Pétrole : comme les autres majors, BP voit ses résultats flamber grâce la forte reprise économique

Le géant pétrolier britannique dégage à son tour des milliards de profits grâce à la hausse des cours du pétrole. Son bénéfice net a atteint 3,1 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre une perte de 16,8 milliards de dollars un an plus tôt.
Les cours du brut sont nettement repartis de l'avant depuis un an, évoluant désormais autour de 70 dollars, contre entre 30 à 40 dollars au printemps 2020.
Les cours du brut sont nettement repartis de l'avant depuis un an, évoluant désormais autour de 70 dollars, contre entre 30 à 40 dollars au printemps 2020. (Crédits : Stefan Wermuth)

Dans la lignée de TotalEnergies, Shell ou encore des compagnies américaines Chevron et Exxon, BP affiche lui aussi de très bons résultats au deuxième trimestre. Le géant pétrolier britannique a annoncé mardi un bénéfice net de 3,1 milliards de dollars entre avril et juin, boosté comme l'ensemble du secteur par la reprise des cours du pétrole depuis l'an dernier.

Un fort rebond alors qu'à la même période il y a un an, quand les mesures de restriction face au Covid-19 avaient mis sous cloche l'économie, BP avait essuyé une perte nette de 16,8 milliards de dollars, rappelle le groupe dans un communiqué. Au deuxième trimestre, BP a quasiment doublé son chiffre d'affaires à 37,6 milliards de dollars. Ces résultats ont fait grimper le cours de l'action de +3,36% à 299,47 livres (GBX) à 11H20.

Le groupe, qui avait engrangé 4,7 milliards de profits au premier trimestre, va profiter de ses résultats pour récompenser ses actionnaires. Le géant a décidé d'augmenter son dividende, après l'avoir réduit pendant la crise sanitaire pour la première fois depuis la marée noire de 2010 consécutive à l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique. Rentable à 40 dollars le baril, le groupe précise qu'avec un prix du pétrole à 60 dollars il sera capable d'augmenter son dividende de 4% chaque année jusqu'à 2025. De plus, tout comme ses concurrents Royal Dutch Shell, TotalEnergies, Equinor, ou encore Chevron, BP a également repris son programme de rachats d'actions, auquel il va consacrer 1,4 milliard de dollars.

Le Brent et le WTI bénéficient en effet de la reprise mondiale à la faveur du redémarrage des grandes économies, ce qui soutient la demande. Les cours du brut sont ainsi nettement repartis de l'avant, évoluant désormais à plus de 70 dollars, contre 30 à 40 dollars au printemps 2020.

Made with Flourish

Dans le même temps, l'offre reste limitée par les efforts des pays de l'Opep et de ses partenaires pour contrôler leur production. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a en effet décidé de maintenir ses restrictions de production jusqu'en 2022.

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 BP estime pour sa part que le marché pétrolier va continuer à se rééquilibrer, avec une baisse des stocks et une consommation d'hydrocarbures en hausse en 2021 grâce au déploiement de la vaccination et la levée des restrictions sanitaires. Selon le groupe, la demande de pétrole devrait retrouver ses niveaux d'avant-crise au second semestre de 2022.

L'offensive "verte" des majors

Par ailleurs, le géant pétrolier souhaite réduire sa dépendance aux hydrocarbures, afin d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Poussé, comme tous les grands acteurs du secteur, à faire davantage d'efforts pour limiter le changement climatique, BP va multiplier par dix ses investissements dans l'énergie à faible émission carbone d'ici 2030, notamment dans l'éolien en mer, l'hydrogène ou les réseaux de bornes de recharge pour les véhicules électriques. Le groupe prévoit sur la période une baisse de sa production de pétrole et de gaz d'au moins un million de barils équivalents pétrole par jour, soit un repli de 40% par rapport aux niveaux de 2019.

Parmi les projets "verts" en cours, BP a par exemple investi aux côtés des constructeurs automobiles allemands BMW et Daimler dans une co-entreprise spécialisée dans la recharge de véhicules électriques en Europe.

(Avec agences)

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