Petroplus : Ayrault ne veut pas laisser tomber les salariés

Le tribunal de commerce de Rouen a rejeté toutes les offres de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne mardi, actant sa fermeture.
La raffinerie Petroplus à Petit-Couronne. Copyright Reuters

"Nous avons travaillé d'arrache pied", s'est défendu mercredi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors d'une rencontre avec la presse parlementaire. "Nous avons tout fait pour aider à la recherche d'un repreneur." Mardi, le tribunal de commerce de Rouen a rejeté les offres de reprise du panaméen Netoil et du libyen Murzuk Oil, en lesquelles les 448 employés du site fondaient leurs derniers espoirs. Le site devra donc fermer.

Pourtant, en février 2012, lors de la campagne présidentielle, François Hollande s'était engagé à sauver le site. "Là, a poursuivi Jean-Marc Ayrault, il s'avère qu'à la fin d'un processus très long, il n'y a pas de repreneur viable. C'est la décision du tribunal de commerce." "Maintenant, ce qu'il faut faire, c'est ne pas laisser tomber les ouvriers de Petroplus. Ce n'est pas de leur faute", a dit Jean-Marc Ayrault, évoquant la réindustrialisation du site.

Le chef du gouvernement a invoqué son histoire personnelle pour défendre la ligne du gouvernement face aux attentes déçues des salariés. "Je suis d'une famille issue du monde ouvrier, je sais ce que c'est, mais en même temps, parce que je suis issu d'une telle famille, je n'ai pas le droit de présenter des solutions qui n'en sont pas", a-t-il ainsi expliqué.

Reconversion, aide à la mobilité, formation...

Un argumentaire relayé par la porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil des ministres. "Le gouvernement n'a jamais varié, Arnaud Montebourg non plus dans le propos : seul un repreneur crédible, le cas échéant soutenu par la BPI (Banque publique d'investissement, NDLR) pourrait assurer la reprise de la raffinerie", a dit Najat Vallaud-Belkacem.

Le gouvernement, a-t-elle plaidé, "a accompagné, reçu tous les candidats, mais c'était au tribunal d'estimer si ces projets étaient crédibles ou pas." "On prend acte, ça ne veut pas dire qu'on ne fait rien", a-t-elle ajouté, évoquant une série de mesures d'accompagnement des salariés (reconversion, aide à la mobilité, formation...).

Selon la CGT, les premières lettres de licenciement devraient être envoyées le 23 avril.

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Commentaires 13
à écrit le 17/04/2013 à 19:35
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L'Etat devrait acheter la raffinerie Petroplus et la renover pour env. 500 - 700 Mio EUR. Ensuite il peut engager la CGT pour produire du pétrole et Montebourg pourra vendre le pétrole.

le 17/04/2013 à 20:13
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Excellente idée ; La CFR était une entreprise d' état....devenus après privatisation "TOTAL".....désolé tu n'as rien inventé !

à écrit le 17/04/2013 à 18:41
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au moins on voit a quoi sert le fsi... des investissements d'avenir !!! ceux qui ont souscrit au grand emprunt doivent avoir du mal a rester assis sur leur chaise!!! ;-))

à écrit le 17/04/2013 à 16:56
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Ayrault ne veut pas laisser tomber les salariés : Quel chance les Petroplus vont devenir fonctionnaires... ...mais qui va les payer la plupart des actifs du secteur marchand partent pointé au chômage ?

le 17/04/2013 à 18:18
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Ayrault est un rigolo et un guignol il n'as pas compris que tout aller fermer y compris son cabinet .........................................

le 17/04/2013 à 19:33
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@ claudus... Dans la liste n'oublie pas ton ordinateur.....à part ça il y a trop de raffineries en France , ce n'est pas un scoop . Sans être devin.....il y en aura d' autres . Voila pour info le nain n'aurait pas fait mieux.....

le 18/04/2013 à 4:24
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Quel nain ? L'actuel ? Le précédent, puisqu'on me dit qu'ils sont de la même taille ?...

à écrit le 17/04/2013 à 16:43
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Super les mesures d'accompagnement , ce gouvernement après 11 mois n'a toujours pas compris : la reconversion c'est NON , la mobilité c'est PAS QUESTION et la formation c'est FAUT VOIR .

à écrit le 17/04/2013 à 15:43
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L'ego démesuré du président "normal", avec ces "moi je, moi président", se trouve maintenant confronté avec son bataillon d'apprentis, à la dure réalité de l'économie, avec laquelle il est difficile de tricher. Dans la vraie vie, ce ne sont malheureu...

le 17/04/2013 à 16:31
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+100

le 17/04/2013 à 16:38
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Tout à fait d'accord, ce gouvernement est incapable de comprendre les entreprises et la réalité des choses.

à écrit le 17/04/2013 à 15:40
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"Démanteler", "reconvertir", sont des mots censés permettant d'offrir un travail durant plusieurs mois à nombre de salariés de l'usine ou à d'autres, car il y a d'autres personnes en difficulté. "Exploiter de nouveau" la raffinerie, c'est inconséquen...

à écrit le 17/04/2013 à 15:39
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Sortez les violons avec le "je suis issu du monde ouvrier"... Les futurs chômeurs eux s'en balancent de ses états d'âme. Tout ce qu'ils attendent c'est une politique économique efficace pour retrouver un emploi et leur dignité.

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