Selon la dernière enquête trimestrielle de l'Insee publiée ce mardi, les industriels français sont plus pessimistes qu'en juillet dernier. Ils ont abaissé leurs prévisions d'environ trois points en termes d'investissements par rapport à la dernière enquête menée par l'institut public au cours du second trimestre 2017.

Une baisse récurrente à cette période

A titre de comparaison, dans la précédente édition de cette enquête, publiée cet été, ils anticipaient une progression de 7% en valeur de leurs investissements cette année mais "cette révision à la baisse correspond à la révision moyenne observée à cette période de l'année depuis 2005", souligne l'Insee.

Les dépenses annoncées dans le secteur des biens d'équipement augmenteraient "moins vivement qu'annoncé en juillet mais resteraient très dynamiques". En parallèle, les entreprises du secteur des "autres industries" modèrent la hausse annoncée de leurs dépenses d'investissements pour 2017. Les anticipations varient peu dans les autres grands secteurs industriels par rapport à l'enquête de juillet.

Stabilité des investissements pour 2018

Pour l'année 2018, les industriels français anticipent une stabilité de leurs dépenses d'investissements par rapport à 2017. "L'investissement ralentirait dans la fabrication de biens d'équipements tout en restant dynamique. Il baisserait de nouveau dans la fabrication de matériels de transports, plus nettement que l'année précédente. Il se replierait dans l'industrie agroalimentaire."

Pour le premier semestre 2018, les entrepreneurs de l'industrie sont plus nombreux à signaler une hausse qu'une baisse de leur investissement par rapport au semestre précédent.

Le renouvellement des équipements

En ce qui concerne la destination des investissements prévus, elle serait relativement similaire à celle de 2017, avec une part plus importante pour le renouvellement des équipements (29% attendu en 2018, comme en 2017) et leur modernisation (22% attendu en 2018, contre 24% en 2017 et en moyenne de long terme). Ce champ concerne l'automatisation, les nouvelles techniques, ou les économies d'énergie. Les investissements "autres" regroupant la sécurité, les conditions de travail ou l'environnement, représentent le troisième motif avancé par les entrepreneurs. Ils représenteraient 21% du total des investissements en 2018 contre 20% en 2017.

(Avec agences)