se faire avant cinquante ans.
Cependant il faut admettre que les recherches en matière de stockage des énergies renouvelables sont cruciales dans les prochaines années.
Mon sentiment est qu'elles ne sont pas assez financées aussi bien en France qu 'au niveau Européen.
Le grand défi du XXI ème siècle sera de pouvoir stocker l'énergie de manière
industrielle et écologique ( pas avec des batteries)
Le bilan n’est pas super écologique au démarrage, mais il faut bien amorcer l’affaire. En mettant un peu d’argent dans le système, on permettra l’arrivée d’évolutions techniques qui elles seront bien meilleurs.
Bien que je partage l’avis de certains commentaire sur la forte taxation à venir de l’electricité, moins de pétrole, c’est moins de CO2. Pas tant que ça à cause du charbon chinois, mais si on ne fait rien, alors il n’y a aucune économie a escompter. (Je ne bouge que si toute la chaîne bouge... On peut attendre longtemps).
Les arguments de type « les batteries viennent par bateau d’Asie » ne tiendrons pas si la demande augmente. Dans ce cas là, une production locale émergera (Saft? Siemens? Tesla? Le suédois? Un chinois obligé de fabriquer localement?).
Les arguments du type « une voiture électrique coûte 25000€ contre 5000€ pour du thermique » ne sont pas très sérieux. Le thermique, c’est 25000€ neuf et 5000€ après 4 ou 5 ans.
Pourquoi les batteries auraient-elles un sort différent des écrans LCD (tous sans exception produits en Chine et en Corée du Sud) ou les lampes LED (qui se généralisent dans l'éclairage et qui sont toutes produites là aussi ?). D'autant plus que certains pays comme la France sont en train d'enterrer toute production minière et donc de ce fait se condamnent à ne jamais produire de batteries sans devoir en importer les matières premières de Chine qui a un quasi monopole sur ces productions.
Ben, faut un peu de volonté et de plan à long terme... Tesla a bien construit sa Gigafactory dans le Nevada non?
Résultat: les batteries sont 100% produites “localement”...
Donc c’est possible si on le veut.
j'aimerai qu'il nous donne le retour sur investissement sur 10 ans (au delà cela serait stupide on ne sait pas comment va évoluer la croissance l'année prochaine!).
Il est question d'économie d'un 1.5 milliard en 2035 cela représentera quelques ridicules centimes par habitant pour un investissement uniquement dans le réseau de dizaines de milliards pour assurer la charge des batteries (calcul simple à faire la puissance nécessaire les jours des départs en W.E donc quel est le cout de l'infrastructure).
Tout cela confine à l'intox. La voiture électrique sera le désastre écologique du XXI siècle!!
Un scénario et des scénarios et pas des « scenarii »!!!!!
Première borne électrique à 47 km de mon point de départ.....
Autonomie : 300 km, habitant le plateau des millevaches, et avec l'expérience d un vélo électrique donné 60 km nous en parcourons tout juste 20......
bref très cher, hors de portée du commun des mortels dans un environnement de petite montagne, aucun retour d'expérience car personne n'en possède
et, moins de consommation mais quid du retraitement des batteries hyper polluantes
bref gros boulot pour convaincre.... et des économies sur 20 ans à réaliser pour l acheter DONC l'écologie sans traitement social est une impasse.....
NOx et autres microparticules?
Le monde se réveille petit à petit sur ce point car on constate les dégâts au travers de multitudes d’études cliniques qui ne livrent leurs vérités que depuis quelques années alors que l’on parle du seul CO2 depuis 30 ans...
Il faut surtout entendre que les véhicules électriques ne sont pas la panacée, mais je n'ai pas l'impression que vous ayez compris..
Quelqu'un disait, pour l'usage courant moyen, que 1 million de véhicules électriques pouvaient être neutres si on réduisant de 2% la consommation électrique du pays. 10 millions, ça serait 20% d'économies (c'est déjà fait en ce qui me concerne, -20% d'un coup, 100€ économisés par an, c'est traitre un VMC gourmande ça consomme tout le temps, en bruit de fond, discrètement).
Comment convaincre quelqu'un qui ne peut mettre que 5000 euros dans une bagnole qu'il faut en acheter une à 20000 ?
Là j'attends vos explications les magiciens...
La Twizy qui n'est qu'une coque et un moteur coute 8000 euros neuve et 200 euros à la location les gars, réveillez vous.