TotalEnergies : la CGT appelle à la grève pour une hausse de 10% des salaires

La CGT de TotalEnergies a appelé l'ensemble du groupe et de ses filiales en France, à une grève nationale les 27, 28 et 29 septembre avec, en ligne de mire, « la question des salaires et de la compensation de l'inflation, telle qu'elle est subie par l'ensemble des salariés » du géant des hydrocarbures.
La CGT de TotalEnergies a appelé l'ensemble du groupe TotalEnergies et de ses filiales en France, à une grève nationale les 27, 28 et 29 septembre.
La CGT de TotalEnergies a appelé l'ensemble du groupe TotalEnergies et de ses filiales en France, à une grève nationale les 27, 28 et 29 septembre. (Crédits : STEPHANE MAHE)

Comme de nombreux autres salariés, ceux de TotalEnergie veulent un geste de leur entreprise face à une inflation record. Si elle a légèrement ralenti au mois d'août à 5,8% sur un an contre 6,1% en juillet, selon l'Insee, elle reste trop élevée pour les travailleurs qui demandent une revalorisation salariale.

La CGT de TotalEnergies a donc appelé l'ensemble du groupe et de ses filiales en France, à une grève nationale les 27, 28 et 29 septembre, a-t-on appris ce lundi auprès du syndicat.

La première revendication, « c'est la question des salaires et de la compensation de l'inflation, telle qu'elle est subie par l'ensemble des salariés » du géant des hydrocarbures, a indiqué à l'AFP Éric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe. « On a évalué notre revendication à 10% d'augmentation des salaires, pour tenir compte du rattrapage nécessaire sur l'année 2021, puisqu'on a signé un accord qui ne couvrait pas l'intégralité de l'inflation, et la couverture de l'inflation sur cette année », a-t-il précisé. Cette revendication concerne la branche pétrole « et toutes nos filiales », a indiqué le syndicaliste.

Embaucher plus

Ce n'est pas la seule exigence du mouvement de protestation né au sein de l'entreprise qui emploie en France 35.000 salariés, en comptant ses filiales. La CGT réclame, en effet, des embauches, gelées selon elle par la direction, et des investissements, notamment « en matière de fourniture d'énergies durables », selon Éric Sellini.

Une entrevue au niveau de la branche pétrole est prévue le 27, raison pour laquelle le début du mouvement est prévu ce jour-là, principalement dans les sites pétroliers. Ils devraient être rejoints par les autres sites du groupe les jours suivants, avec en ligne de mire la journée d'action dans l'ensemble des secteurs économiques, à l'appel de la CGT et de Solidaires.

Taxer les superprofits

TotalEnergies est d'autant plus dans le viseur des syndicats que le groupe a réalisé d'énormes profits au deuxième trimestre 2022, profitant à plein de la hausse des cours du pétrole et du gaz, qui a suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Plusieurs voix se sont également élevées pour que le géant pétrolier paye des superprofits, mais cette éventualité a, pour l'instant, été rejetée par le gouvernement. Néanmoins, lors du vote sur le dernier budget rectificatif 2022 l'été dernier, plusieurs députés avaient déposé des amendements en ce sens dont le groupe socialiste qui avait mis sur la table une taxe de 25% portant sur les superprofits des géants pétroliers et gaziers, les sociétés de fret maritime et les concessionnaires d'autoroutes. Une fiscalité qui ferait contribuer TotalEnergies à hauteur de 4 milliards d'euros et qui rapporterait au total 10 milliards d'euros (925 millions d'euros pour Engie, 4,4 milliards d'euros pour CMA-CGM et 875 millions d'euros pour les concessionnaires d'autoroutes).

Lire aussiTaxe sur les superprofits : ce qu'elle pourrait rapporter au fisc

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 07/10/2022 à 8:30
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Quelle est la hausse proposée par Total .... ? Faites votre boulot de journaliste....

à écrit le 13/09/2022 à 8:57
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Il faut publier les salaires et le temps de travail reel de tous ces rentiers d'ultra gauche.. on verra si 4500 euros nets pour la semaine des 28 heures ça fait pleurer le vilgus pecus... Name and shame comme on dit dans la fachosphere de gauche

le 13/09/2022 à 10:39
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EDF emploie en France 35.000 salariés dont environ 30.000 cadres ( la CFE-CGC et la CFDT, qui totalisent à elles deux près de 70% des voix dans le collège cadres ). et c'est plutôt un électorat qui vote Macron ou LR ce qui est à peu prés la même chos...

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