Le bénéfice net de Norsk Hydro, le deuxième producteur d'aluminium en Europe, a plongé de 97% entre juillet et septembre. Il n'a atteint que 202 millions de couronnes (22,88 millions d'euros), contre 6,3 milliards (713 millions d'euros) l'an dernier à la même période. Les analystes tablaient certes sur un net recul du résultat net, mais ils l'anticipaient tout de même à 581 millions de couronnes. (Retrouvez le communiqué de Norsk Hydro).
Le bénéfice d'exploitation du groupe a connu un recul équivalent, passant de 2,69 milliards de couronnes à 1,49 milliard (169 millions d'euros). Une performance clairement inférieure au 1,71 milliard de couronnes attendu.
En revanche, le chiffre d'affaires de Norsk Hydro n'a chuté que de 0,9% à 21,8 milliards de couronnes au troisième trimestre (2,5 milliards d'euros). Le groupe norvégien explique cette situation par la forte hausse du coût des matières premières, qui a impacté très négativement ses performances.
Quant au léger ralentissement de la demande, qui s'observe dans le recul des ventes, il devrait se poursuivre dans les prochains mois, selon le PDG du groupe, Eivind Reiten. Norsk Hydro a ainsi abaissé ses prévisions de croissance de la demande d'aluminium pour cette année de +8 à +5%.
La situation paraît tendue sur l'ensemble du secteur de l'aluminium. Le leader mondial, le russe Rusal, a affirmé la semaine dernière que 75% des producteurs en Chine, aux Etats-Unis et en Europe ne pouvaient pas être rentables compte tenu des prix des matières premières actuels. De plus, Rio Tinto et Alcoa, respectivement numéro deux et trois du secteur dans le monde, envisagent un ralentissement de la demande en raison du ralentissement économique mondial.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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